BRUXELLES (AP) – Les législateurs européens ont déclaré jeudi que les certificats COVID-19 destinés à faciliter les déplacements dans l’Union européenne devraient suffire pour circuler librement cet été, une position qui risque de se heurter aux prérogatives des Etats membres lors de leurs prochaines négociations.
Les législateurs européens ont indiqué jeudi dans leur position de négociation sur la proposition de la Commission européenne que les gouvernements de l’UE ne devraient pas imposer de quarantaine, de tests ou de mesures d’auto-isolement aux détenteurs de certificats.
Le mois dernier, l’exécutif européen a proposé que les certificats soient délivrés aux résidents de l’UE qui peuvent prouver qu’ils ont été vaccinés, ainsi qu’à ceux dont le test de dépistage du virus est négatif ou qui ont la preuve qu’ils se sont rétablis.
L’objectif de la Commission européenne est de favoriser les déplacements d’un État membre à l’autre pendant la pandémie. Mais comme le contrôle des frontières est une compétence des États membres, chacun des 27 pays de l’UE restera en droit d’ajouter des exigences supplémentaires pour autoriser l’accès à son sol.
« À quoi sert d’avoir un système européen commun si ensuite les États membres peuvent, quand ils en ont envie, ignorer le certificat et imposer des restrictions supplémentaires ? » a déclaré la législatrice Sophie in ‘t Veld au cours du débat. « Les citoyens veulent leurs droits, ils veulent leur liberté, ils veulent voyager ».
Après le vote de mercredi, dont les résultats ont été annoncés jeudi, les négociations entre le Parlement européen et le Conseil européen peuvent commencer, avec l’objectif de faire approuver un accord en juin, avant la saison estivale.
Dans leur résolution, les législateurs européens ont ajouté que les États membres devraient « garantir des tests universels, accessibles, opportuns et gratuits » afin d’éviter toute discrimination à l’encontre des personnes qui n’ont pas encore été vaccinées et qui voyageront sur la base des tests PCR. D’après les prévisions de la Commission européenne, environ 70 % de la population adulte de l’UE sera vaccinée d’ici la fin de l’été.
En mars, la Commission européenne a proposé que les certificats soient suspendus lorsque l’Organisation mondiale de la santé déclarera la fin de la pandémie de COVID-19. Les législateurs ont déclaré qu’ils devraient être en place pour une durée maximale de 12 mois et ne pourront « ni servir de document de voyage ni devenir une condition préalable à l’exercice du droit à la libre circulation. »
« Les États membres doivent coordonner leur réponse de manière sûre et garantir la libre circulation des citoyens au sein de l’UE », a déclaré Juan Fernando López Aguilar, président de la commission des libertés civiles du Parlement européen. « Les vaccins et les tests doivent être accessibles et gratuits pour tous les citoyens ».
En ce qui concerne la liste des vaccins qui pourraient être inclus dans le programme, les législateurs ont accepté la proposition de la Commission européenne selon laquelle tous les vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments, l’organisme de réglementation des médicaments de l’UE, devraient être automatiquement reconnus. Ils ont également offert aux pays de l’UE la possibilité d’inclure d’autres vaccins répertoriés par l’OMS pour une utilisation d’urgence.
Associated Press, 29 avr 2021
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