La nouvelle Algérie se construit avec de nouvelles institutions. Dans trois mois, l’organisation d’élections législatives et communales, en même temps, lancera le chantier des réformes politiques et institutionnelles en rupture avec le système des quotas, la fraude massive, l’immixtion des milieux d’affaires dans la sphère politique et les pratiques immorales d’achat de voix et de consciences. Le nouveau départ, annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre avec des représentants de médias nationaux, consacre la volonté de changement.
Le retour inéluctable aux urnes reste la seule source de légitimité, aux antipodes des défenseurs de la transition chaotique. Faisant partie des 54 engagements du président de la République, la refonte institutionnelle a été confortée par une démarche consensuelle associant la classe politique, la société civile, les personnalités nationales influentes et académiques. Il s’agit, comme l’a affirmé le Président, de contribuer ensemble à l’émergence d’une «nouvelle société dans une nouvelle Algérie, tributaire du changement des mentalités et des comportements».
Dans cette bataille de la légitimité et de la démocratie, de nature différente des pratiques anciennes, alliant corruption des élites et manipulation des urnes, le devoir de transparence et de régularité prévaut dans le choix incontestable des compétences nationales et locales imprégnées des valeurs du nouveau mode de gouvernance au service des citoyens. Elle interpelle la société civile et les jeunes universitaires, érigés en partenaire de choix, pour la consolidation des bases de l’Algérie nouvelle. Toutes les garanties et les facilités ont été accordées pour une participation forte des acteurs du changement.
Dans la loi électorale, élaborée par un comité d’experts sous la direction du Pr Ahmed Laraba et soumise à un large débat, le principe de la parité homme-femme, la présence des jeunes sur les listes électorales et le choix des listes ouvertes traduisent la volonté de rajeunissement et de renouvellement des institutions. La présence en force de cinq ministres issus du hirak, le changement en profondeur du gouvernement au soir des législatives annoncent une nouvelle ère qui met fin à la marginalisation de l’immense majorité de la société et aux disparités régionales flagrantes.
Horizons, 3 mars 2021
Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Hirak,
Be the first to comment