Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a émis le vSu que la visite du secrétaire général de lONU, Ban Ki-moon, dans la région puisse amener le Maroc à respecter les décisions de lorganisation onusienne en faveur du droit du peuple sahraoui à lautodétermination. Dans une déclaration à lAPS, M. Taleb Omar a souligné que « le peuple sahraoui attend que le SG de lONU applique ce qui était prévu dans son rapport de 2014, et dans lequel il a soulign é la nécessité de sortir avec des conclusions et de présenter de nouvelles options sil ny a aucune avancée en 2015 ». Il a indiqué que les Sahraouis aspirent que la prochaine visite de Ban Ki-moon « ouvre une nouvelle ère pour la politique et les positions de lONU vis-à-vis de la cause sahraouie pour que le bourreau et la victime ne soient plus sur le même pied dégalit é ». « Bien que Rabat refuse jusquà présent la visite de Ban Ki-moon au Maroc et aux territoires occupés, lONU a tenu à ce son SG visite le 5 mars prochain les territoires libérés et les camps de réfugi és sahraouis après sa visite en Mauritanie et en Algérie », a-t-il dit. Il a ajouté que le régime marocain « veut suspendre ou reporter cette visite mais les Nations Unies ont décidé de maintenir la date de la tournée contre la volonté de Rabat, ce qui est nouveau, a-til noté, puisque lorganisation onusienne avait toujours attendu laccord du Maroc pour chacune de ses initiatives par le passé, mais aujourdhui elle est convaincue de la nécessité douvrir de nouveaux horizons pour la paix, dont la région a besoin plus que jamais », a souligné le responsable sahraoui. M. Taleb Omar a cité parmi les plus importants résultats des 40 années de la création de la république arabe sahraouie démocratique (RASD), la valorisation des capacités du citoyen sahraoui, lamélioration du niveau de vie du peuple sahraoui dont les compé- tences se comptent désormais par milliers.
LES COMPÉTENCES SAHRAOUIES EXISTENT DANS TOUS LES DOMAINES
Il a affirmé que « les comp étences sahraouies existent dans tous les domaines et ce sont elles qui dirigent leurs propres entreprises puisant lexpérience nécessaire dans la lutte armée et laction diplomatique et celle de la gestion administrative et la prestation de services au profit de la société en cette circonstance difficile ». M. Taleb Omar a précisé que la question sahraouie sappr ête à entamer une nouvelle étape notamment après avoir acquis la reconnaissance de lUnion africaine (UA) et de plusieurs autres pays à travers le monde et après que « le Maroc sest avérée une partie entravant la solution pacifique à travers son refus de la visite de Ban ki-moon ». Il a en outre estimé que « cette étape est marquée par le conflit opposant « loccupant marocain et lunion européenne et la décision de Rabat de suspendre ses contacts avec lUE pour contester le verdict de la CJUE (Cour européenne de Justice, Ndlr) qui a annulé laccord agricole liant les deux parties. La CJUE avait annulé, le 10 décembre dernier, laccord agricole qui liait lUE au Maroc, et ce, suite à une plainte déposée par le Front Polisario qui a contesté cet accord qui incluait le Sahara Occidental occupé par le Maroc. La CJUE avait relevé dans son jugement que le Conseil de lUE a manqué à son obligation de vérifier si lexploitation des richesses naturelles du Sahara occidental occupé se fait ou non au profit du peuple sahraoui. « Le Maroc se trouve dans une situation disolement au vu de ses probl èmes avec lunion africaine et lONU et en confrontation avec la plupart de pays du monde en raison de son occupation illégale du Sahara Occidental », a-t-il ajouté. Cette situation devrait « inciter la communauté internationale à reconnaître la RASD en tant que membre à lONU en réponse à lintransigeance du régime marocain », a souligné le responsable sahraoui ajoutant qu »aujourdhui les positions de lUA sont plus audacieuses et plus franches ». Le premier ministre sahraoui, a par ailleurs affirmé quà travers les « exhibitions militaires commémorant le 40ème anniversaire de la proclamation de la RASD, les Sahraouis veulent montrer quils ont une armée bien pré- parée dautant que la lutte armée est une éventualité qui nest pas écartée, à laquelle on se prépare ». Les Sahraouis « sont tenus dans le même temps de cesser les hostilités, privilégier les moyens pacifiques et miser sur la visite du secrétaire général des Nations unis pour parvenir à un règlement », a-t-il ajouté avant de conclure que cela nexclut pas pour autant « que nous nous préparions à lautre option ».
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