par Amine Bouali
Il y a un peu plus d’un an, un petit «machin» de rien du tout s’est incrusté, de manière directe ou indirecte, dans notre vie et a chamboulé depuis, ne serait-ce que provisoirement, nos habitudes. Il y a un peu plus d’un an, nous avons basculé dans une espèce de panique générale, notre mobilité a été réduite, nous nous sommes masqués et cloîtrés entre quatre murs ou derrière des frontières pour échapper à une menace invisible.
Il y a un peu plus d’un an, le sentiment de la mort s’est fait plus pressant dans nos esprits, alors que nous avions fait tout notre possible pour le tenir à l’écart de la sphère de la conscience.
Il y a un peu plus d’un an, des Etats qui avaient la maîtrise de la technicité la plus pointue ont été confrontés soudain à leur vulnérabilité.
Il y a un peu plus d’un an, un petit grain de sable est passé par là et a enrayé toute la machine !
Dans un documentaire qui a été récemment diffusé sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte, le réalisateur belge Alain de Halleux a décrit ce virus Covid-19, qui nous fait tant de misères, comme «le plus petit sonneur d’alerte». « Il faut écouter ce qu’il a à nous dire sur notre propre rapport au monde et au reste du vivant ».
Ce petit messager nous dit en fait : «Les gars, vous foirez complètement dans votre rapport à la nature !» Il nous dit «qu’il est grand temps qu’on se rassemble pour affronter nos vrais problèmes». Ce qui est arrivé à l’humanité, il y a un peu plus d’un an, cela pourrait être alors non plus un malheur mais une chance !
Le Quotidien d’Oran, 5 avr 2021
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