La sortie de crise dans le dossier libyen semble enregistrer d’importantes avancées qui coulent dans le sens d’une sortie de crise négociée et loin de la tension qui a marquée ce pays il y a quelques mois. De plus en plus, l’ONU semble avoir bien repris les choses en main et mène une politique de rapprochement entre les différents acteurs libyens qui se plient au jeu de la négociation et des pourparlers.
Comme préconisé par l’Algérie, la sortie de crise ne peut se faire que par les Libyens eux-mêmes, et loin des différentes ingérences de certains pays qui n’ont d’autres soucis, dans leur agenda, que de servir leurs intérêts, quitte à sacrifier ceux des Libyens. Mais la tendance a bien changé aujourd’hui, et les Libyens se parlent directement et semblent tous privilégier une sortie de crise venant de l’intérieur du pays.
Et le dernier développement notable dans ce dossier a été l’annonce faite ce vendredi par l’ONU sur l’accord trouvé par les négociateurs libyens sur la date des élections qui a été fixée au 24 décembre 2021. Une avancée majeure quand on sait que jusque là, chacune des parties en conflit ne pensait régler la crise qu’à travers la supériorité militaire et l’appui des forces étrangères.
Et il faut convenir que ce sont les meilleures nouvelles que l’on enregistre dans ce pays depuis un peu plus de neuf longues années. Une bonne nouvelle pour la Libye, mais aussi pour toute la région sahélo-maghrebine qui a été gravement impactée par ce conflit, qui a vu l’implantation de plusieurs groupes terroristes qui menaçaient sérieusement la paix dans la région.
Mais en face de ces importantes évolutions dans le dossier libyen, il reste regrettable que dans la même région, des apprentis sorciers à l’image du Maroc font tout pour maintenir la région dans un état d’instabilité et de dangers permanents, avec leur politique aventurière et guerrière qui posent plusieurs questions, sur le jeu malsain que joue Rabat dans la région.
Le Maroc se place clairement comme un acteur déstabilisateur du Maghreb et doit de ce fait être condamné avec la plus grande vigueur par la communauté internationale qui doit mettre fin à la politique guerrière et déstabilisatrice de ce pays qui veut détourner l’attention sur ses multiples problèmes internes, quitte à menacer sérieusement la paix dans la région.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 16 nov 2020
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