• 19 mai 1956 ou l’implication de l’intelligentsia contre le colonialisme français

    19 mai 1956 ou l’implication de l’intelligentsia contre le colonialisme français

    Etiquettes : 19 mai 1956, Algérie, France, colonisation, rébellion estudiantine, Union générale des étudiants musulmans algériens, UGEMA, grève,

    Par Amine B.

    Il y a soixante-huit ans, le 19 mai 1956, des centaines d’étudiants et de lycéens algériens lançaient, à travers toutes les villes, la plus importante rébellion estudiantine de l’ère coloniale.

    Des dizaines parmi eux suivront l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), hypothéquant leur avenir intellectuel pour l’aventure oh combien jadis capital pour l’avenir de la nation algérienne que beaucoup espéraient libre et indépendante, moins de deux années après le début de la lutte armée.

    Cette grève sera alors un des actes politiques les plus importants de la guerre de libération nationale. Elle a eu un impact considérable auprès de la jeunesse du monde entier.

    Soixante-huit années célébrées par de jeunes générations de lycéens et d’étudiants algériens aujourd’hui se comptant par millions, et qui à chaque halte en ce mois printanier revisitent le défi osé par de jeunes intellectuels, dont beaucoup venaient tout juste de sortir de l’adolescence.

    Plusieurs parmi eux ont répondu à l’appel du front et de l’Armée de libération nationale et ont, au lendemain de ce 19 mai, rejoint les maquis.

    Si trois catégories sortaient du lot de cette jeune intelligentsia, ceux affiliés aux télécommunications et à la santé et aux soins, plusieurs avaient pour mission de suivre de près, via la presse française, les stratégies coloniales, et avaient aussi pour mission de rédiger des rapports pour le réseau révolutionnaire.

    Des dizaines d’autres furent envoyés à l’extérieur pour poursuivre leurs études ou suivre des formations. Ils étaient destinés à devenir les cadres de l’Algérie indépendante.

    Ce fut aussi un signal fort de l’engagement de la jeune élite aux côtés des moudjahidine dont le nombre allait crescendo. Ce mouvement surprit alors la France coloniale qui, pourtant, avait, après des décennies de tergiversations, autorisé au début des années 1950 les « Algériens musulmans » à poursuivre leurs études secondaires et, partant, universitaires, réservées alors aux seuls fils de colons, pieds-noirs et progéniture des militaires.

    Un mouvement dont l’onde de choc finit par gangrener les étudiants français d’Algérie et de métropole dont beaucoup s’alignèrent aux thèses des mouvements de gauche opposés à la guerre et dont le principal représentant fut l’Union nationale des étudiants français (UNEF). Plusieurs parmi eux finirent par s’allier du côté de l’oppressé.

    Le Jeune Indépendant

    #Algérie #France #19mai1956 #GuerredAlgérie #Etudiants

  • Côtisations en Espagne : Les Marocains sont les plus grands payeurs parmi les étrangers

    Côtisations en Espagne : Les Marocains sont les plus grands payeurs parmi les étrangers

    Etiquettes : Côtisations en Espagne, Maroc, payeurs, sécurité sociale, étrangers, migration,

    Selon les données fournies par le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, ils représentent 346.771 travailleurs.

    Ce jeudi, le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations a publié le dernier rapport sur l’évolution de l’emploi étranger en Espagne et pour la première fois ce sont les citoyens marocains qui se positionnent en premier sur la liste des travailleurs étrangers qui contribuent le plus à la sécurité. Sociale. Il s’agit donc du groupe d’étrangers, y compris ceux appartenant à l’UE, qui compte le plus grand nombre de travailleurs qui exercent leur travail à la fois comme indépendant et comme salarié et qui cotisent à la sécurité sociale.

    Au cours de la dernière décennie, ce classement a été dominé par la Roumanie, qui, dans le dernier rapport du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, enregistre 345.706 affiliés. Le Maroc compte 346.771 travailleurs cotisants sur le territoire espagnol, selon le communiqué officiel.

    Cette croissance est véritablement significative puisqu’en 2014, le pays d’Afrique du Nord comptait un total de 202 159 affiliés à la sécurité sociale et s’est accru jusqu’à atteindre le nombre actuel de 346 771 Marocains. Une promotion qui représente 144 612 travailleurs en dix ans.

    Viennent ensuite les travailleurs du Maroc et de Roumanie sur la liste, les travailleurs de Colombie avec 197 071 cotisants en Espagne. En quatrième position, l’Italie, avec 187 539 travailleurs, dépasse le Venezuela, qui compte 154 009 habitants, et vient ensuite, avec 116 570 travailleurs, le pays le plus peuplé du monde, la Chine. Le géant asiatique est suivi par d’autres pays du continent américain comme le Pérou avec 76 866 et l’Équateur avec 72 432.

    Il convient également de souligner dans ce rapport l’augmentation du nombre d’affiliés étrangers à la Sécurité Sociale, qui a représenté un nouveau record, enregistrant près de 3 millions de travailleurs (2.792.096), après l’augmentation de 6.623 en avril dernier.

    La période de la pandémie de Covid-19 a vu une croissance du nombre de filiales étrangères, qui a atteint un total de 629.697 personnes.

    Selon le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, le nombre total d’employés étrangers est de 1,6 million, hommes et plus de 1,2 million de femmes.

    Source : El Faro de Ceuta

    #Espagne #Maroc #Sécuritésociale #côtisations #Etrangers

  • Un conseiller de Melilla compare le Maroc à la Corée du Nord en raison de problèmes frontaliers

    Un conseiller de Melilla compare le Maroc à la Corée du Nord en raison de problèmes frontaliers

    Etiquettes : Conseiller de Melilla, Maroc, Espagne, Corée du Nord, frontière, Daniel Conesa,

    Il critique le fait que Rabat n’accepte pas la réciprocité des voyageurs et a souligné la responsabilité du gouvernement espagnol, selon La Razón

    Le ministre des Finances et porte-parole du gouvernement de Melilla, Daniel Conesa, a accusé le Maroc de « ne pas respecter ses obligations internationales » en référence à son refus d’assumer son obligation d’autoriser le régime des voyageurs, ce qui, selon le représentant populaire , ne se produit sur aucune autre frontière au monde, à l’exception de celle entre les deux Corées. «Sauf à la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud , où il n’y a sûrement aucun régime d’aucune sorte, le Maroc doit être le seul pays au monde soi-disant civilisé qui respecte les mécanismes internationaux, qui ne respecte pas ces obligations de respecter quelque chose qui existe.» parmi tous ces pays soi-disant civilisés », a-t-il commenté.

    Conesa a exprimé son désespoir face à un scénario dans lequel les Marocains accepteraient la réciprocité du régime des voyageurs et a souligné la responsabilité du gouvernement espagnol dans cette affaire. «Nous sommes ce que nous sommes et nous permettons au Maroc d’appliquer la loi de l’entonnoir, c’est-à-dire la partie large pour lui et la partie étroite pour l’Espagne et dans ce cas pour Melilla, dans le sens où un certain régime de voyageurs est autorisé. avec quelques limitations pour des raisons sanitaires de certaines denrées alimentaires, viande, lait et poisson.

    L’absence de ce régime de voyage ainsi que le refus de respecter l’engagement de réouverture des douanes commerciales de la part du Maroc conduisent Conesa à « ne pas parler d’espoir » mais plutôt du désir « que, pour une fois, le gouvernement espagnol » s’occupe de quelque chose d’important, comme obliger le gouvernement marocain à respecter son engagement de rouvrir un bureau de douane qui fonctionne depuis des décennies et qui respecte également les réglementations internationales sur le régime des voyageurs.

    Selon lui, la position de l’Espagne est « une plaisanterie » pour les habitants de Melilla, réalisée à Melilla par le délégué du Gouvernement. «Toujours avec le sourire mais de manière très inefficace, elle représente un gouvernement qui taquine les habitants de Melilla et elle en est également responsable car elle n’exige pas que le gouvernement du Maroc respecte ses engagements. « Le Maroc se moque de l’Espagne et le gouvernement espagnol se moque du peuple de Melilla. »

    « Face à ce scénario, je préfère ne pas parler d’espoirs », a-t-il insisté, ajoutant que devoir ouvrir une bouteille d’eau pour pouvoir passer la frontière avec elle « est aussi absurde que la cime d’un pin ». « Face à cette situation, soit le gouvernement espagnol oblige le gouvernement marocain à respecter son obligation de respecter ce régime de franchise, soit nous ne le respectons pas non plus. Cependant, nous sommes tellement chimériques que nous laissons entrer ici les produits achetés là-bas, ce qui cause un préjudice évident aux petits commerçants de Melilla.

    Source : El Periódico de Ceuta

    #Maroc #Espagne #Melilla #frontières #DanielConesa

  • Reportage/Séjour dans les camps de réfugiés sahraouis : Bienvenus au bastion de la résilience !

    Reportage/Séjour dans les camps de  réfugiés sahraouis : Bienvenus au bastion de la résilience !

    Etiquettes : réfugiés sahraouis,

    Qu’il est bon ; qu’il est agréable, de renouer avec un écoulement plus humain des grains du sablier. Ici, dans le camp de réfugiés de Boujdour, la marche du temps a tendance à s’oublier, se perdre dans ses pensée.

    Ici, la sérénité des lieux vous prend, et vous prend tout entier. Ici, même les préoccupations « majeures » de la vie reprennent figure humaine.

    Ici, le temps qui s’égrène, chapelet que nos doigts réapprennent à apprivoiser, n’est plus cet ennemi mortel, contre lequel un combat déterminant est engagé. Ici, il fait bon s’assoir, deviser paisiblement, avalant cul sec, tasse après tasse, du thé inimitable. Ici, les maitres-mots sont patience et résilience.

    La victoire sahraouie sur l’occupant marocain est une nécessité, une réalité anticipée. Elle nous est racontée, contée, par chaque pierre, chaque grain de sable de cette terre qui, aime, étreint, protège et reconnait ses enfants. L’enfant du Sahara Occidental est à nul autre pareil. Sa vie se confond avec sa terre ancestrale.

    Son nomadisme et ses tentes séculaire lui sont désormais interdites. Signe que l’occupant marocain panique devant la farouche résistance des Sahraouis, même les tentes sont interdites dans les territoires occupés. Elles symbolisent sa résistance.

    Et sa résistance aussi. La donne est toute autre au niveau des territoires libérés. Les drones tueurs et terroristes de l’armée marocaines y interdisent toute forme de vie humaine. Les Sahraouie rencontrés me disent qu’arrivés aux frontières, ils entendent de sourds bourdonnements sans pouvoir distinguer l’engin patrouillant dans le ciel.

    Leur vie de nomadisme leur est donc proscrite par vengeance et cruauté. Quant aux troupes de l’APLS (armée populaire de libération du Sahara Occidental), ces dernières ont trouvé le moyen de déjouer cette surveillance permanente. Fins connaisseurs du terrain, ils ont pour eux l’avantage de la mobilité alors que les positions marocaines, derrière le honteux mur de sable, érigé grâce à une aide israélienne soit dit en passant, sont statiques et particulièrement vulnérables.

    Vulnérables. Aussi, essuient-elles des tirs et des pertes quasi-quotidiennement. Nos lecteurs ne sauront tien du modus operandi des intrépides commandos sahraouis. Quant aux pertes marocaines, sur les plans humain et matériel, elles sont très certainement importantes. Preuve en est que c’est le Makhzen qui, après avoir tenté de masquer aux yeux de l’opinion internationale la reprise du conflit armé, s’est vu forcer d’en faire l’aveu et de s’en plaindre devant Staffan de Mistura envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.

    Pour la petite histoire, et par honnêteté intellectuelle, il convient de rappeler que c’est le Maroc qui a rompu unilatéralement le cessez-le-feu de 1990 doublement parrainé par l’ONU et l’ex-OUA en attaquant militairement la zone tampon d’El Guerguerat.

    De nombreux livres et études d’ethnologues ayant pignon sur rue confirment, preuves à l’appuie, que le peuple sahraoui est unique, qu’il se distingue parfaitement de ses voisins, et qu’il a toujours constitué une communauté ou nation à part entière.

    Ce peuple, décrit jadis en tant que « peuple des quarante tribus », aimait à vivre de nomadisme, s’abritant sous des tentes typiques. Il a pris les armes contre l’occupation espagnole des années durant, et y a consenti d’incommensurables sacrifices. En témoigne la révolte du martyr Brahim Basiri.

    L’expansionnisme marocain copié sur celui de l’entité israélienne…Plus tard, est venu El Ouali Mustapha ESssayed, fondateur du Front Polisario en compagnie de Mohamed Abdelaziz, et bon nombre de militants nationalistes sahraouis. Le dictateur Franco, rongé par la maladie, et dans la foulée du vent d’accès à l’indépendance de nombreux pays africains, voulait se « délester du Sahara Occidental en permettant à son peuple de jouir de son droit à la tenue d(un référendum d’autodétermination. Est alors advenu le sombre accord de Madrid.

    Franco avait été trompé-trahi par son Premier ministre de l’époque. Comme me le faisait remarquer un ami diplomate sahraoui, les trahisons espagnoles de la causes sahraouie à travers l’histoire, jusqu’à celle de Pedro Sanchez. Expansionniste et belliqueux en diable, le Maroc lorgne sur la Mauritanie, l’Algérie et le Sénégal. Il n’a d’ailleurs reconnu Nouakchott que neuf ans après son accès à l’indépendance. Bref, ce honteux accord, ne prévoyait rien moins que de partager le territoire sahraoui entre les Marocains et les Mauritaniens. Est advenue alors la marche verte de Hassan II.

    Par le fusil et par la plume !

    Les civils et les résistants sahraouis ont été bombardés avec des munitions prohibées, comme le napalm. Cela, non sans l’aide de l’aviation française, tel qu’en a récemment fait l’aveu l’ambassadeur français au Maroc, Christophe Lecouturier.

    Des dizaines de milliers de réfugiés sont venus en Algérie chercher gite et sécurité. Depuis, ils continuent de se battre par tous les moyens légaux pour faire valoir leurs droits. La question sahraouie est inscrite au niveau de la Quatrième Commission de l’ONU. Le Sahara Occidental y bénéficie du statut juridique de « territoire non-autonome ».

    Il s’agit dès lors d’un territoire à décoloniser via la tenue d’un référendum d’autodétermination. Il va sans dire que la vie est dure dans les camps de réfugiés. Stoïques, les Sahraouis supportent courageusement la rigueur du climat et le manque de vivres et de moyens. Ils y sont libres au moins. Dans les territoires occupés, interdits d’accès aux journalistes, aux avocats et même à Staffan de Mastura, transformés carrément en prison à ciel ouvert, même les tentes y sont interdites. Ces dernières, depuis la révolte pacifique et spectaculaire de Gdeim Izik, sont devenues des symboles identitaires et de résistance. Soulèvent l’ire des forces d’occupation marocaines. Le musée de la résistance sahraouie, que l’ai eu l’heur de visiter, recèle des centaines d’engins militaires lords pris à l’ennemis, et venant de nombreux pays occidentaux, comme la France, l’Espagne, les USA, l’Allemagne et, comme de juste, l’entité israélienne.

    Comme pour l’Algérie, qui se battait contre l’OTAN durant sa glorieuse guerre de libération nationale, le Front Polisario était en train de remporter haut la main sa guerre contre les forces d’occupation marocaines quand il a accepté le cessez-le-feu de 1991. C’est la raison pour laquelle le président Brahim Ghali, dans sa conférence de presse animée au camp d’Aousserd, a été ferme et catégorique à la fois : pas question de baisser les armes sans un accord clair et précis autour d’un agenda portant tenue de ce référendum d’autodétermination. En attendant, le combat continue. Par le fusil et par la plume.

    Au vrai, et après ce séjour certes éprouvant mais combien ressourçant pour moi, me reviennent les réminiscences liées aux souvenirs de séjours anciens passés dans ces mêmes lieux. Quand il était encore possible de se rendre jusqu’à Tifariti libéré, longeant le mur de la honte et les frontières marocaines, et bivouaquant à la belle étoile.

    La guerre n’y avait pas encore repris. Le défunt président Mohamed Abdelaziz, que j’ai el la chance de rencontrer plusieurs fois, et d’interviewer, était convaincu que l’action diplomatique ne pouvait rien ramener sans l’appui de la lutte armée. Son successeur, Brahim Ghali, n’en pense pas moins. Je ne saurais clore ce court reportage sans évoquer l’islam (authentique) pratique par les Sahraouis.

    Un islam basé sur la patience, la tolérance et la pondération. Oui, l’indépendance du Sahara Occidental garantirait paix et stabilité au niveau de tout le nord africain. Cela réduirait aussi à néant les manœuvres marocaines pour se maintenir illégalement au Sahara Occidental. Ce faisant, il œuvre à financer le terrorisme, le trafic d’armes et de drogue, ainsi que l’immigration clandestine. Ma foi, il n’est que temps que soit rendu au Polisario ce qui appartient au Polisario. Avis !

    Source : La patrie news, 13/05/2024

    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #UPES #presse #médias #réfugiéssahraouis

  • Focus sur les lobbies secrets marocains en France: Quand la loi de l’omerta se fissure…

    Focus sur les lobbies secrets marocains en France: Quand la loi de l’omerta se fissure…

    Etiquettes : lobbies, Maroc, France, Belgique, Union Européenne, corruption, DGED, Mohamed Belahrach, Yassine Mansouri, services secrets marocains,

    Il est de notoriété publique que l’influence marocaine sur la politique et les prises de décisions en France se meuvent dans un univers glauque, basé sur la corruption et le chantage. Le Monde, dans un article de fond revient dans un article sur ce sujet « tabou », puisque même une bonne partie de la presse hexagonale est « achetée » par les gens du Makhzen. L’article en question, daté d’octobre passé mais qui reste plus que jamais d’actualité, s’intitule « La part d’ombre des affaires franco-marocaines » se justifier par un scandale vieux de quelques années, déjà traité par nous avec pas mal de sulfureux détails.

    Il s’agit de la corruption par la DGED, les services secrets marocains de Yassine Mansouri, ami de collège de Mohamed VI et se débattant au cœur du Maroc-gate. Le capitaine de police Charles D., de l’« unité d’information » de la police aux frontières d’Orly, a été corrompu par un -Marocain directeur de la société de sûreté ICTS. Il le met en contact avec le sieur Mohamed B, officier de la DGED, qui devient son officier traitant, lui offre de nombreux séjours gratuits au Maroc, et le fait filmer dans des postures compromettantes, comme l’a déjà fait la DGED avec de nombreux hommes politiques français. Mohamed B, qui s’évanouira dans la nature dès que ce scandale a éclaté, a été destinataire des fiches des gens classés « S » » pendant des années.

    Les fiches de deux ex-ministres algériens entre les mains de la DGED marocaine !

    Il a aussi eu en main les fiches de deux ex-ministres algériens ayant transité par cet aéroport français. Les services secrets marocains d’Abdellatif Hammouchi, minés par la corruption et la médiocrité, « impressionnent » leurs homologues français en piochant dans leurs propres fiches. Cela, quand ils ne torturent pas des innocents poussés aux aveux sous la torture pour faire du chiffre, et tenter au passage de mouiller le front Polisario. Il faut dire que cette grossière mystification a eu tendance à se renforcer et à perdurer jusqu’à ce jour, attendu que la France de Macron, dont le téléphone portable a été fouillé et pillé » par le Makhzen à l’aide du logiciel espion Pegasus, a fait appel aux barbouzes marocains pour aider à la sécurisation des jeux olympique parisiens.

    Abdellaatif Hammouchi, pour la petite histoire, a échappé à une interpellation en France pour tortures, suite à une plainte déposée contre lui par Zakaria Moumni, champion mondial d’arts martiaux, et auteur du livre « L‘homme qui voulait parler au roi ». « Les réseaux franco-marocains ressemblent à un iceberg : il y a la partie émergée et la part occulte. Cette part cachée est plus ou moins légale, et dans ses profondeurs gravitent des personnages au profil parfois inquiétant. Par exemple, Mohammed B., dont le nom est réapparu dans l’a!aire dite « du Qatargate », qui a secoué le Parlement européen en début d’année et s’est transformée en « Marocgate ».

    Selon l’enquête belge, il aurait joué le rôle d’officier traitant du groupe assemblé autour de l’ancien eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri, composé de sa femme, de sa fille, d’un autre eurodéputé italien, Andrea Cozzolino, et de leur assistant commun, Francesco Giorgi, pour le compte de la direction générale des études et de la documentation, le renseignement extérieur marocain », écrit notamment le monde, qui se sert d’un indulgent euphémisme pour décrire le monde qui compose la réalité des diplomates et agents secrets marocains, complices des terroristes et des narcotrafiquants.

    « L’identité de Mohammed B. était déjà apparue en France dans une affaire troublante. Les faits remontent aux années 2014-2017, en pleine vague d’attentats djihadistes en France. Le capitaine de police Charles D., au profil psychologique fragile, est nommé à la tête de l’« unité d’information » de la police aux frontières d’Orly. Sa mission : contrôler la situation à l’aéroport, en particulier l’éventuelle radicalisation de certains employés, et rédiger des notes sur les personnes fichées « S » en partance pour l’étranger. Rapidement, Charles D., qui n’a pas beaucoup d’amis, se lie avec Driss A., un Franco-Marocain directeur de la société de sûreté ICTS et fin connaisseur des moindres recoins d’Orly. Celui-ci a de bonnes « connexions » au Maroc et donne des tuyaux à son nouvel ami, lequel lui fournit en échange les identités des fichés « S » qui se rendent dans ce pays − de 100 à 200, selon ses aveux lors de la garde à vue. En 2016, Driss A. introduit Mohammed B. auprès de Charles D.

    Mohammed B. devient l’agent traitant du policier, qui a prétendu devant le juge d’instruction œuvrer pour la sécurité de la France. Sauf que les fiches de passage de deux ministres algériens – le pays rival du Maroc au Maghreb – ont été saisies chez Driss A. On est bien loin du renseignement sur les fichés « S. »… Ici résident, notamment les mystifications et mensonges marocains. Nous sommes bien loin des subtilités dont usait Hassan II, parvenu jusqu’à faire assassiner et faire disparaître le corps de l’opposant Mehdi Ben Barka à Paris, avec l’aide de l’ex-DGSE française. Aujourd’hui, le Makhzen avance avec ses gros sabots, humilie à merci ses « partenaires français et espagnols » en leur « ordonnant » de prendre des décisions irrationnelles et contraires à leurs propres intérêts. Comme soutenir le plan d’autonomie marocain au Sahara Occidental pour Pedro Sanchez, et projeter d’invertir au niveau des territoires occupés sahraouis pour Emmanuel Macron.

    Corrompre avant de piéger les voix « insoumises !

    « Les réseaux franco-marocains ne sont pas toujours voués aux coups tordus. Ils se résument parfois à un travail d’influence tout à fait légal et légitime, mené par des lobbyistes dont le rôle est de défendre les positions de Rabat dans l’Hexagone. Longtemps, ce travail a été accaparé par d’anciennes gloires, proches du roi précédent, Hassan II (1929-1999). Leur disgrâce a parfois viré à l’amertume, comme dans le cas du journaliste Eric Laurent, passé de confident d’Hassan II à féroce critique de Mohammed VI, dans un ouvrage cosigné avec Catherine Graciet, Le Roi prédateur (Le Seuil, 2012). Sa chute n’en fut que plus spectaculaire : il a été condamné cette année, à Paris, à un an de prison avec sursis et à 10 000 euros d’amende pour chantage envers le roi actuel.

    Selon le jugement, il a proposé à un émissaire du palais, Me Hicham Naciri, d’enterrer un nouvel ouvrage incendiaire contre de l’argent en 2015 ». le Monde finit en nous ouvrant une fenêtre sur les réseaux renouvelés de chantage et de corruption déployés par le Makhzen. S’il jette son dévolu sur les Républicains, où il compte de nombreux affidés franco-marocains tels que Rachida Dati, engrossée par un ancien premier ministre espagnol, il faut dire que les Insoumis sont loin d’être en reste avec un Mélenchon, hébergé souvent au palace El Mamounia, et qui n’a pas honte d’afficher vertement son soutien au colonialisme prédateur du Maroc.

    El Ghayeb Lamine

    Source : La patrie news

    #Maroc #Algérie #France #Belgique #UE #Corruption

  • Irina Tsukerman, un agent droit de l’hommiste au service du Maroc aux Etats-Unis

    Irina Tsukerman, un agent droit de l’hommiste au service du Maroc aux Etats-Unis

    Etiquettes : Irina Tsukerman, Maroc, Etats-Unis, Algérie, lobby, Sahara Occidental,

    Officiellement, elle est avocate américaine spécialisée dans les affaires des droits de l’homme. Son nom : Irina Tsukerman. Elle‐même se présente comme étant une avocate, experte en relations internationales et analyste spécialisée dans les droits de l’homme et la sécurité nationale. Elle est basée à New York. Elle a beaucoup écrit sur la géopolitique, la politique étrangère et les questions de sécurité sur diverses questions nationales et internationales et ses écrits ont été traduits en arabe, espagnol, français, portugais et allemand.

    C’est dire que la femme a son poids dans l’opinion droit de l’hommiste. Et c’est ce profil que ciblent généralement, les lobbyistes marocains et pro‐marocains. Est‐ce que Tsukerman a été enrôlée par le Maroc ? Si l’on suit ses écrits ‐ ce que l’on essaie de faire depuis de longues années ‐ la réponse est immédiatement oui. Et dans ce cas, a‐t‐elle trempé dans de la désinformation anti‐algérienne ? La réponse est tout aussi immédiate : oui.

    Dans plusieurs de ses récents écrits dans les médias américains (elle est « payée » pour ce boulot), elle soutient que « le Maroc est à l’avant‐garde de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à la faveur d’une approche proactive et multidimensionnelle », « toujours contre la prolifération de l’extrémisme sous toutes ses formes en Afrique du Nord et au‐delà », dans le sillage des arrestations opérées, récemment, par les services de sécurité marocains d’extrémistes affiliés à Daesh, notant que la stratégie marocaine de lutte antiterroriste déconstruit les idéologies subversives et funestes qui font l’apologie de la violence et de la haine.

    Que le Maroc ait le taux le plus élevé d’extrémistes dans les groupes armés affiliés à Daesh, elle n’en dit pas un seul mot ; que le haschisch marocain alimente les groupes terroristes au Sahel, devenant, de ce fait, le pourvoyeur de fonds essentiel au terrorisme saharo‐sahélien, elle ne connaît pas.

    Que les Sahraouis demeurent le dernier peuple colonisé du continent, elle ferme les yeux. Alors que le peuple marocain lui‐même souffre de l’infiltration sioniste dans les rouages de l’Etat et les institutions étatiques, notamment l’éducation et le tourisme, pour elle c’est tout le contraire qui se passe.

    Ecoutez‐là dire : « Cette stratégie de lutte antiterroriste ne repose pas seulement sur une approche sécuritaire et de renseignement efficace et efficiente, mais implique aussi les domaines de l’éducation et de la religion », a expliqué Tsukerman, ajoutant que « l’approche du Maroc s’appuie également sur la promotion des valeurs de paix, du vivre‐ensemble et de l’acceptation de l’autre ».

    Si ces éloges se limitaient au Maroc, on aurait dit qu’elle s’est entichée du royaume de Sa Majesté, mais non, elle va plus loin dans le mensonge contre l’Algérie, toujours, avec la régularité d’un métronome. On passera outre ses divagations anti‐algériennes concernant le Sahara occidental, sujet pour lequel elle déploie des efforts certains, pour donner un exemple clair, où, malheureusement pour elle, le cocasse le dispute au ridicule.

    L’avocate basée à New York et spécialiste des droits de l’homme Tsukerman a affirmé, toute honte bue, lors de la mort du chef terroriste affilié à l’Etat islamique Daesh, Adnane Abu Walid Al Sahraoui, qu’un représentant algérien s’est rendu dans les camps du Polisario à Tindouf où il a présenté ses condoléances aux proches du chef terroriste, tué en août dernier dans une frappe aérienne dans le nord du Mali.

    Dans un tweet titré « Printemps de la terreur», Irina Tsukerman a annoncé qu’un représentant algérien s’est rendu « secrètement » dans les camps de Tindouf afin de présenter ses condoléances aux proches du chef du groupe Etat Islamique au Grand Sahara, laissant entendre une « complicité » entre Alger et les groupes terroristes actifs au Sahel.

    Elle aurait gagné pourtant à passer outre cette désinformation qui a fait sourire même ses agents traitants et à laisser intact le peu qui lui restait de crédibilité. Car tout le monde sait –sauf Tsukerman ‐ que le chef du Mujao concentrait toute son action terroriste contre l’Algérie et les intérêts de l’Algérie au Nord‐Mali. Pour s’être mise sous les feux de la félonie, voilà encore un nouveau nom, un de plus, tiré de sous son lit et épinglé dans notre liste des agents traitants de Sa Majesté…

    L’Express, 14/05/2024

    #Algérie #Maroc #Irina #Tsukerman #EtatsUnis #Lobby #SaharaOccidental

  • Morocco Considers U.S. Proposal to Send Peacekeeping Troops to Gaza

    Morocco Considers U.S. Proposal to Send Peacekeeping Troops to Gaza

    Tags : Morocco, USA, peacekeeping force, Gaza, Israel, Palestine, Hamas, normalization,

    A Risky Move for the Arabs

    Morocco Considers U.S. Proposal to Send Peacekeeping Troops to Gaza
    Moroccan authorities view the Washington plan favorably for post-Israeli offensive Gaza, hoping to strengthen ties with the superpower and, incidentally, with Israel.

    By Ignacio Cembrero

    Moroccan, Egyptian, and Emirati soldiers patrolling the Gaza Strip as part of a peacekeeping operation after the war? The idea is back on the table for when Israel ends its offensive against the Palestinian movement Hamas, which began more than seven months ago.

    President Joe Biden’s administration is encouraging three Arab countries (Morocco, Egypt, and the United Arab Emirates) to form a peacekeeping force to be deployed in Gaza once the war is over, as revealed last Wednesday by the Financial Times. Despite the risks, the proposal is not far-fetched for one of the designated countries, Morocco, whose authorities view Washington’s plan favorably to strengthen ties with the superpower and, incidentally, with Israel. Both could be allies in the conflict against the Polisario Front and, ultimately, against Algeria.

    In fact, U.S. efforts began in late March, following a visit to Washington by Israeli Defense Minister Yoav Gallant, who was receptive to the idea of such a multinational force. « Gaza governance by Palestinian entities other than Hamas, accompanied by international actors, is in Israel’s interest, » Gallant explained on television last Wednesday.

    Initially, discussions included two other countries—Saudi Arabia and Bahrain—but both quickly refused to participate. Jordan was not approached because the majority of its population is of Palestinian origin.

    U.S. Secretary of State Antony Blinken partially confirmed on CBS television on Sunday that the project was in the works. « We have been working for many, many weeks to develop a credible plan for security, governance, and reconstruction [of Gaza] with Arab states and other allies, » he explained.

    The idea was first floated in October by one of Gallant’s predecessors, Labor party member Ehud Barak, who served as both Prime Minister and Defense Minister. Barak suggested that an Arab military contingent be tasked with maintaining peace in an interview with The Economist.

    Plan for « After » the Invasion

    The first problem facing the Biden Administration in implementing its proposal is that neither the Israeli government nor the small war cabinet seems to have a clear plan for Gaza once the invasion ends.

    « We will probably have to have some form of civil government, a civil administration, by Gazans who are not committed to our destruction, possibly, I think, with the help of the UAE, Saudi Arabia, and other countries that I think want to see stability and peace, » Prime Minister Benjamin Netanyahu said last Friday in an interview with a U.S. television station. However, he added, « We will continue to act [in Gaza] against the remnants of the terrorist army. »

    Netanyahu was immediately responded to by UAE Foreign Minister Abdullah bin Zayed Al Nahyan. « The UAE rejects involvement in a plan that covers Israeli presence in the Gaza Strip, » he wrote on the social media platform X. « The UAE emphasizes that when a Palestinian government is formed that meets the hopes of the brotherly Palestinian people and enjoys territorial integrity, powers, and independence, our state will be fully ready to provide any kind of support to that government, » he concluded.

    His statement summarizes the position of the Arab countries consulted by the U.S. They refuse to set foot in Gaza while Israel is there to avoid being labeled as « accomplices of the aggressor. » They also seek the approval of the Palestinian Authority, headed by Mahmoud Abbas from Ramallah (West Bank). The backbone of the Palestinian Authority is Fatah, the party expelled from Gaza by force by Hamas in 2007.

    Lastly, they want their potential deployment in Gaza as a peacekeeping force to be accompanied by a gesture from the U.S., and ideally from the entire West, towards the Palestinians, such as the recognition of their state within the borders of the territories occupied by Israel in 1967, according to a diplomatic source.

    Spain is exploring, along with Ireland, taking the step of recognition, although there is no date yet, together with another European country, Slovenia. Half a dozen European Union countries took this initiative years ago, but only one, Sweden, did so while already a member of the European club. When Spanish Foreign Minister José Manuel Albares was in Washington on Friday, his counterpart, Antony Blinken, made it clear that the U.S. would not follow these examples.

    For the three Arab capitals engaged in discussions with Washington, a potential deployment of their forces in Gaza is risky. First, they will likely face criticism from Tehran or Algiers for playing into Israel’s hands. Second, a serious incident with the Gazan civilian population or a clash with surviving Hamas militants could provoke public outrage in Egypt and Morocco.

    Risks: Social Protests

    Morocco is the Arab country that has so far seen the most demonstrations of solidarity with Palestine, small ones on Fridays after mosque prayers, and large ones, sometimes with hundreds of thousands of participants, on weekends in Casablanca or Rabat. These demonstrations freely chanted slogans against the « normalization » between Israel and Morocco.

    When leftist or Islamist activists criticized this « normalization, » meaning the establishment of diplomatic relations between the two countries in December 2020, on social media, they were repressed. They were tried and convicted.

    The most recent case was in early April, involving Abderrahman Zankad, a member of the non-violent Islamist movement Justice and Charity, who criticized not only Moroccan authorities but also those of all Arab countries that established relations with Israel. A court in Mohammedia sentenced him to five years for « offenses against the king, » despite his argument that his messages were not directed against King Mohammed VI. It is the monarch who handles Morocco’s foreign policy.

    Despite the risks and the fact that it is still a very embryonic plan, accepting the White House’s request to join the peacekeeping operation will be beneficial for Morocco’s interests, according to opinions in Rabat. Moroccan press highlighted this potential offer from Washington on their front pages, noting that it would strengthen ties with the superpower and Israel, and garner diplomatic support and military cooperation in the low-intensity war against the Polisario Front and, indirectly, Algeria.

    The close relationship that Rabat and Tel Aviv have forged was recently demonstrated by two facts. The Stockholm International Peace Research Institute noted in its latest report that in 2023 Israel became the third-largest arms supplier to Morocco, accounting for 11% of its purchases. The primary supplier remains the U.S.

    In mid-March, Morocco became the first country authorized by the Israeli military to deliver humanitarian aid to Gaza by land, through the Kerem Shalom crossing. It introduced 40 tons of aid that had previously arrived at Ben Gurion Airport. The Moroccan Ministry of Foreign Affairs highlighted this in a statement. Just before, on March 12, Morocco participated for the first time in airlifting aid.

    El Confidencial, 17/05/2024

    #Morocco #Israel #Gaza #Peaceforce #Palestine #Hamas #USA


  • Maroc étudie l’offre des États-Unis d’envoyer des soldats d’une « force de paix » à Gaza

    Maroc étudie l’offre des États-Unis d’envoyer des soldats d’une « force de paix » à Gaza

    Etiquettes : Maroc, Etats-Unis, Gaza, Palestine, Israël, Hamas, force de paix, post-offensive israélienne,

    UN MOUVEMENT RISQUÉ POUR LES ARABES

    Les autorités marocaines voient d’un bon œil ce plan de Washington pour la Gaza post-offensive israélienne, consolidant ainsi leur relation avec la superpuissance et, par la même occasion, avec Israël.

    Par Ignacio Cembrero

    Des soldats marocains, égyptiens et émiratis patrouillant dans la bande de Gaza dans le cadre d’une opération de maintien de la paix après la guerre ? L’idée refait surface pour le moment où Israël mettra fin à l’offensive contre le mouvement palestinien Hamas, lancée il y a plus de sept mois.

    L’administration du président Joe Biden encourage trois pays arabes (Maroc, Égypte et Émirats Arabes Unis) à constituer une force de maintien de la paix qui serait déployée à Gaza une fois la guerre terminée, a révélé le Financial Times mercredi dernier. Bien que risquée, la proposition n’est pas une folie pour l’un des pays mentionnés, le Maroc, dont les autorités verraient ce plan de Washington d’un bon œil pour consolider ainsi leur relation avec la superpuissance et, par la même occasion, avec Israël. Les deux peuvent être des alliés dans le conflit qui les oppose au Polisario et, en fin de compte, à l’Algérie.

    En réalité, les démarches des États-Unis ont commencé fin mars, après avoir reçu à Washington le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui s’est montré réceptif à l’idée de cette force multinationale. « La gouvernance de Gaza par des entités palestiniennes autres que le Hamas, accompagnée par des acteurs internationaux, est ce qui intéresse Israël », a-t-il expliqué mercredi à la télévision.

    Les discussions ont d’abord concerné deux autres pays — l’Arabie Saoudite et Bahreïn — mais tous deux ont rapidement refusé de participer. La Jordanie n’a pas été sollicitée car la majorité de sa population est d’origine palestinienne.

    Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a confirmé à demi-mot, dimanche sur CBS, qu’il préparait ce projet. « Nous travaillons depuis de nombreuses semaines à élaborer un plan crédible de sécurité, de gouvernance et de reconstruction [de Gaza] avec des États arabes et d’autres alliés », a-t-il expliqué.

    Le premier à lancer l’idée fut, dès octobre, l’un des prédécesseurs de Gallant, le travailliste Ehud Barak, qui, en plus d’être Premier ministre, a assumé le portefeuille de la Défense. Barak a préconisé de confier le maintien de la paix à un contingent militaire arabe dans une interview à The Economist.

    Plan pour « après » l’invasion

    Le premier problème auquel l’administration Biden se heurte pour mettre en œuvre sa proposition est que ni le gouvernement israélien, ni le petit cabinet de guerre, ne semblent avoir des idées claires sur ce qu’il faut faire de Gaza après l’invasion.

    « Probablement, nous devrons avoir une sorte de gouvernement civil, d’administration civile, par des Gazaouis qui ne sont pas engagés dans notre destruction, peut-être, je pense, avec l’aide des EAU, de l’Arabie Saoudite et d’autres pays qui, je pense, veulent voir la stabilité et la paix », a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, vendredi dernier dans une interview à une télévision américaine. Toutefois, « nous continuerons à agir [à Gaza] contre les restes de l’armée terroriste », a précisé Netanyahu.

    Netanyahu a été immédiatement répondu par le chef de la diplomatie émiratie, Abdullah bin Zayed Al Nahyan. « Les EAU refusent de s’impliquer dans un plan qui donnerait couverture à la présence israélienne dans la bande de Gaza », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Les EAU soulignent que lorsqu’un gouvernement palestinien sera formé pour répondre aux espoirs du peuple frère palestinien et que celui-ci jouira d’une intégrité territoriale, de prérogatives et d’indépendance, notre État sera entièrement prêt à fournir tout type de soutien à cet exécutif », a-t-il conclu.

    Son prononcé résume la position des pays arabes consultés par les États-Unis. Ils refusent de mettre un pied à Gaza tant qu’Israël y est présent pour ne pas être taxés de « complices de l’agresseur ». Ils recherchent également l’aval de l’Autorité palestinienne présidée depuis Ramallah (Cisjordanie) par Mahmoud Abbas. Celle-ci est articulée autour du parti Al Fatah, expulsé de Gaza manu militari par le Hamas en 2007.

    Enfin, ils souhaitent que leur éventuel déploiement dans la bande comme force de paix soit accompagné d’un geste des États-Unis et, si possible, de tout l’Occident, envers les Palestiniens, tel que la reconnaissance de leur État avec les frontières des territoires conquis par Israël en 1967, selon une source diplomatique.

    L’Espagne envisage, avec l’Irlande, de faire le pas de la reconnaissance, bien qu’aucune date ne soit encore fixée, conjointement avec un autre pays européen, la Slovénie. Une demi-douzaine de pays de l’Union européenne ont pris cette initiative il y a des années, mais un seul, la Suède, l’a fait lorsqu’il appartenait déjà au club européen. Lorsque le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, était à Washington vendredi, son interlocuteur, Antony Blinken, a de nouveau clairement indiqué que les États-Unis ne suivraient pas ces exemples.

    Pour les trois capitales arabes qui ont entamé des discussions avec Washington, un déploiement hypothétique de leurs forces dans la bande est risqué. Ils seront probablement critiqués depuis Téhéran ou Alger pour jouer le jeu d’Israël. Ensuite, un incident grave avec la population civile gazaouie ou un affrontement avec des miliciens du Hamas qui ont survécu pourrait provoquer la colère de la rue en Égypte et au Maroc.

    Les risques : manifestations sociales

    Le Maroc est le pays arabe où il y a eu jusqu’à présent le plus de manifestations de solidarité avec la Palestine, petites, les vendredis à la sortie des mosquées, et massives, parfois avec des centaines de milliers de participants, les week-ends à Casablanca ou Rabat. Lors de ces manifestations, des slogans contre la « normalisation » entre Israël et le Maroc étaient scandés librement.

    Lorsque quelque militant de gauche ou islamiste s’en prenait sur les réseaux sociaux à cette « normalisation », c’est-à-dire l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays en décembre 2020, il était alors réprimé. Il était jugé et condamné.

    Le dernier en date fut, début avril, Abderrahman Zankad, membre du mouvement islamiste non-violent Justice et Bienfaisance, qui critiquait non seulement les autorités marocaines, mais aussi toutes celles des pays arabes ayant établi des relations avec Israël. Un tribunal de Mohamedia l’a condamné à cinq ans pour « offenses au roi » bien qu’il ait soutenu que ses messages n’étaient pas dirigés contre Mohammed VI. C’est le monarque qui conduit la politique étrangère du Maroc.

    Malgré les risques encourus et bien que ce soit encore un plan très embryonnaire, accepter la demande de la Maison Blanche et se joindre à l’opération de maintien de la paix sera bénéfique pour les intérêts du Maroc, selon l’opinion à Rabat. La presse marocaine a mis en avant cette possible offre de Washington, qui lui permettra de consolider sa relation avec la superpuissance et avec Israël, et de récolter leur soutien diplomatique et leur coopération militaire dans la guerre de basse intensité qu’il mène contre le Front Polisario et, indirectement, l’Algérie.

    La relation étroite que Rabat et Tel-Aviv ont forgée a été récemment mise en évidence par deux données. L’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm a indiqué dans son dernier rapport qu’en 2023, Israël était devenu le troisième fournisseur d’armes du Maroc. 11 % de ses achats provenaient de ce pays. Le premier fournisseur reste les États-Unis.

    En mars dernier, le Maroc fut le premier pays autorisé par l’armée israélienne à acheminer par voie terrestre de l’aide humanitaire à Gaza, via le point de passage de Kerem Shalom. Il a introduit 40 tonnes arrivées préalablement à l’aéroport de Ben Gourion. Le ministère marocain des Affaires étrangères l’a souligné dans un communiqué. Juste avant, le 12 mars, il avait participé, pour la première fois, au lancement de l’aide depuis les airs.

    Source : El Confidencial, 17/05/2024

    #Maroc #Gaza #Israël #Palestine #EtatsUnis #Hamas

  • Algérie : Jeune disparu en 1996 retrouvé 30 ans après à Djelfa!

    Algérie : Jeune disparu en 1996 retrouvé 30 ans après à Djelfa!

    Etiquettes : Algérie, Jeune disparu, Djelfa, Omar Benamrane,

    Un homme algérien disparu depuis 26 ans retrouvé captif dans la cave de son voisin
    La police a révélé qu’un homme porté disparu depuis 1998 était détenu par un voisin de 61 ans, à seulement quelques minutes de son domicile.

    Un homme algérien porté disparu en 1998 pendant la guerre civile du pays a été retrouvé vivant dans la cave de son voisin 26 ans plus tard, selon les autorités.

    Le ministère de la Justice a annoncé mardi que l’homme, identifié alternativement comme Omar bin Omran ou Omar B., avait disparu à l’âge de 19 ans et était depuis longtemps présumé enlevé ou tué. Mais il a été retrouvé vivant plus tôt cette semaine, à l’âge de 45 ans, après avoir été retenu captif par un voisin dans une bergerie cachée par des bottes de foin à seulement 200 mètres de son ancien domicile à Djelfa, dans le nord de l’Algérie.

    Le ministère a déclaré qu’une enquête sur ce crime « odieux » était en cours et que la victime recevait des soins médicaux et psychologiques.

    La police a arrêté l’agresseur présumé, un concierge de 61 ans, après qu’il a tenté de fuir. L’enlèvement a été découvert après que le frère du suspect a posté des informations révélatrices sur les réseaux sociaux, dans le cadre d’une prétendue dispute d’héritage entre les frères.

    « Le 12 mai à 20h heure locale, [ils] ont trouvé la victime Omar bin Omran, âgée de 45 ans, dans la cave de son voisin, BA, âgé de 61 ans », a déclaré un responsable judiciaire.

    La mère de la victime est décédée en 2013, alors que la famille croyait encore qu’il était probablement mort. Les médias en Algérie ont rapporté que bin Omran a déclaré à ses sauveteurs qu’il pouvait parfois voir sa famille de loin, mais qu’il se sentait incapable d’appeler à l’aide à cause d’un « sort » que son ravisseur avait jeté sur lui.

    La découverte de bin Omran dimanche dernier résout un mystère qui perdurait dans sa communauté depuis la sanglante guerre civile en Algérie. Les proches des victimes de la guerre cherchent toujours justice pour leurs proches disparus et morts.

    Environ 200 000 personnes ont été tuées dans les années 1990 pendant la guerre, qui opposait le gouvernement aux combattants islamistes. Cette période est parfois appelée la « Décennie noire » de l’Algérie.

    Jusqu’à 20 000 personnes auraient été enlevées au cours de la guerre, qui s’est terminée en 2002. Selon SOS Disparus, une association algérienne pour les disparus de force pendant la guerre, environ 8 000 Algériens ont disparu entre 1992 et 1998 seulement.

    Le juge d’instruction près la Cour de Djelfa a ordonné, jeudi, le placement de 6 mis en cause sous mandat de dépôt et de deux autres sous contrôle judiciaire dans l’affaire de l’individu disparu depuis presque 30 ans, a indiqué un communiqué de la Cour.

    « En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale et suite au communiqué de presse du 14 mai 2024, relatif à l’affaire du dénommé (B. A.), disparu depuis presque de 30 ans, retrouvé récemment, le Procureur général près la cour de Djelfa informe l’opinion publique qu’en date du 16 mai 2024, les parties impliquées dans l’affaire ont été présentées devant le procureur de la République près le tribunal d’El Idrissia, lequel a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le principal accusé (B. A.) pour les chefs d’accusation d’enlèvement et de séquestration d’une personne, sans ordre des autorités compétentes et en dehors des cas où la loi le permet, traite d’êtres humains en situation de vulnérabilité, faits prévus et punis par la loi 20- 15 du 30 décembre 2020 relative à la prévention et à la lutte contre les infractions d’enlèvement des personnes et la loi 23-04 du 7 mai 2023 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes », précise le communiqué.

    « Quant aux accusés répondant aux initiales de (B. S.), (B. H.), (B. M.), (B. Dj.), (B. T.), (B. H.) et (Y. L.), ont été poursuivis pour non dénonciation aux autorités compétentes, fait prévu et puni par les mêmes lois », ajoute la même source.

    « Après l’interrogatoire des accusés, le juge d’instruction a ordonné le placement sous mandat de dépôt des accusés (B. A.), (B. S.), (B. H.), (B. M.), (B. Dj.) et (B. T.), et la mise sous contrôle judiciaire des accusés (B. H.) et (Y. L.) », conclut la même source.

    #Algérie #OmarB

  • Maroc : Le régime à l’assaut des manifestations pro- palestiniennes

    Maroc : Le régime à l’assaut des manifestations pro- palestiniennes

    Etiquettes : Maroc, manifestations pro-palestiniennes, Israël, Gaza, Nakba, Comité d’El Qods,

    Le régime du Makhzen s’illustre de nouveau par son soutien au régime sioniste des généraux « démocratiques et génocidaires » de Tel Aviv. Ce mercredi ce régime moyenâgeux et inféodé à la colonisation des territoires palestiniens a réprimé violemment une manifestation pro-palestinienne dans la ville de Zaio, dans le Rif, à l’occasion du 76e anniversaire de la Nakba.

    Le président du Comité d’El Qods et commandeur des croyants confirme son allégeance à l’entité sioniste pour préserver sa royauté.

    Cette répression confirme aussi que ce régime est au service et la solde des desseins sionistes.

    Vidéo:

    https://www.facebook.com/100063567395591/videos/965144668404737/


    #Maroc #Palestine #Nakba #Israël #Gaza #Normalisation