Selon l’entourage du Ministre de l’Intérieur, la cession de la mosquée au royaume du Maroc n’aboutira pas.
Par David Livois
Le 29 janvier 2021 à 10h51
La mosquée de Puteaux ne sera pas vendue au royaume du Maroc. La cession du lieu de culte envisagée par l’association solidarité islamique se heurte au veto du ministère de l’Intérieur. Sans attendre l’examen, devant l’assemblée nationale, de la loi séparatisme prévue le 1 er février prochain, la place Beauvau prévient déjà : le projet de vente restera dans ses cartons.
« Ça ne se fera pas, assure-t-on dans l’entourage de Gérald Darmanin. Le Ministre a déjà eu l’occasion de faire part aux autorités marocaines de la position française sur ce type de rachat et les a invitées à reconsidérer ce projet. »
Un coup dur pour les dirigeants de la mosquée. Car en échange de ce transfert de propriété, ces derniers espéraient un coup de pouce financier du Royaume du Maroc. Une rallonge qui aurait permis de financer la fin de l’ambitieux chantier de construction du centre islamique, commencé en 2011, sur une parcelle de la rue Saulnier.
Le projet de cession agitait la communauté locale
À l’inverse, cette prise de position ferme adoptée par le ministère de l’Intérieur devrait apaiser les esprits de certains fidèles de la mosquée de Puteaux. Le projet de cession suscitait en effet de nombreux remous au sein de la communauté musulmane locale.
Hostiles à l’opération, de nombreux croyants reprochaient aux responsables de l’association « un manque de transparence » et voyaient en cette vente « une ingérence » d’une puissance étrangère.
La ville de Puteaux, elle, ne s’était pas positionnée sur le sujet. Seul l’élu d’opposition (Génération. s), Francis Poézévara, avait manifesté son hostilité au projet lors du dernier conseil municipal, demandant à la mairie « de se pencher sur le sujet ».
Le Parisien, 29 jan 2021
Tags : Maroc, France, Islam, mosquée de Puteaux,
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