Fosses communes au Sahara occidental : Des experts espagnols rendront un rapport accablant

Des experts espagnols conduits par Carlos Martin Beristain et Francisco Etxeberria préparent un rapport détaillé concernant les fosses communes découvertes au Sahara occidental. Ce rapport sera ensuite transmis au juge de l’Audience nationale, la plus haute cour pénale en Espagne, Pablo Roz.

C’est Carlos Martin Beristain, docteur spécialisé au niveau de l’Institut d’études sur le développement et la coopération internationale qui a confirmé l’information, rapportée jeudi par des médias espagnoles après le retour de l’équipe d’experts de Genève, où ils ont participé aux travaux de la 24e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme et témoigner de la découverte de fausses communes au Sahara. 
Carlos Martin Beristain et Francisco Etxeberria, spécialisé dans la médecine légale à l’université du Pays-Basque, se sont entretenus au ministère espagnol des AE avec Cristina Farali, responsable de la division des droits de l’homme et le chargé des affaires nord-africaines et leur ont présenté un exposé détaillé sur la découverte de fosses communes dans la région de Smara et les restes de corps de huit personnes. Pour Francisco Etxeberria, «les ONG sont plus que jamais appelées à s’impliquer davantage dans les opérations d’épuration ethnique commises au Sahara occidental avec et après l’annexion du territoire». Il a précisé que «tant que ces opérations touchaient des victimes de nationalité espagnole, il est légalement du devoir de l’Espagne d’intervenir et d’enquêter ainsi que de punir les responsables de ces crimes contre l’humanité».
 
A Genève, les deux scientifiques ont présenté un rapport intitulé «Mheriz l’espoir possible: les fosses communes et l’identification du premier groupe de Sahraouis disparus». Ce rapport comporte des données scientifiques émanant de la médecine légale et d’experts généticiens de l’université basque sur les fosses communes découvertes en début d’année 2013 dans la localité d’Amgala, près de Smara et non loin du mur militaire marocain. «Les personnes dans les fosses communes ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires par l’armée marocaine les 12 et 13 février», a confirmé le rapport. Carlos Martin Beristain et Francisco Etxeberria ont souligné que les résultats de l’enquête démentent le rapport présenté par les autorités marocaines sur la situation des disparus sahraouis.

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