Sahara occidental : Trois revendications qui font toujours peur au roi

Par Nadjib Hadded
Datant de prés de 40 ans, la cause sahraouie met en avant, à l’évidence, des revendications qui, tout en étant tout à fait légitimes et confortées par la légalité internationale et le droit international, barrent résolument la route aux thèses, aux faits accomplis, et aux exactions du Maroc en ce qui concerne cette dernière colonie en Afrique. La République arabe sahraouie démocratique (RASD), demande d’abord l’arrêt de la confiscation de la volonté de tout un peuple qui a « su éviter la division de ses rangs et faire entendre la voix de son combat unifié  » et ce, à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination juste et équitable sous l’égide des Nations unies. Un référendum, qui de par son résultat certain en faveur de l’indépendance, fait depuis toujours tant peur au makhzen le conduisant ainsi, comme vient de le souligner un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, à se rabattre sur « la stratégie de la tension et la politique de la rupture  » savamment entretenues en direction de notre pays et du Front Polisario, et cultivées avec une rare constance. 
Ensuite la deuxième réclamation des Sahraouis, d’ailleurs intrinsèquement liée à la première, est sans aucun doute l’arrêt de « la rapine organisée des richesses du peuple sahraoui par le régime marocain « qui « perpétue encore plus le conflit ». Tout le monde sait en vérité que le phosphate, les ressources halieutiques et récemment le pétrole découvert au Sahara Occidental, constituent autant de richesses naturelles qui n’ont pas cessé d’aiguiser les appétits du Maroc et de ses complices que sont certains pays occidentaux et principalement la France. A cet égard, un universitaire algérien vient de réitérer que « le régime marocain ne détient aucun droit légitime sur les ressources et richesses sahraouies », car les territoires sahraouis ont été inclus, par le Droit international, au titre des « territoires ne jouissant pas de leur indépendance ». 
Une autre universitaire lance de ce fait un appel pressant afin  » d’introduire le dossier de « Protection » des richesses sahraouies de la dilapidation marocaine au titre des tâches de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) « . 
Quant à la troisième revendication du Front Polisario, c’est sans aucun doute l’arrêt des violations marocaines à huis clos des Droits de l’Homme qui continuent de transformer la vie des Sahraouis dans les territoires occupés et au Maroc en enfer. 
La RASD demande vainement depuis longtemps une protection par le biais de la MINURSO. 
Aussi les assassinats, les disparitions, les tortures… perpétrés en toute impunité par les services de répression marocains continuent d’être le lot quotidien d’Aminatou Haider et de ses compatriotes. 
Dans un communiqué rendu public jeudi par l’ambassade de la RASD en Algérie, le gouvernement sahraoui a appelé de toute urgence l’ONU et les organisations de défense des droits de l’Homme à exiger du gouvernement marocain de mettre fin à sa politique de répression et d’isolement et de lever d’une manière immédiate et inconditionnelle l’interdiction de visites des territoires sahraouis occupés, aux délégations étrangères. 
Cet appel a été lancé au lendemain de l’interdiction, par la police marocaine, l’accès à la ville d’El Ayoun occupée, à la présidente de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA), Michelle Ducaster. 
Enfin, par rapport à toutes ces questions, les Nations Unies et la communauté internationale ont une lourde responsabilité à assumer, et face à un silence désolant, le Maroc (appuyé par la France) est donc encouragé dans sa colonisation du Sahara Occidental. Outre le fait que la construction maghrébine et la paix au Maghreb  » dont il sera seul comptable devant l’histoire » en fait les frais…
N.H.
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/11_8_2014/maroc.html
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