2016, une année cauchemardesque pour le Makhzen marocain

Au moment de faire le bilan de l’année 2016, les autorités marocaines ne trouveront pas grand chose à mettre dans la balance des succès diplomatique dans la question du Sahara Occidental.
Ce que le Makhzen appelle « année de la fermeté » est, en réalité, une année cauchemardesque dans laquelle le roi Mohammed VI a déclaré la guerre à l’ensemble de la communauté internationale.
Au niveau des Nations Unies, le Maroc a été contraint de confronter la détermination du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, d’enregistrer des avances dans le processus de négociations décrétées par les résolutions du Conseil de Sécurité. Le chef de l’ONU a pris, alors, une décision historique: visiter le siège de la MINURSO dans la localité de Bir Lehlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental en provenance des camps des réfugiés sahraouis en Algérie où il a rappelé que la présence du Maroc sur le territoire sahraoui est une occupation. Ban Ki-moon a conclu sa visite avec un rapport destiné au Conseil de Sécurité rappelant que le conflit du Sahara Occidental est une question de décolonisation qui doit être résolue sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La confrontation du Maroc avec l’ONU est allée jusqu’à l’expulsion de la composante civile de la MINURSO. Rabat a été contraint d’accepter son retour sans conditions. Aujourd’hui, les autorités marocaines continuent de refuser d’octroyer le visa à une partie des fonctionnaires onusiens expulsés.
Désespérées, les autorités marocaines ont décidé d’adopter la politique de la fuite en avant dans leur défi contre la légalité internationale. Ainsi, au mois de novembre, Raba décida d’envahir les territoires libérés dans la bande qui se trouve au sud du mur de la honte dans la région de Gargarate.
La fermeté des autorités sahraouies a été un cinglant revers pour le Maroc qui a été obligé à arrêter les travaux de bitumage avortant ainsi son intention d’envahir la localité de La Guera.

A Washington, la déception du Makhzen était on ne peut plus grande. Après avoir offert 28 millions de dollars à Hillary Clinton, l’espoir de voir celle-ci gagner les élections est tombé à l’eau. Pour celui qui sera le nouveau locataire de la Maison Blanche, le Maroc n’est qu’une machine à produire des terroristes.

Au niveau de l’Europe, ses relations avec l’Union Européenne ont été secoués avec force par la décision de la Cour Européenne de Justice d’annuler l’accord agricole qui lie Maroc avec les pays l’Europe. La sentence de cette cour dans son appel a rappelé que le territoire du Sahara Occidental n’est pas concerné par l’accord parce que ce terrioire ne fait pas partie du Maroc, rappelant ainsi l’illégalité de la présence marocaine dans ce territoire.
Au niveau du continent africain, les autorités du Maroc se sont heurtés à la fermeté de pays africains conscients des manœuvres de Rabat visant à semer la division dans l’organisation panafricaine. L’Union Africaine lui a signifié la nécessité d’embrasser les principes de l’organisation pour être admis en son sein, y compris le principe du respect des frontières héritées du colonialisme.

Les périples du roi du Maroc en Afrique ont tourné au vinaigre. Dans presque toutes ces escales, Mohammed VI a été chahuté par la presse locale et ses visites n’ont pas reçu la chaleur escomptée.

Au Sénégal, les révélations du hacker Chris Coleman ont dévoilé les méthodes de corruption marocaines qui justifient l’engagement de Dakar derrière le Maroc dans leurs rêves de voir la RASD expulsée de l’Union Africaine. L’ambassade du Maroc au Sénégal, le ministère marocain des affaires étrangères ainsi que le ministre des affaires étrangères sénégalais, Mankeur Ndiaye, ont été contraints de donner des explications à l’argent reçu par ce dernier « de la main à la main » de la part de l’ambassadeur du Maroc.
Au niveau du Maghreb, Rabat a été mise à genoux par la décision de Mohammed Ould Abdelaziz de permettre l’ouverture d’une ambassade sahraouie à Nouakchott si le Maroc n’arrêtait pas son offensive médiatique et diplomatique contre la Mauritanie.

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