Louisa Vesterager Jespersen et Maren Ueland, les deux touristes lâchement assassinées au pied du Mont Toubkal sont originaires de deux pays hostiles au Maroc dans la question de son intégrité territoriale.
En effet, le Danemark, la Norvège, aux côtés des deux autres pays scandinaves, la Suède et la Finlande, constituent le noyau dur au sein de l’Union Européenne, qui se sont opposés à la signature des accords de pêche et agricole incluyant le territoire sahraoui. D’ailleurs, la ministre des Affaires étrangères de la Norvège a précisé dans un communiqué, rendu public le 30 décembre 2018, que l’accord aérien conclu entre la Norvège et le Maroc ne peut pas être appliqué au Sahara Occidental. La ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Marie Eriksen Soreide, avait expliqué elle aussi le 21 décembre dernier devant le Parlement norvégien que l’accord aérien liant la Norvège au Maroc se limitait au seul espace aérien marocain tel que reconnu par le droit international.
Est-ce un hasard que les deux jeunes filles décapitées au Maroc soient originaires de cette région de l’Europe connue pour son attachement à la légalité internationale ? Rien n’est moins sûr. Selon les mauvais langues, le royaume chérifien aurait fait d’une pierre deux coups. D’un côté, rappeler aux européens une prétendue menace terroriste qui risquerait de faire tomber le régime allié des européens en Afrique du Nord, et d’un autre côté viser les pays scandinaves en vue de les amener à revoir leurs positions concernant ses provinces du sud. Cela au moment où la pression des américains sur ce dossier se fait sentir matérialisée par leurs menaces de retirer tout financement à la MINURSO.
Les mêmes sources s’interrogent sur le fait que les prétendus auteurs de ce crime aient laissé des traces en publiant une vidéo d’allégeance à Daech une semaine avant leur méfait et en laissant une carte d’identité sur le lieu du crime. « Comme s’ils voulaient se délatter », affirment-elles.
Selon de nombreuses opinions exprimées sur les réseaux sociaux, les autorités marocaines ont fait recours à cette methode en 2011 en commandant l’explosion du Café Argane dans le but de justifier la répression du mouvement 20 Février né dans le contexte du Printemps Arabe.