Nous avons naturellement suivi l’évolution de la situation en Algérie. Sous réserve de compléments d’information et d’analyse voici ce que nous inspirent présentement certaines réactions que nous avons recensées en France.
Même si à juste titre le peuple algérien met en cause l’état de santé et l’âge de Bouteflika ce n’est pas le fond du problème. Ce qui est en jeu en Algérie, comme en France, en Europe et dans le Monde tout entier c’est bien l’impuissance de systèmes sociaux fondés sur la loi du profit et l’exploitation capitaliste que cette logique génère.
Macron soutient de tels systèmes, en France, en Algérie, au Venezuela, en Europe aussi bien sûr… Concernant l’Algérie cela éclaire sur la duplicité qui a été la sienne à propos du colonialisme. Il doit chercher à appliquer un plan B, le néocolonialisme, pour continuer à faire main basse sur les richesses d’un pays qu’il espère dominer avec la complicité de dirigeants à sa dévotion.
Cela n’enlève rien à notre jugement sur le colonialisme de grand-papa qu’il avait justement condamné mais nous ne voulons pas qu’il le remplace par cette autre forme d’exploitation.
Quant à l’extrême droite elle est toujours présente pour brandir l’étendard du racisme, de la xénophobie et de l’islamophobie qui a pris le relais de l’antisémitisme. Quand on ne veut pas de rupture avec un système social à bout de souffle pour la satisfaction des besoins de l’humanité on utilise ces nouveaux boucs-émissaires que sont les Maghrébins. On dédouane ainsi le capitalisme en dévoyant les consciences sur ce qu’il faut changer et qui n’est pas un vœu pieux mais une nécessité impérieuse.
Source : Cessenon, 22 mars 2019
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