• Le Tchad « est en train de tourner le dos à l’Occident »

    Etiquettes : Tchad, N’Djamena, France, Etats-Unis, Occident, Russie, Turquie,

    Ce désamour se creuse depuis la visite du Président de transition en Russie au début de cette année, constate Evariste Ngarlem Toldé auprès de Sputnik Afrique.

    « Les relations se sont réchauffées entre Moscou et N’Djaména parce que Vladimir Poutine a promis d’aider les pays qui veulent se libérer d’un certain nombre de tutelles », a indiqué l’expert. Une prise de position qui a été très appréciée par les Tchadiens, selon lui.

    Par contre, avec l’Occident, « très regardant », le pays est sur ses gardes et cherche « d’autres alliés que les occidentaux ».

    « Le Tchad a demandé aux Américains de quitter le territoire national et le Tchad est en train de s’orienter de plus en plus vers la Turquie pour la formation de ses pilotes en drone et autres », a expliqué M. Toldé.

    Sputnik

    #Tchad #France #Occident #EtatsUnis #Russie

  • Une seule certitude: le retour à l’avant-7 octobre est impossible

    Etiquettes : Palestine, Hamas, Gaza, Israël, 7 octobre, Etats-Unis, Joe Biden,

    On s’attendait à une grande offensive sur Rafah, dans laquelle Israël ne manquerait pas d’engager le meilleur de ses forces, d’autant que 300.000 Ghazazouis ont déjà fuit le sud-est de Rafah, qui marchent en partie ou en totalité vers l’ouest, c’est-à-dire vers la mer, mais finalement c’est à quelque chose de différent qu’on est en train d’assister. Combats et bombardements ont repris à peu près dans tout Ghaza, comme si la guerre, loin de se concentrer enfin dans une direction donnée, en l’occurrence le long ou parallèlement à l’axe de Philadelphie, repartait à l’identique depuis le début.

    Ce n’est évidemment pas ce qu’on verrait s’il était vrai qu’Israël n’avait plus qu’à détruire les soi-disant 4 compagnies restantes sur les 25 dont disposait au départ le Hamas pour proclamer sa victoire, car jusqu’à présent, au 8e mois de la guerre, il reste tenu en échec par beaucoup moins bien pourvu que lui. La résistance n’a ni avions, ni chars ; si elle en avait, pas un soldat israélien ne foulerait encore le sol de Ghaza. Tous seraient déjà ou partis ou morts. Mais si la guerre n’est pas sur sa fin, à quel stade serait-elle alors ? Encore à ses débuts ? En son milieu ? Impossible de le savoir.

    On ne peut même être certain de l’issue du round actuel de négociations, lequel se prolonge indéfiniment, sous la pression croissante des Etats-Unis, qui ne demanderaient pas mieux que de geler la guerre, du moment qu’elle n’est pas encore remportée par Israël, quitte à la reprendre plus tard, dans un climat plus favorable. Ce n’est pas que l’administration Biden soit tout à coup devenue pacifiste, mais parce qu’elle a peur de perdre une élection cruciale.

    On peut juste avoir des opinions touchant la suite des événements. Tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est que le retour à l’avant-7 Octobre est impossible. Or c’est dans cette optique que par la force des choses a été menée depuis le début la négociation. L’accord qui en serait le couronnement devrait mettre fin à la guerre tout en permettant un échange de prisonniers tel qu’en fin de compte tous les captifs israéliens sortiraient des tunnels de Ghaza.

    Notons que ce n’est pas du tout dans cette direction que semble s’orienter le cours des événements. Une négociation réussie ferait peut-être libérer tous les Israéliens détenus et des centaines de Palestiniens, mais elle ne pourrait pas rétablir la situation qui prévalait avant l’attaque du 7 octobre. Israël se décomposerait de l’intérieur s’il ne rendait pas impossible un deuxième 7 octobre. Il ne peut conjurer parvenir à cette fin qu’en commençant par éliminer toute résistance palestinienne. Israéliens et Américains négocient avec un adversaire qui à leurs yeux est condamné à disparaître dès après avoir libéré ses prisonniers, en somme dès après avoir respecté l’accord supposé.

    Il n’y a d’ailleurs pas que les prisonniers qu’il faut libérer, il faut aussi que les colons puissent retourner, les uns dans l’enveloppe de Ghaza, les autres à la frontière avec le Liban. Ce ne serait qu’un demi-accord si les prisonniers sont libérés mais que les colons par contre ne sont pas de retour dans leurs colonies. Supposons qu’un accord ne comportant qu’une seule étape est trouvé la semaine prochaine, et qu’il est aussitôt mis en application.

    Les Israéliens n’auraient rien de plus pressé ensuite que d’éliminer le Hamas, ainsi que les autres groupes de la résistance, en commençant probablement par la liquidation de leurs chefs. Les chances que ce soit ce scénario qui finalement se réalise ne sont toutefois pas grandes, même si c’est en vue de sa réalisation fidèle que travaillent de concert Américains et Israéliens.

    Le Jour d’Algérie

    #Israël #Gaza #Palestine #Hamas

  • Cop29 : le lobby du gaz gagne sa première bataille

    Cop29 : le lobby du gaz gagne sa première bataille

    Etiquettes : COP29, lobby, gaz, Algérie, Azerbaïdjan,

    La COP29 sera organisée cette année à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre 2024. Ce sommet sur le climat s’annonce déjà compliqué pour les passionnés d’un monde sans énergies fossiles.

    Par Nabil M.

    Après la Cop26 à Glasgow (Écosse), la Cop27 à Sharm El Cheikh (Égypte) et la Cop 28 à Dubaï (EUA), c’est au tour de l’Azerbaïdjan d’accueillir la conférence de l’ONU pour le climat en 2024, un pays dont l’économie dépend à 90% du pétrole et du gaz. Ce choix avait déjà suscité l’ironie ou l’inquiétude des experts et ONG présents lors de la dernière conférence sur le climat à Dubaï.

    Lors de la dernière Cop, les États-Unis, les 27 pays de l’union européenne et les petits États insulaires, ont fait pression en faveur d’une élimination progressive des combustibles fossiles, alors que le lobby du nucléaire, mené par la France, a réalisé, lors de ce rendez-vous mondial, une véritable percée en s’appuyant sur un bloc de 22 pays ayant annoncé leur volonté de tripler leurs capacités nucléaires. Les partisans du retour vers l’énergie nucléaire et le charbon, pourtant les deux combustibles sont tout aussi néfastes pour la planète, marqueront inévitablement leur retour cette année avec les mêmes arguments, mais dans un contexte de plus en plus défavorable pour leur plaidoirie.

    L’Azerbaïdjan définit déjà son clan

    Lors d’un discours prononcé en marge d’une conférence sur le climat à Berlin, en février dernier, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a affirmé que son pays, en tant qu’hôte du prochain sommet, défendrait le droit des pays producteurs d’hydrocarbures à maintenir leurs investissements dans ce secteur. Il a souligné que malgré les objectifs climatiques ambitieux, la demande en combustibles fossiles demeure forte à l’échelle mondiale. «Nous défendrons, bien entendu, le droit de ces pays à poursuivre leurs investissements et à maintenir leur production, car le monde en a besoin», a-t-il affirmé.

    Pour le président azerbaïdjanais, malgré la supervision de son pays des négociations sur la manière de mobiliser davantage de financements pour lutter contre le changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement planétaire, lors de la Cop 29, il «soutiendra le droit des pays producteurs de gaz à maintenir leurs investissements et leur production».

    Dans cette même lancée, M. Aliev a mis en exergue l’importance de la solidarité entre les nations productrices de gaz et de pétrole et celles s’efforçant de réduire leurs émissions, en réaffirmant la nécessité pour ces pays de prendre une part active dans la transition vers des sources d’énergie plus durables. Des déclarations qui convergent totalement avec la déclaration d’Alger, lors du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), en ce qui concerne les contributions du gaz naturel à la lutte contre les changements climatiques et son importance pour favoriser des transitions énergétiques justes, équitables, ordonnées, inclusives et durables.

    Le soutien au gaz de l’Australie

    Considérée comme l’une des plus importantes puissances minières du monde, l’Australie a annoncé, jeudi 9 mai, sa volonté de recourir au gaz naturel au-delà de 2050, et ce, malgré ses engagements à atteindre la neutralité carbone à cette même date. Une décision qui a suscité de vives critiques de la part des défenseurs de l’environnement, qui la qualifient de «catastrophe» pour le climat.

    Dans cette même optique, le pays affirme que sa dépendance à cette énergie fossile (gaz) ne l’empêchera pas d’atteindre zéro émission nette dans les 30 prochaines années. La ministre en charge de ce secteur, Madeleine King, a déclaré que le gaz «restera une importante source d’énergie» en Australie, soulignant qu’il «soutiendra l’économie et sera un vecteur de stabilité pour le réseau de distribution électrique du pays à mesure qu’augmentera le recours aux énergies renouvelables».

    Pour le premier ministre australien, qui a défendu les propos de son ministre de l’énergie, «la production d’électricité à partir du gaz est quelque chose qui favorise les (énergies) renouvelables».

    La proposition d’Alger sur le gaz soutenue au sommet de Nairobi

    Par ailleurs, la déclaration d’Alger annoncée lors du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), du mois de mars dernier, continue d’influencer les décisions des grandes rencontres régionales. Le sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu à Nairobi, a pris fin, avec l’adoption, par les pays participants, de la proposition de l’Algérie de soutenir les efforts des producteurs de gaz, en tant que substance essentielle dans la production d’engrais agricoles.

    Une déclaration finale a sanctionné cette réunion qui s’est déroulée du 7 au 9 mai avec la participation du ministre de l’agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, représentant le président de la République. L’Algérie entend ainsi, déclare le chef de l’État, «poursuivre ses efforts pour développer le gaz naturel, élément important dans la fabrication des principaux engrais, à travers le renforcement des investissements directs dans le domaine du pétrole et du gaz».

    Il a indiqué à cet égard que cette démarche a été consolidée par la déclaration d’Alger, issue du 7e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Gecf, tenu le 2 mars dernier, où a été consacré «le rôle majeur du gaz naturel dans la chaîne des valeurs du secteur de la pétrochimie et des industries chimiques en général, avec un large groupe de principaux marchés finaux, pour la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), y compris la production d’engrais pour garantir la sécurité alimentaire mondiale»

    Source : L’Algérie aujourd’hui

    #Algérie #Gaz #COP29 #Lobby

  • La glissade du pétrole !

    La glissade du pétrole !

    Etiquettes : Pétrole, baril, prix, Brent, West Texas, Gaza, OPEP, OPEO+,

    Les prix du pétrole ont peu varié lundi, après avoir chuté d’environ 1 dollar le baril lors de la séance précédente, en raison d’indications selon lesquelles les autorités américaines pourraient maintenir les taux d’intérêt à un niveau élevé plus longtemps. Les contrats à terme sur le brut Brent ont augmenté de 21 cents à 83 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermédiate américain ont augmenté de 27 cents à 78,53 $.

    Bien que les prix aient été soutenus la semaine dernière par des facteurs tels que l’absence de progrès dans les négociations pour mettre fin aux hostilités à Gaza, l’attention se porte à nouveau sur les facteurs économiques. Les commentaires des décideurs politiques suggèrent une attente de baisse des coûts d’emprunt plus tôt au Royaume-Uni et en Europe qu’aux États-Unis.

    La baisse des prix a été influencée par les déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine «Fed», qui ont indiqué qu’une réduction des taux d’intérêt n’était pas envisagée pour le moment. La présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan, a souligné que la politique monétaire actuelle n’était peut-être pas assez stricte pour ramener l’inflation à l’objectif de 2% et que les pressions inflationnistes restaient élevées.

    Elle a ajouté qu’il était trop tôt pour envisager une baisse des taux d’intérêt. Les prix du pétrole ont également chuté en raison de signes de faiblesse de la demande, ont déclaré les analystes d’ANZ dans une note, alors que les stocks américains d’essence et de distillats ont augmenté au cours de la semaine précédant le début de la saison automobile aux États-Unis, relaye Reuters.

    Pendant ce temps, les données chinoises du week-end ont montré que les prix à la consommation ont augmenté pour un troisième mois consécutif en avril, tandis que les prix à la production ont continué à baisser, signalant une amélioration de la demande intérieure.

    L’OPEP et ses alliés, l’OPEP+, envisagent de prolonger les réductions de l’offre de pétrole jusqu’au second semestre de cette année. L’Irak s’est engagé à réduire volontairement sa production, malgré des commentaires antérieurs suggérant le contraire.

    Cette décision fait suite aux critiques de l’OPEP+ concernant le dépassement du quota de production par l’Irak en début d’année, avec Bagdad acceptant de compenser ces excédents par des réductions supplémentaires pour le reste de l’année.

    Carrefour d’Algérie

    #Pétrole #Prix #OPEP #Brent

  • Palestine : 76 ans après, la Nakba se répète

    Palestine : 76 ans après, la Nakba se répète

    Etiquettes : Palestine, Nakba, Gaza, Israël, Hamas,

    Le peuple palestinien commémore, ce mercredi, la Nakba, sous le slogan «La Palestine reste et l’occupation disparaît».

    L’accent est mis cette année sur les concepts de base liés à cette catastrophe que subit ce peuple, en particulier le génocide, le déplacement forcé et le nettoyage ethnique d’une part, et les tentatives de lui confisquer le droit au retour et à la résistance d’autre part.

    La Nakba de 1948 est marquée par plus de 70 massacres perpétrés par les sionistes contre des civils palestiniens dont des femmes et des enfants. Ces actes barbares ont constitué une grande tragédie ayant entraîné le décès de plus de 15.000 Palestiniens et le déplacement d’un million de Palestiniens sur les 1,4 million qui résidaient en Palestine historique en 1948, selon les données de l’Agence centrale des statistiques.

    Abu Rudeina : «Nous tenons l’administration américaine responsable»

    L’occupation sioniste pratique encore les pires crimes contre le peuple palestinien depuis le début de l’agression continue contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 35.000 martyrs. Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a dénoncé, ce mardi, les répercussions dangereuses de l’agression sioniste contre le peuple palestinien, soulignant que l’invasion de Rafah sera une grave erreur, ajoutant que l’administration américaine en porterait la responsabilité car elle est la seule capable de l’arrêter.

    «Nous tenons l’administration américaine responsable de ces répercussions dangereuses qui auront un impact sur la région et le monde dans son ensemble, en raison de son incapacité à intervenir de la manière requise, pour forcer le gouvernement d’occupation à cesser d’envahir la ville de Rafah et en expulser les citoyens», a-t-il déclaré.«Si l’administration américaine n’avait pas fourni un soutien financier et militaire à l’occupation et empêché sa condamnation dans les forums internationaux, elle n’aurait pas osé à poursuivre le génocide contre le peuple palestinien, soit dans la bande de Ghaza ou en Cisjordanie, y compris à El Qods», a ajouté Abu Rudeina.

    Le porte-parole officiel du président a souligné que la poursuite de l’agression soutenue par les États-Unis conduirait à commettre davantage de massacres contre le peuple palestinien et à l’exposer à une nouvelle catastrophe, que nous n’accepterons pas et que nous n’autoriserons pas la répétition de ce qui s’est passé en 1948 et 1967.

    La Nakba est un acte durable dans le temps et dans l’espace

    Le membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, président du département des affaires des réfugiés, Ahmed Abo Houli, est lui aussi revenu, hier, sur la répercussion de la Nakba de 1948. « Après le 7 octobre 2023, l’entité sioniste est entrée dans une phase de reproduction de la Nakba, dépassant de loin la première Nakba de 1948, en termes de niveaux de destruction, de déplacements forcés, de meurtres et de génocide», a affirmé Abo Houli, cité par l’Agence de presse palestinienne Wafa.

    Ce responsable a ajouté que la Nakba est un acte durable dans le temps et dans l’espace, prolongeant toute l’existence palestinienne en Palestine et au-delà, ce que nous voyons aujourd’hui. Abo Houli a expliqué que la Nakba s’inscrit dans le cadre d’un plan de déplacement forcé qui rend impossible la vie des Palestiniens dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie, y compris El Qods, et les pousse à quitter leur pays et leur terre. En outre, Abo Houli a souligné que cette année, la commémoration de la Nakba marque un mouvement de solidarité sans précédent avec le peuple palestinien contre le génocide, qui s’étend aux universités, aux syndicats, aux associations et aux parlements mondiaux. Il a souligné que l’entité sioniste pratique le génocide et les tentatives de déplacement forcé des citoyens palestiniens dans la bande de Ghaza.

    Source : Horizons

    #Palestine #Nakba #Gaza #Israël #Hamas

  • Les Chinois pour extraire l’uranium nigérien

    Les Chinois pour extraire l’uranium nigérien

    Etiquettes : Chine, Niger, uranium,

    Au Niger, les activités liées à l’extraction d’uranium vont reprendre après une suspension qui aura duré une décennie, selon la Société des mines d’Azelik (Somina), dont la majorité des actions est détenue par des Chinois.

    La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger, qu’elle avait suspendues il y a dix ans faute de rentabilité, a annoncé, lundi 13 mai, la télévision nigérienne publique, selon Le Monde. « La situation étant aujourd’hui favorable, la Somina envisage de reprendre la production d’uranium », a précisé Télé Sahel sans indiquer de date, faisant référence à la remontée des cours mondiaux observée depuis plusieurs mois.

    Créée en 2007, la Somina a démarré l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 kilomètres au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinquantaine d’années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du yellow cake (uranium concentré). En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina.

    Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Cette escalade des cours s’explique autant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.

    Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, récemment nommé ministre des mines par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité samedi les installations d’Azelik, où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Le ministre s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive » sont prises, a annoncé la télévision nigérienne.

    Le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde.

    Demande de suppression du permis d’exploitation au groupe français Orano

    Il y a lieu de souligner qu’une coalition d’organisations de la société civile hostile à la présence militaire française au Niger et qui plaide pour la fin des relations diplomatiques et économiques avec la France, avait demandé fin septembre dernier au CNSP de retirer au français Orano (ex-Areva) le permis d’exploitation du site d’Imouraren, un gisement d’uranium de la région d’Arlit, dans le nord-ouest du pays. Pour ce mouvement, le permis d’exploitation du site d’Imouraren est détenu « de façon illégale » par Orano. Son coordonateur, Abdoulaye Seydou, estime par ailleurs que l’exploitation de l’uranium du Niger ne profite pas assez au peuple nigérien.

    Source : El Ikhbaria

    #Niger #Uranium #Chine

  • Arrestation du président de la Fédération tunisienne de natation

    Arrestation du président de la Fédération tunisienne de natation

    Etiquettes : Tunisie, Fédération tunisienne de natation, Agence nationale antidopage, Radès, Fédération tunisienne de football, Wadie Jary,

    Le président de la Fédération tunisienne de natation (dissoute) et un haut cadre de l’Agence nationale antidopage ont été placés en détention au lendemain de la dissimulation du drapeau tunisien lors d’une compétition internationale à Radès.

    Le parquet près le tribunal de première instance de Tunis a décidé de placer en détention le président de la Fédération nationale de natation (dissoute) et un haut cadre de l’Agence nationale antidopage, selon des médias locaux.

    Ces arrestations surviennent à la suite de l’incident du drapeau national tunisien couvert d’un tissu lors d’une compétition internationale à la piscine olympique de Radès, et ce après des sanctions imposées par l’Agence mondiale antidopage contre la Tunisie.

    Les images du drapeau tunisien couvert ont fait polémique et le président tunisien Kaïs Saïed s’est déplacé, vendredi 10 mai, le lendemain de l’incident, à la piscine olympique de Radès.

    Kaïs Saïed avait intimé au gouverneur de poursuivre les responsables en justice immédiatement, puis il est parti à la Kasbah où il a assisté à un conseil ministériel au cours duquel il a encore laissé éclater sa colère.

    Dans la même soirée, le ministère de la Jeunesse et des Sports avait annoncé la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation ainsi que le limogeage du directeur de l’Agence nationale antidopage et le délégué régional de la jeunesse à Ben Arous.

    On rappellera que la Tunisie a été sanctionnée par l’Agence mondiale antidopage pour la non-conformité de ses textes législatifs avec les normes internationales. Parmi les sanctions, l’interdiction du drapeau tunisien lors des championnats régionaux, continentaux ou mondiaux, ainsi que lors d’autres événements organisés par des organisations responsables de grandes manifestations (y compris les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques).

    Le président de la Fédération tunisienne de football arrêté pour corruption

    Le ministère des Sports tunisien a confirmé fin octobre dernier l’arrestation du président de la Fédération tunisienne de football dans une possible affaire de corruption.

    Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, a été arrêté dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de corruption, avait annoncé il y a quelques mois le ministère de la Jeunesse et des Sports local.

    Le dirigeant de la FTF a été interpellé à la suite d’une “plainte judiciaire déposée par le ministère concernant l’illégalité d’un contrat conclu entre la Fédération et un directeur technique”, a précisé aux médias locaux Chokri Hamda, porte-parole du ministère. Selon lui, le dossier est lié “à de la corruption financière au sein de la Fédération”.

    El Ikhbaria

    #Tunisie #KaisSaied

  • Terres et métaux rares, un enjeu géopolitique?

    Terres et métaux rares, un enjeu géopolitique?

    Etiquettes : terres rares, géopolitique, métaux rares. géostratégie, Algérie,

    Dr ISSAAD Mouloud, Docteur en géologie et Maitre de conférences au département de Géologie – USTHB

    Les terres et les métaux rares sont devenus, ces dernières années, un enjeu géostratégique qui fait courir les grandes puissances économiques du monde. Quel est l’intérêt de ces matières ? Le monde dispose-t-il d’assez de gisements à même de garantir un approvisionnement continue du marché ? Quel est le niveau de véracité des informations faisant état d’un potentiel important de l’Algérie en termes de terres rares ?

    Dr ISSAAD Mouloud, Docteur en géologie et maitre de conférences au département de Géologie de l’USTHB, répond, dans cet entretien, et de manière très didactique et très instructive à toutes ces questions et bien d’autres.

    La thématique des terres et des métaux rares a émergé durant la dernière décennie et s’est même imposée comme un des dossiers les plus en vue de l’économie mondiale. D’où vient ce subit intérêt pour ces matières devenues un enjeu géostratégique ?

    En fait, cet intérêt n’a rien de surprenant car le lien entre industrie et métaux de toutes natures n’a jamais été rompu. Ce que l’on croit être une spécificité de l’ère des nouvelles technologies, n’en est pas du tout en réalité. Depuis plusieurs siècles, les métaux sont au centre des enjeux de développement. Plus près de nous, c’est la consommation en métaux des technologies liées à la transition énergétique tels que l’éolien, le solaire et les batteries, qui accentue la dépendance de l’industrie aux ressources minérales. Ceci est d’autant plus vrai que certains métaux étaient déjà en tension. Ainsi, de manière générale, les technologies « Bas carbone » consomment bien plus de métaux que leurs équivalents conventionnels. A titre d’exemple, selon l’Agence internationale de l’énergie, un véhicule électrique consomme en moyenne six fois plus de métaux qu’un véhicule thermique, soit 66 kg de graphite, 53 kg de cuivre, 40 kg de nickel, 24 kg de manganèse, 13 kg de cobalt, 9 kg de lithium et 0,5 kg de terres rares[1].

    S’agissant de la production d’énergie, un site éolien requiert neuf fois plus de métaux qu’une centrale à gaz pour une même production installée. Plus globalement, la demande mondiale pourrait être multipliée par quatre d’ici 2040. Cette demande concerne essentiellement neuf métaux : le lithium, le graphite, le cobalt, le nickel, le manganèse, les terres rares, le molybdène, le cuivre et l’aluminium. Les besoins ne sont pas les mêmes et varient d’un élément à un autre, ainsi la demande en lithium pourrait être multiplié par 42 entre 2020 et 2040, celle en nickel par 19 et celle en cuivre par trois au cours de la même période. Le tableau brossé ci-dessus serait incomplet s’il n’incluait pas le rôle de certains pays émergents et particulièrement celui de la Chine. Si depuis le début des années 2000, nous assistons à une explosion de la demande mondiale en métaux, celle-ci est essentiellement soutenue par la Chine.

    En 2022, l’empire du Milieu représentait plus de la moitié de la consommation mondiale de cuivre (57%), d’aluminium (62%), de nickel (58%) et de fer (51%)[2]. Mais pour éviter de donner à la Chine un simple rôle de pays consommateur, il faut voir plus large pour comprendre la stratégie chinoise dans les filières industrielles liées aux énergies renouvelables et la place que le pays veut prendre dans l’échiquier mondial. Dotée de ressources naturelles riches et variées, la Chine est depuis longtemps un grand producteur de métaux. S’il est vrai que beaucoup pays à vocation minière occupent une place tout aussi centrale dans le marché mondial des métaux, la Chine est le seul pays à avoir une production conséquente et diversifiée à la fois. Ainsi, à elle seule la Chine cumule 30 % de la production mondiale de huit minerais et jusqu’à 70 % de cinq d’entre eux[3].

    Les limites géologiques étant inévitables, la Chine a très rapidement cherché à compléter sa production et à sécuriser ses approvisionnements avec une politique d’investissement à l’internationale très ambitieuse. Selon l’American Enterprise Institute, les IDE chinois dans le secteur des métaux ont atteint près de 125 milliards de dollars entre 2005 et 2021, soit l’équivalent, à une dizaine de milliards près, de la valeur actualisée du plan Marshall3. Cette politique a fini par payer puisque les entreprises chinoises ont pu mettre la main sur 60 % de la production mondiale de lithium, près de la moitié de la production de cobalt de la République Démocratique du Congo et jusqu’à 40 % de la production brésilienne de niobium.

    Enfin, pour asseoir sa domination dans les filières « bas carbone », la Chine a considérablement renforcé ses capacités de raffinage à tel point qu’elle en est désormais le leader mondial. Avec une législation environnementale plus souple et un dumping social conséquent, Pékin a fini par évincer la concurrence internationale pour assurer le raffinage de 80 % des métaux entrant dans la fabrication des batteries. Bref, la place de la Chine actuellement n’est que le fruit d’une vision claire et cohérente allant du minerai brut à l’industrie.

    Du fait de la nouveauté de cette question, on confond souvent terres rares et métaux rares. Pouvez-vous nous expliquer la différence entre les deux concepts ?

    En effet, il existe une confusion dans les termes utilisés ce qui rend difficile la compréhension de certains aspects spécifiques à ces questions, à commencer par une question simple, c’est quoi un minerai ? Un minerai est une roche contenant un ou plusieurs minéraux ayant un intérêt économique prouvé avec des concentrations suffisantes pour être exploité de manière rentable. Pour rappel, un minéral est un composé chimique inorganique caractérisé par un agencement de ses atomes selon une structure géométrique particulière et répétitive. Si ce dernier est composé d’éléments métalliques, il est dit, minerai métallifère. Si nous prenons en compte uniquement la classification périodique des éléments, ou tableau de Mendeleïev, la famille des métaux parait un peu contre intuitive pour les profanes car elle inclut énormément d’éléments chimiques peu connus, tels que le lithium ou le béryllium.

    Ainsi, pour simplifier les choses nous utiliserons deux concepts plus techniques, à savoir leur abondance et leur utilisation. Les métaux les plus abondants sont ceux ayant une concentration supérieure à 0.1 % tels que le silicium, le calcium, le sodium ou le fer. Les métaux rares titrent entre 0.1 et 0.0001% tels que le cuivre, le plomb ou le zinc[4]. Enfin, les métaux très rares sont à moins de 0.0001%, les plus connus étant l’or, l’argent et le platine. A ce stade, il est très important de ne pas confondre les terres rares et les métaux rares (ou minerais rares). Les terres rares correspondent à un groupe spécifique de métaux du tableau de Mendeleïev, qui comprend les lanthanides, l’yttrium et, selon les classifications, le scandium. Il ne s’agit aucunement d’un terme technico-économique relatif à leur abondance.

    En effet, d’un point de vue géologique, plusieurs métaux du groupe des terres rares sont relativement abondants dans l’écorce terrestre, autant que certains métaux usuels tels que le plomb ou le cuivre et bien plus que l’or et l’argent. Cependant, peu de gisements de terres rares sont exploitables d’un point de vue économique. Enfin, il est possible d’établir une classification des métaux selon les usages et les applications industrielles. Ainsi, la catégorie la plus connue correspond aux métaux de base, tels que le fer, le plomb ou le zinc. Ils sont utilisés dans énormément d’industries, telles que l’automobile, l’aéronautique où le bâtiment. Autre catégorie, les métaux liés à l’industrie nucléaire tels que l’uranium ou le thorium. Enfin, nous pouvons parler aussi de métaux technologiques, s’agissant de ceux indispensables aux industries de pointe et à la micro-informatique. Cette classification reste très flexible car les applications industrielles des métaux évoluent au gré des besoins et des avancées de la recherche scientifique.

    Qu’en est-il des réserves mondiales de ces matières ? Dans quelle mesure peuvent-elles répondre à la demande de plus en plus pressante de l’industrie mondiale ?

    Selon le rapport, Mineral Commodity Summaries[5] publié en 2022 par le service géologique américain (USGS) les réserves mondiales en terres rares s’élèvent à près de 120 millions de tonnes (Mt). Selon les données publiées par l’USGS, la Chine renferme une bonne partie de ces réserves à savoir 44 Mt, viennent ensuite le Brésil, le Vietnam et la Russie avec pour chaque pays plus de 21 Mt de réserves. Enfin de nombreux autres pays possèdent des réserves assez intéressantes dépassant le million de tonnes, à l’image des Etats Unis d’Amérique (1.8 Mt), de l’Inde (6.9 Mt) où du Groenland (1.5 Mt). En termes de production, comme expliqué précédemment, la Chine possède une avance considérable et ceci vaut pour toute la filière aval. Elle produit annuellement 168 000 t de terres rares pour une production mondiale de 280 000 t. En termes de produit fini, l’avance est tout aussi considérable vue qu’elle assure 85 % de la production mondiale d’aimants permanents[6] principale application des terres rares. Au vu des réserves disponibles, il serait plus pertinent de parler de criticité que de pénurie de la ressource.

    Cette notion renvoie aux contraintes géologiques, géopolitiques, économiques et socio-environnementales qui pourraient s’exercer sur certains métaux ayant des applications industrielles et stratégiques, telles que l’armement ou la production d’énergie. Ajouté à cela, ces métaux n’ont pas de substitut et présentent un potentiel de recyclage faible. Pour les terres rares, deux éléments reflètent parfaitement cette criticité. Il s’agit du néodyme et du dysprosium. En termes de réserves, les données connues correspondent en moyenne à 400 ans de production (Consommation référence 2014) et à 50 ans pour une croissance annuelle de 6 % (Croissance moyenne sur les dix dernières années). Néanmoins, certaines contraintes rendent la situation critique. En effet, ces deux éléments ne sont pas recyclables (moins de 1 %) et non substituables sans perte de performance dans les aimants permanents. Ajouté à cela l’hyper concentration géographique de la ressource autour de la Chine.

    Certaines publications prêtent à l’Algérie un potentiel important en termes de terres rares. Quelle est la réalité de ces réserves ? L’Algérie a-t-elle les moyens d’exploiter ces réserves ?

    A l’heure actuelle, dans le milieu de la géologie des ressources minérales en Algérie, les terres rares sont plutôt considérées comme des objectifs de prospection préliminaire et de recherche académique. Aucun projet minier d’exploitation n’est en cours de développement pour le moment. Une mission de reconnaissance organisée au cours du mois d’avril 2024 par les services du ministère de l’Energie et des Mines dans le Hoggar a conclu que le potentiel connu est fort intéressant et mérite des études plus poussées. En prenant en compte les spécificités de la recherche minière, je dirai qu’il nous reste au moins une quinzaine d’années de prospection et d’exploration pour en savoir plus. Proclamer n’importe quel chiffre sans fournir de sources détaillées va à l’encontre de la transparence requise par l’industrie minière. Il est improbable qu’une entreprise investisse des dizaines de millions de dollars sur de simples hypothèses farfelues.

    Il est important de souligner que mon propos concerne exclusivement les terres rares, et non l’ensemble des métaux rares déjà prospectés dans le Hoggar notamment. Certains métaux stratégiques, tels que l’étain, le tungstène, le béryllium, le tantale ou le niobium, font l’objet de très nombreux travaux et représentent des ressources prometteuses pour d’éventuels projets miniers d’envergure. À mon sens, c’est sur ces métaux critiques que nous devrions concentrer nos efforts en priorité. Les réserves mondiales actuellement exploitables ne permettent que 17 ans de production pour l’étain, 18 ans pour le zinc et 36 ans pour le tungstène alors que l’Algérie possède de nombreux gisements de ces métaux. C’est pourquoi il est essentiel de cibler l’ensemble des métaux stratégiques et critiques, sans se limiter uniquement au lithium ou aux terres rares.

    Quelle est d’après-vous la meilleure façon de tirer profit de cette ressource ?

    La question minière en Algérie est très vaste et nécessite beaucoup de temps pour être expliquée. Sans s’attarder sur le passé et notamment l’impact de la décennie noire sur le secteur nous devons tous réfléchir et travailler à promouvoir ce secteur pour qu’il soit à la hauteur de nos aspirations. Les derniers signaux envoyés au secteur par le gouvernement, témoignent d’une volonté de relancer l’activité minière, le lancement des grands projets miniers structurants pour le fer (Gara Djebilet), le zinc et le plomb (Tala Hamza, Bejaia) ainsi que le projet de phosphate intégré (Bled El Hedba, Tébessa) reflètent parfaitement cette politique. Pour tirer profit de ces ressources, il serait grand temps de développer un ensemble d’orientations stratégiques que nous pourrions appeler vision minière algérienne. La mise en place d’un tel cadre permettrait de donner aux acteurs publics, privés nationaux et étrangers une vision claire et cohérente de la place de l’industrie minière dans le développement du pays et des moyens mis en place pour son épanouissement.

    Les axes à développer sont nombreux, il s’agit notamment de l’amélioration de l’infrastructure géologique par le biais de la recherche minière et de la recherche académique sur la géologie des ressources minérales. Nous pouvons citer aussi l’amélioration de l’attractivité minière du pays par l’élaboration d’un cadre légal adapté aux enjeux futurs. Les projets miniers étant fort impactant, il faudra aussi améliorer leur acceptabilité sociale notamment dans le nord du pays. Ceci passe par la prise en charge la question des impacts environnementaux afin qu’ils ne constituent pas un frein aux projets miniers. Enfin, il faudra réfléchir à la place des acteurs privés nationaux dans la recherche minière en favorisant aussi l’inclusion des expertises internationales. Bref, l’élaboration d’un tel programme est un défi titanesque qui doit mobiliser tous les acteurs du secteur, mais qui, une fois relevée, sera le point de départ de la relance tant attendue.

    [1] Source : « Comparison of EV motors, the EV sector’s demand of commodities and the Chinese market influence – A brief review », Geological Survey of Finland Mineral Economy Solutions, June 2023

    [2] https://www.globalsov.com/wp-content/uploads/2023/10/23.09.21-Chine-et-matieres-premieres-GSA.pdf

    [3] Bonnet T., Grekou C., Hache E. et Mignon V., Métaux stratégiques : la clairvoyance chinoise, La Lettre du CEPII, n° 428, juin 2022

    [4] https://tinyurl.com/3vuh6hku

    [5] https://pubs.usgs.gov/periodicals/mcs2022/mcs2022-rare-earths.pdf

    [6]https://www.mineralinfo.fr/fr/ecomine/marche-des-terres-rares-2022-filieres-dapprovisionnement-aimants-permanents#:~:text=La%20Chine%2C%20qui%20repr%C3%A9sente%20d%C3%A9j%C3%A0,son%20positionnement%20sur%20ces%20march%C3%A9s.

    Source : Réveil d’Algérie

    #Algérie #métaux #terres #rares #géopolitique #géostratégie

  • L’exportation des valeurs occidentales

    L’exportation des valeurs occidentales

    Etiquettes : Occident, civilisations, Hutchinson, valeurs, choc des civilisations, guerres coloniales,

    Mourad Goumiri

    A partir du moment qu’une civilisation considère que ses valeurs sont les meilleures et qu’elles sont universelles, elle se met en devoir de les exporter à toutes les autres, par le soft power ou bien par la force (guerre coloniales, mondiales, régionales…) ! C’est le discours récurrent que l’on nous oblige à entendre dans les médias occidentaux tous confondus. Les autres civilisations quelque fois millénaires, doivent donc, dans leur logique, se défaire de leurs valeurs ancestrales et épouser celles occidentales.

    Le choc des civilisations.

    C’est le discours contenu dans le livre, devenu célèbre, de Hutchinson intitulé » le choc des civilisations » qui sert de bible à certains intellectuels occidentaux mais heureusement pas de tous. Les autres civilisations tentent d’expliquer leurs différences et leurs pratiques sociétales en vain, elles se doivent d’accepter ce dictat de gré ou de force et dans le cas contraire tout est fait pour qu’elles s’alignent sur les valeurs occidentales qui par définition sont les meilleures.

    Les critères de la supériorité.

    La question lancinante qui se pose consiste à se demander qui a décidé que les valeurs occidentales sont les meilleures au monde ? Sur quelle base et critères cette supériorité est construite ? D’autant que les valeurs civilisationnelles occidentales sont incompatibles avec les autres et qu’il faut détruire les autres pour que seules celles occidentales puissent se développer et se répandre sur toute la terre. Aucun compromis ni aucune concession ne sont tolérés, la « créolisation » étant bannie par définition car elle pourrait « infecter » les valeurs occidentales supérieures et par conséquent universelles, ce qui risque de l’altérer voire de la dénaturer.

    De sources essentiellement judéo chrétiennes, les valeurs civilisationnelles occidentales, structurent les sociétés et les pratiques sociétales jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne. Elles sèment également les germes de ses propres contradictions ce qui les amènent à des impasses et à des politiques dites de deux poids deux mesures, lorsque leurs intérêts et leurs turpitudes le dictent.

    L’hégémonisme ou le multilatéralisme ?

    A la lumière des conflits anciens et actuels, la civilisation occidentale oppose sa morale et ses valeurs pour justifier l’injustifiable, tout en essayant de faire croire qu’elle agit pour la morale et le bien de l’humanité. La méthode manichéenne est utilisée à tour de bras, en opposant le « camp de bien et celui du mal » ce qui ne laisse aucune place au droit à la neutralité voire à la différence.

    La décadence.

    La décadence de la civilisation occidentale est actée il s’agit plus que d’un problème de temps et les autres civilisations commencent leur montée en puissance et affirment leur droit à choisir leur propre destinée en toute liberté, en rejetant l’hégémonisme et en appelant au multilatéralisme dans la gestion des relations internationales. Il faut espérer que cette mutation se réalise sans apocalypse !

    Source : Réveil d’Algérie, 1 mai 2024

    #Occident #civilisation #hégémonie

  • Le Maroc dans de sales draps

    Le Maroc dans de sales draps

    Etiquettes : Maroc, scandales, Union Européenne, espionnage, Pegasus, corruption, Marocgate,

    Un autre scandale a éclaté à Bruxelles concernant des ingérences marocaines en Belgique où le parquet bruxellois a ouvert une information judiciaire. Selon des informations rapportées par des médias belges, l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) a rédigé fin décembre un procès-verbal initial.

    Le document reprend les révélations du magazine « Investigation » de la RTBF rapportant des influences, voire des ingérences, voire des faits potentiels de corruption publique du Royaume du Maroc en Belgique. Après cela, « une enquête à l’information a été ouverte par le parquet de Bruxelles à la fin mars 2024 », selon les médias belges.

    Le parquet de Bruxelles s’est refusé à tout autre commentaire à ce stade et ne souhaite par exemple pas préciser pour quel(s) chef(s) l’information était ouverte.

    Fin mars, le nouvel article du Code pénal criminalisant « les ingérences étrangères dans un processus démocratique », n’existait pas encore. Adopté début avril, ce nouvel article a déjà été utilisé par le parquet fédéral pour entamer son enquête sur le « Russiagate » au Parlement européen.

    Dans cette affaire, des assistants et des eurodéputés d’extrême droite sont soupçonnés d’avoir porté le narratif russe au cœur des institutions européennes. Certains contre des sommes d’argent. Dans cette nouvelle enquête portant cette fois sur les activités troubles du Maroc en Belgique, il y a fort à parier que l’information a été ouverte sur la base d’éventuels leviers utilisés par les Etats étrangers pour influencer notre démocratie.

    Le Maroc a été mêlé à une série de scandales, ces dernières années. En juillet 2021, une enquête mondiale menée par des médias internationaux a révélé l’utilisation, entre autres, par le Maroc du logiciel d’espionnage Pegasus mis au point par l’entreprise sioniste NSO Group.

    Des journalistes marocains et étrangers ainsi que des hommes politiques étrangers figurent parmi les victimes de ce logiciel. Ce scandale international a été révélé par 16 rédactions coordonnées par l’organisation Forbidden Stories, avec l’appui technique d’Amnesty International, qui se basent sur une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone, présélectionnés par certains clients de NSO Group pour une éventuelle mise sous surveillance.

    Pegasus, qui permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et à sa caméra. En Espagne, le juge qui avait classé l’enquête sur l’utilisation du logiciel d’espionnage Pegasus contre des membres du gouvernement de son pays, un scandale dans lequel le régime du Makhzen marocain est fortement impliqué, a décidé de relancer ses investigations, après avoir reçu des documents des autorités judiciaires françaises.

    Le juge en a ainsi décidé après « avoir reçu une décision d’enquête européenne », mécanisme de coopération entre Etats membres de l’UE dans les enquêtes pénales, « émise par les autorités judiciaires françaises », avait indiqué le tribunal de l’Audience nationale dans un communiqué publié le 23 avril dernier. En décembre 2022, le Makhzen a été éclaboussé par un autre scandale de corruption au Parlement européen.

    Source : L’Express, 13/05/2024

    #Maroc #Pegasus #corruption #scandales #UnionEuropéenne