A une semaine de la fin des délais de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 12 décembre, aucun candidat sur les quelque 140 postulants ne s’est encore manifesté auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Par S. A. Mohamed
B ien que certains auraient atteint le nombre requis de signatures (50 000) réparties sur 25 wilayas, à l’instar de Ali Benflis, Abdelmadjid Tebboune, Abdelkader Bengrina ou encore Azzedine Mihoubi, d’autres candidats ont évoqué des difficultés rencontrées dans l’opération de collecte de signatures. L’Anie a pourtant mis à la disposition des postulants tous les moyens nécessaires et leur a facilité la tâche mais, il faut dire qu’hormis quelques candidats, la majorité ne parviendra sûrement pas à franchir cette première étape de collecte de signatures eu égard à leur parcours et à leur ancrage «inexistant», soit en tant que parti ou «personnalité». Ce qui est sûr, en revanche, c’est que tous les moyens ont été mobilisés pour la réussite du scrutin. En témoigne, par exemple, la fin jeudi de l’installation de tous les délégués au niveau des 48 wilayas selon l’Anie qui a entamé une session de formation à leur profit sur «les nouvelles règles» du processus électoral.
Dans le même sillage, M. Charfi a fait état de l’élaboration d’une «charte d’éthique» avant le lancement de la campagne électorale, soulignant que ce projet «est en cours de préparation et que ses détails seront divulgués prochainement». D’ailleurs, M. Charfi a souligné la promulgation de «18 résolutions considérées comme des décrets exécutifs conformément à la loi», ajoutant que les récentes résolutions ont «apporté davantage de flexibilité quant à la facilitation de l’opération de collecte des signatures au profit des candidats».
Ces résolutions portent sur «l’élargissement de la prérogative de légalisation des formulaires de souscription des signatures aux délégués communaux, aux délégués spéciaux, aux officiers de l’état civil au niveau des APC et annexes, ainsi qu’à tout autre fonctionnaire portant délégation ou habilitation et ce, afin d’effectuer la procédure de légalisation des formulaires au niveau de toutes les APC et annexes, ainsi qu’auprès des services de l’état civil, ajoute la même source.
Cette procédure concerne également les secrétaires généraux (SG) des communes, les notaires, les huissiers de justice, les commissaires priseurs, les traducteursinterprètes officiels ainsi que les greffiers auprès des tribunaux ordinaires.
L’Anie a prolongé, en outre, les heures de travail des services concernés par la légalisation des formulaires de souscription des signatures jusqu’à 20h tous les jours de la semaine, y compris les vendredis et samedis». Mais beaucoup de candidats à la candidature, pour ne pas dire tous, adoptent actuellement un profil bas.
Comme cette élection est vraiment particulière, et intervient dans un moment crucial pour le pays, il semble que les candidats, du moins ceux qui peuvent prétendre passer l’étape des signatures, hésitent et attendent le dernier moment pour s’engager. On aura donc une semaine décisive qui nous renseignera sûrement sur les «réels concurrents».
S. A. M
Les Débats, 20 oct 2019
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