Pendant plus de trois mois, la presse officielle et officieuse du Maroc a ignoré l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Aujourd’hui, comme par magie, elle découvre ce sinistre crime et elle en parle. Même avec ce grand retard. Cela en fait un modèle de ce qui est une presse à la commande du régime. Une presse dressée sur mesure des caprices des dirigeants du pays.
Le Maroc semble s’accrocher à tout en vue de transmettre son message sur le Sahara Occidental. Même s’il doit, pour cela, sortir du surgelé comme cette affaire de « gèle de la participation » dans l’agression contre le Yémen qui date de presqu’un an puisque le Maroc a retiré ses F-16 au mois d’avril 2018 sous prétexte d’en avoir besoin pour écraser le Polisario à El Gargarate. Un message d’intransigeance dans un temps où toutes les tentatives de s’attirer les faveurs de l’Oncle Sam semblent infructueuses. La preuve ? Le communiqué de presse du Département d’État américain. Il reprend la déclaration très brève du porte-parole adjoint du département d’Etat, Robert Palladino sur la rencontre entre le Secrétaire d’État amércain Mike Pompeo et Nasser Bourita. Elle se limite à reconnaître « la participation constructive du Maroc aux pourparlers avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental». On est loin de la fameuse formule « plan d’autonomie sérieux, réaliste et crédible », malgré la large campagne médiatique qui suggérait l’accueil par le roi Mohammed VI du chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahou.