Selon le premier ministre Mohamed Ould Bilal Messoud, le dossier d’enquête issu des travaux de la commission d’enquête parlementaire entrera dans sa phase d’accusation la semaine prochaine. Il ya plusieurs mois, la police a procédé à une enquête prolongée basée sur les conclusions du rapport de la commission d’enquête parlementaire qui a passé au peigne fin plusieurs dossiers de la dernière décennie.
Les auditions de la police ont concerné un nombre important des membres des gouvernements de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz dont trois anciens premiers ministres, des directeurs généraux d’établissement de son époque, des hauts responsables et des hommes d’affaires.
Mohamed Ould Abdel Aziz avait refusé la convocation avant de se présenter devant la police pour refuser catégoriquement de répondre à toutes les questions qui lui ont été adressées évoquant chaque fois l’article 93 de la constitution qui, selon lui et ses avocats, lui assurent l’immunité qui le prémunit contre toute poursuite sauf en cas de haute trahison. Le cas échéant, il ne pourrait être jugé que par une haute cour de justice qui a déjà été composée et dont le président (Hbib Ould Diah, le député de Monguel) a été désigné en attendant de compléter sa composition qui ne serait plus qu’une question de jours.
Les déclarations du premier ministre interviennent dans un contexte où des enregistrements fuités relatifs à certains aspects de ce dossier de la commission d’enquête parlementaire viennent s’inviter dans une situation dont les contours sont imprécis et dont l’issue est incertaine.
Le Calame, 29 jan 2021
Tags : Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, corruption,
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