Par Abdelkrim DERMECH
A moins de deux mois du sommet arabe prévu à Tunis, rencontre que plusieurs observateurs, analystes et politologues présentent comme un moment fort marquant la réconciliation arabo-arabe après plusieurs années d’errements, de faux calculs et d’agendas déplacés, l’intense activité diplomatique menée ces derniers jours par le président Caïd Essebsi est révélatrice de la volonté de la Tunisie de renouer avec sa vocation de pays concepteur des initiatives de rassemblement et de résolution des crises et des différends par le dialogue, la concertation et l’écoute mutuelle.
Une approche qui a toujours distingué la présence de la Tunisie sur la scène arabe, méditerranéenne, africaine et mondiale et en a fait un partenaire écouté et respecté pour la crédibilité de ses initiatives et l’originalité de ses interventions et de ses apports spécifiques à la dynamique internationale de paix et de prospérité dans le monde.
Ainsi, le président Caïd Essebsi a-t-il persévéré dans l’approche diplomatique tunisienne initiée depuis les premiers jours de l’indépendance sous la férule du leader Habib Bourguiba en faisant en sorte que la Tunisie a réussi à faire entendre sa voix et à faire prévaloir ses choix dans toutes les instances et à propos de toutes les questions de développement dans le monde.
Qu’il s’agisse de la coopération bilatérale, comme ce fut le cas lors de la visite que le chef de l’Etat vient d’effectuer à Malte ou de son déplacement aujourd’hui à Addis-Abeba pour participer au sommet de l’Union africaine, sans oublier les rencontres régulières avec les grandes personnalités en visite en Tunisie (à l’instar du roi de Jordanie Abdallah II ou du vice-Premier ministre turkmène), le discours développé et les visions mises en exergue témoignent d’un attachement sans cesse renouvelé à ce que la Tunisie, le pays qui a réussi sa transition démocratique en dépit de tous les obstacles, apparaisse comme un modèle de réussite, un exemple dont plusieurs autres pays, notamment arabes et africains, peuvent s’inspirer.
Et loin de prétendre donner des leçons à quiconque, la Tunisie a le droit d’accéder au statut de pôle de diversité et de rayonnement dans son environnement régional et international, place que ses réussites autorisent à occuper.
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