Occupation coloniale en Afrique du nord : le Maroc accablé

Après l’Etat hébreu, la monarchie du Cannabis au banc des accusés.
Les deux occupations colonialistes, d’Israël en Palestine et du Maroc au Sahara occidental, sont isolées, mais toujours impunies. La lourde part, pour l’absence de solutions, revient aux institutions. Dont les médias, mais aussi au cynisme des politicards des chancelleries diplomatiques. Inacceptables et bannis pour les textes de la communauté internationale, ces expansions coloniales ne cessent pas. Et la tâche paraît impossible, de les démanteler. Cependant les traitements internationaux, à l’un et à l’autre, font la différence.
Du jour au lendemain, le Maroc est devenu la tête à claques en Europe qui brise l’accord commercial. L’Etat hébreu n’est concerné par ce petit pas européen que pour les produits fabriqués dans les territoires occupés depuis 1967. Mais les justices traquent les membres des réseaux de BDS (du boycott…) Deux typologies de colonialisme, font deux mesures différentes, pourtant l’esprit des textes est d’une impartialité implacable.
Il n’est pas vraiment fastidieux d’énumérer les revers des deux comportements expansionnistes, d’Israël et du Maroc. Mais la monarchie du Maghreb, parmi la pléiade pléthorique des royaumes du « monde arabe », pourrait plus en souffrir de son statut d’accablé d’être contrevenant aux résolutions de l’ONU.
D’ailleurs après l’Europe, c’est Ban Ki Mon, le secrétaire de l’ONU, qui a tiré a boulets rouges, après les manifestations, faites par les Marocains en réaction de sa visite aux camps des réfugiés à Tindouf, à l’extrême ouest du sud algérien. L’Algérie n’a rien à voir dans ce conflit, elle accueille des réfugiés bien anciens… La géographie du voisinage, pour une population massive, comme allant en Europe, ayant choisi l’exil.
D’abord la Cour de justice de l’Union européenne a annulé l’accord commercial, de 2012, sur les produits agricoles avec le Maroc. Auquel Rabat a répondu en suspendant ses relations avec l’UE. Puis depuis 1991, c’est la seconde controverse entre l’ONU et le Maroc. Vis-à-vis d’Israël le véto américain a toujours tranché. Pour le Maroc, la liberté de manœuvre est large.

2012/496/UE : ★Actes non législatifs ACCORDS INTERNATIONAUX Décision du Conseil du 2 décembre 2010concernant la signature de l’accord sous forme d’échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche, au remplacement des protocoles nos 1, 2 et 3 et de leurs annexes et aux modifications de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part . . .La Requête du Polisario acceptée par la justice européenne, selon les textes de l’ONU.

Sur les bras de l’Algérie 100 000 sahraouis réfugiés, la population qui rejette la couronne.

Les commentaires de Ban sur les droits à l’autodétermination des Sahraouis, ont créé le pire conflit entre le Maroc et l’Organisation des Nations. En 1991, lorsque l’ONU a négocié un cessez-le feu pour mettre fin à une guerre sur le Sahara occidental, elle a aussi établi une mission de suivi. Mais depuis rien… Le Front Polisario veut un référendum, y compris sur la question de l’indépendance, mais Rabat ne permet d’accorder qu’une « semi-autonomie ».

La mission dite « MINURSO » (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental) de l’ONU, comprenant 84 personnes, a été sommée de quitter ses postes au Maroc et sur les territoires concernés. Après le défoulement de la population marocaine dans des manifestations contre le premier représentant de l’ONU, l’escalade marocaine a aussi déclaré qu’elle retirerait ses contingents de militaires (au nombre de 248 personnes) dans les contingents de maintien de la paix dans le Monde.

Rabat envisage d’autres actions possibles, pour sortir d’un isolement à cause du Sahara envahi lors de la fin du contrôle espagnol. Ban maintient son idée de faire redémarrer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario, qui sont dans l’impasse. Le secrétaire de l’ONU a annulé son projet de visite au Maroc, son porte-parole a déclaré mercredi, 16 mars 2016.

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