Emmanuel Macron a changé de conseillère pour l’Afrique du Nord et le Moyen Orient. Pour ce dossier, sa nouvelle experte technique est Marie Philippe. Elle succède Ahlem Gharbi, qui quitte le cabinet du président français pour devenir directrice des partenariats de l’Agence française de développement.
Un détail attire l’attention des connaisseurs du dossier du Sahara Occidental. La nouvelle conseillère de Macron était à la Représentation permanente de la France auprès des Nations unies à New York. La nomination d’une diplomate qui connaît trop bien ce dossier et ses tractations dans les coulisses du Conseil de Sécurité des Nations Unies pourrait trahir la volonté du président français de mettre fin à ce conflit qui empoissone les relations de la France avec l’Algérie et empêche la réalisation de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
Le Maroc fait face à une forte pression en vue de l’amener à résoudre le problème du Sahara Occidental sur la base des principes onusiens de décolonisation. En réponse à cette pression, Rabat multiplie les gestes visant à plaire la Maison Blanche qui vient d’envoyer une importante délégation du Congrès américain en visite aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie. Une visite qui dit long sur l’intention de Donald Trump de mettre fin au plus vieux conflit d’Afrique.
Le Makhzen et ses sujets toujours prêts à dégainer pour la prétendue « marocanité du Sahara » n’ont qu’à bien se tenir. Le territoire sahraoui risque de traverser des fortes turbulences et des secousses qui pourraient malmener le trône de Mohammed VI.
