Lundi dernier, un groupe de jeunes militaires gabonais, coiffés du berêt vert de la Garde Présidentielle, ont pris d’assaut le siège de la Radiotélévision officielle de l’État du Gabon où reigne la famille Bondo depuis plus de 40 ans.
Ils voulaient exprimer leur préoccupation par la situation du pays et la crise politique engendrée par l’absence du président Ali Bongo qui se trouve au Maroc pour récupérer de la crise d’AVC dont il a fait l’objet octobre dernier.
Le coup d’État a échoué. Il ne pouvait même pas être qualifié de coup d’État. Il s’agissait juste d’un genre de manifestation « pacifique » pour ainsi dire puisque leur action n’a pas dépassé le stade d’un banal communiqué par le biais de la télévision. Un communiqué qui n’a trouvé aucun écho au sein d’une population traumatisée par la répression et la violence.
En dépit de cela, cette insurrection militaire fait des soucis au niveau de l’Union Africaine qui voit en elle le fantôme des coups d’État militaires revenir. Quoi qu’il arrive, l’institution panafricaine préfère les transitions constitutionnelles, à travers les mécanismes démocratiques existants. Les coups d’Etats sont souvent accompagnés de la violence et du sang.