Scandinaves décapités, les deux Suisses refusent les peines
Ils se démarquent des terroristes qui les ont massacrés: le premier a réussi à faire réduire sa peine de 10 à 5 ans, le second (20 ans) attend l’appel.
Dans le cas des deux touristes scandinaves tués au Maroc en décembre dernier, probablement pour des raisons islamiques, les deux accusés suisses n’acceptent pas les peines prononcées à leur encontre. Le journal romain Le Matin Dimanche le rapporte aujourd’hui.
À propos de la mort de Louisa Vesterager Jespersen, une Danoise de 24 ans, et de la Norvégienne Maren Ueland, de 28 ans, nous rappelons qu’en juillet la Cour d’appel de Salé, près de la capitale Rabat, avait condamné 24 personnes. Trois condamnations à mort ont été prononcées, ainsi qu’une condamnation à perpétuité, à l’encontre des quatre accusés principaux. Avec eux condamnés à des peines « mineures », vingt personnes inculpées à divers titres comme complices.
Dans ces circonstances, un citoyen suisse et britannique a réussi à faire passer la peine privative de liberté de 10 à 5 ans; il demande maintenant à la Cour de cassation de prononcer l’acquittement ou le transfert en Suisse afin d’améliorer les conditions de détention.
L’avocat de la défense, âgé de 30 ans, s’est battu pour que son client ne fasse pas partie d’une organisation terroriste. Selon l’avocat, le jeune homme « a d’emblée affirmé que toutes ses relations avec les fondamentalistes devaient servir à aider les services secrets suisses à démasquer les cellules terroristes en Suisse ».
L’autre citoyen suisse, à double nationalité espagnole, a été condamné pour la première fois à 20 ans de prison; dans l’intervalle, il continue d’attendre la peine d’appel. Les trois accusés principaux, qui avaient avoué avoir décapité les jeunes femmes, ont été condamnés à la peine de mort, qui n’est plus appliquée au Maroc depuis 1993.
La Regione, 13 oct 2019
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