Trop, cest trop&

» Lentière responsabilité, en cas de reprise du conflit armé, incombera au sulfureux tandem Paris-Rabat « .
Par Ali Oussi :
Alger a bien fait de tancer, comme il se doit, ses vis-à-vis parisiens par rapport à leur criminel et condamnable soutien à la politique colonialiste du Maroc. Lamamra, dont la pondération diplomatique est quasi-légendaire, a donc sciemment eu un » écart » que nimporte quel esprit lucide et éclairé se devait de saluer avec toute la force voulue. 
Sans le soutien français, en effet, le Maroc navait aucune chance de remporter son bras de fer contre Ban Ki-Moon, le secrétaire général de lONU. Le droit international étant, comme de juste, du côté de celui-ci. Or, non seulement Ban sest vu forcé de reculer piteusement, remettant en cause le peu de crédibilité qui restait encore à » ce machin « , mais en plus Rabat, gonflée de cette même arrogance qui avait fait la force du crapaud face au bSuf, a rejeté de manière cinglante et inélégante les » regrets » de Ban Ki-Moon. 
Il faut dire que le Maroc, renforcé dans sa démarche par lattitude honteuse de la France, se sent désormais pousser des ailes dans laccomplissement de sa politique colonialiste, basée sur le fait accompli, calquée sur celle opérée par lentité sioniste dans les territoires occupés palestiniens. Non, le Maroc ne rappellera pas le personnel civil de la Minurso, trop heureux quil est davoir vidé cette structure onusienne de son caractère politique, basé sur la préparation dun référendum dautodétermination du peuple sahraoui. En revanche, il accepte très volontiers le maintien du personnel militaire, chargé du respect du cessez-le-feu. 
Aujourdhui, la France assume lentière responsabilité face à cette aggravation inédite de la question sahraouie. Les risques dune reprise du conflit armé (maintes fois brandi par les dirigeants du front Polisario) ne sont désormais plus une simple vue de lesprit. La menace devient tout aussi directe que réel. Les représentants légitimes du peuple sahraoui, face à lépuisement de lensemble de leurs voies de recours pacifiques, ne peuvent que sy résoudre en désespoir de cause. Lentière responsabilité, en cas de reprise du conflit armé, incombera au sulfureux tandem Paris-Rabat.
Dores et déjà, lorganisation internationale, Oxfam, basée à Londres, sinquiète en sexclamant du fait que, je cite, » les développements récents au Sahara Occidental occupé marqués par lexpulsion des membres de la mission des Nations unies pour lorganisation dun référendum au Sahara Occidental (MINURSO) et la fermeture de son bureau de liaison à Dakhla (territoires sahraouis occupés) par le Maroc, constituent une menace pour la stabilité régionale.
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A.O.
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