« Querelle de voisinage », la Mauritanie n’est pas un pays auquel on dicte ses ordres

Le Maroc n’arrive pas encore à avaler la pilule et continue de mener, par mains interposées, une féroce campagne médiatique de dénigrement et de mépris, contre la Mauritanie et contre ses dirigeants, depuis l’annonce des prévisions de grand succès du sommet de la ligue arabe à Nouakchott, par des observateurs avertis.
Un exploit que le Royaume haï pour plusieurs raisons, dont la première et ce sursaut béni fait par Nouakchott pour accueillir ce sommet de l’espoir, après son rejet par Rabat, qui devait l’abriter pour sa prochaine édition ordinaire.
Tous les coups sont donc tolérés par le Royaume, qui poursuit à travers sa presse docile ses critiques de la Mauritanie et de ses dirigeants.
Un acharnement qui n’amoindrit en rien la ferme volonté de Nouakchott de relever le défi de la réussite éclatante du sommet de l’Espoir, comme l’augurent les premières impressions sur les préparatifs et la détermination de la Mauritanie, gouvernants et gouvernés d’œuvrer de tous leurs efforts pour renforcer leur bonne réputation dans le monde arabe.
Le Maroc qui continue de traiter la Mauritanie comme par le passé a compris que notre pays tient à assurer sa pleine souveraineté dans les secteurs de la vie politique et socioéconomique en toute indépendance et fierté et loin de la soumission et du suivisme.
C’est dans ce cadre, qu’il faut mettre en exergue les récentes mesures prises par la Mauritanie envers les travailleurs étrangers sur son territoire pour être en règle avec la loi. Ainsi Nouakchott qui subissait les lois des autres sans broncher, a opéré un revirement honorable en imposant aux étrangers, les mêmes lois auxquels sont soumis ses expatriés à l’étranger.
La Mauritanie, est-il temps de le savoir, n’a pas de leçon à recevoir de quiconque, mais, bien à en donner après des années de mépris.
Désormais, acteur politique et économique incontournable de la sous-région, sa voix vaut de l’or et il sied aux éclairés de mieux l’intégrer dans leurs politiques afin de mieux optimiser leur résultat
Rien que pour le dossier du Sahara occidental, la Mauritanie n’est-il pas un pays qui mérite d’être côtoyé, dés lors où, sa neutralité a montré qu’il est et reste, aux yeux des Nations Unies et du reste du monde, une pièce maîtresse dans toute évolution louable de cet épineux conflit vieux d’un demi-siècle.
Pour terminer, le Royaume chérifien et sa presse partisane doit au moins savoir, que ce n’est pas le Président mauritanien Mohamed Oud Abdel Aziz qui cherche à charmer le Roi ou encore à bénéficier du soutien du souverain, mais plutôt l’inverse.
En effet, le gouvernement marocain aux échecs multiples de Abdelilah Benkirane excelle dans l’instrumentalisation de ses déboires onusiens, arabes et africains relatifs au Sahara Occidental, pour s’en prendre à la Mauritanie mais, l’heure est venue pour réaliser que les temps aient évolué et les pays aussi.
La Mauritanie n’est plus hors du jeu international et régional. Bien au contraire, elle est devenue sous le Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz et le leader du parti au pouvoir Me Sidi Mohamed Ould Maham, une partie de la solution, sans l’avis duquel, toute option ne serait que précaire, aléatoire voire une velléité vouée à l’échec et partant au désespoir.
Ahmed Ould Bettar

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