Le plus cinglant désaveu des propos tenus sur l’Algérie par Abdelhak Khiame, le chef du bureau central marocain d’investigations judiciaires (BCIJ), a été l’hommage unanime rendu à note pays par les représentants des quarante Etats africains qui ont pris part à Alger au lancement officiel de l’Afripol, organisme créé sous l’égide de l’Union africaine et dont la mission est de coordonner et de densifier la coopération des polices africaines contre le terrorisme et toutes les formes de criminalité.
Pour rappel, la veille même de l’ouverture des travaux à Alger de l’Afripol, ce haut responsable policier marocain s’en est pris à l’Algérie en l’accusant ni plus ni moins d’être derrière certains des groupes terroristes qui sévissent au Sahel. Avec le calcul probablement que son propos trouverait écho auprès de certains des participants à la réunion. La tentative marocaine de sabotage de l’assemblée générale de l’Afripol a tourné à la déconfiture de ses instigateurs, car non seulement l’Algérie a été unanimement félicitée pour sa lutte exemplaire contre le terrorisme et les efforts qui sont les siens pour que l’Afrique se dote d’un mécanisme continental voué à cette lutte mais a été aussi élue pour présider l’Afripol pendant deux années.
N’en déplaise à certains confrères, le désaveu africain infligé au Makhzen dispense l’Algérie de répliquer aux élucubrations marocaines. Il n’était nul besoin pour elle d’entrer en polémique avec ce Makhzen sachant que dans son ensemble l’Afrique s’est précisément donné pour référence son engagement et sa grande expérience dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes.
Aveuglé par la haine qu’il voue au pays voisin, le Makhzen marocain n’a pas anticipé que la gravissime accusation portée par le chef de son BCIJ et dénuée de toute vérité lui vaudrait un retour de « boomerang ». Outre que l’accusation émise par ce personnage est extravagante, elle a clairement établi que le Maroc ne recule devant aucun mensonge pour tenter de discréditer l’Algérie au plan continental et international. En s’en prenant à elle sur le plan de la lutte contre le terrorisme international, le Makhzen démontre qu’il enrage du respect et de la confiance dont elle bénéficie en ce domaine.
En la matière, c’est justement le Maroc qui est perçu comme le « mouton noir » pour les accointances avérées du Makhzen avec les réseaux de narcotrafiquants dont il est établi qu’ils sont en cheville avec les groupes terroristes qu’il présente comme étant des créations de l’Algérie. Cela les polices africaines désormais travaillant en coopération sous l’impulsion de l’Afripol le savent parfaitement et ne se laisseront pas influencer par les élucubrations marocaines. Tout comme l’Union africaine ne se fait aucune illusion sur les motivations qui ont poussé le roi Mohamed VI à décider le retour de son pays en son sein.
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