par Hakima Hadjar
Des représentants de la République arabe sahraouie démocratique ont animé, hier, une conférence de presse dans laquelle ils se sont exprimés sur les derniers développements de la situation au Sahara Occidental. Le ministre sahraoui de Construction et de la reconstruction des terres libérées, Bellahi Essid, a fait le point sur les travaux de l’université d’été et le processus d’autodétérmination.Près de 500 participants, entre cadres, membres du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et représentants du Front Polisario, ont pris part aux travaux de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD abritée par Boumerdès.
Des chercheurs universitaires et autres représentants d’organismes et du mouvement associatif algériens font également partie de cette manifestation de trois semaines qui se déroule depuis le 3 août. La cinquième édition est organisée sous le thème «La politique d’expansionnisme et d’exportation des drogues marocaines, une entrave à la consécration du rêve des peuples maghrébins», et prendra fin le 21 du mois en cours. «Cette université est une tribune d’information, de concertation et d’échanges d’expériences sur des thèmes divers en relation avec le combat du peuple sahraoui», a indiqué le Bellahi Essid, dans son intervention au forum du quotidien Dk- News.
Le ministre a annoncé qu’à cette occasion, une cinquantaine de conférences ont été animées sous différents thèmes consacrés essentiellement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la revendication de l’indépendance, qui, selon lui, est «un droit légitime». Il a tenu à remercier, dans ce sens, les efforts de l’Algérie et son honorable position en faveur de la cause sahraouie. «Je salue les efforts de l’Algérie et ses médias, qui travaillent pour dénoncer les violations commises par la politique colonialiste du Maroc et le droit du peuple sahraoui à l’autodétérmination», a-t-il ajouté.
Le ministre a dénoncé la politique du régime marocain visant l’étouffement de l’identité sahraouie, en se basant sur des actions méthodiques s’appuyant sur la désinformation et sa machine de guerre. L’intervenant a relevé «la mise en échec» de toutes ces tentatives, grâce «à la haute conscience du peuple sahraoui, son unité, sa détermination et sa résistance». Il a exprimé son enthousiasme à ce que l’ONU prenne ses responsabilités et le règlement juste de la question. Il a fait savoir que plusieurs organisations internationales à l’instar des Nation unies parrainent le cessez-le-feu depuis 1971. Le Conseil de sécurité des Nations unies a soutenu l’intention de paix dans la région, «mais le refus et l’intransigeance marocains retardent la visite d’inspection de l’envoyer spécial de l’ONU».
Selon lui, un rapport sur la situation dans région doit être remis au Conseil des Nations unies en octobre prochain. S’exprimant sur la campagne haineuse menée par le Makhzen contre l’Algérie, le ministre a qualifié cette man?uvre de «faiblesse» et d’«isolement politique» dans la région. «Le Maroc n’est plus dans la famille africaine ni méditerranéene, il se sent affaibli», a-t-il indiqué. «Pourquoi le Maroc a-t-il donc peur d’organiser un référendum au profit du peuple sahraoui ‘» s’est-il interrogé. La politique répressive du régime marocain à l’égard du peuple sahraoui, la situation des droits de l’Homme et l’indiscutable souveraineté sur les richesse naturelles et stratégiques ont été aussi le centre d’intérêt de différents militants de la cause sahraouie. Un constat alarmant a été présenté par Ammar Boubker, membre de l’Observatoire sahraoui du contrôle des richesses naturelles. Selon lui, la restitution des richesse naturelles est un front de conflit engagé depuis 60 ans. «On insiste sur la souveraineté sahraouie sur nos ressources naturelles. On dénonce le pillage exercé par les autorités marocaines», a -t-il souligné. Il a présenté des chiffres attestant l’apport des ces richesses dans l’économie marocaine. «5 stations d’énergie renouvelable se trouvent actuellement dans les terres non libérées, donc sous le monopole du colonialisme. 85% de notre production du phosphate couvrent les importations du régime royal», a-t-il ajouté.
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