UNE CARTE PUBLIÉE PAR LE QUAI D’ORSAY NE LAISSE PLANER AUCUN DOUTE SUR LA QUESTION : QUAND PARIS RECONNAIT LA RASD
L’intention, à l’origine, était d’une perfidie inouïe. Elle s’est néanmoins retournée contre son initiateur
Par Ali Oussi :
Question pertinente, mais à dessous et deux sous : et si la France, alliée indéfectible du Maroc, membre permanent du Conseil de sécurité, garantissant l’impunité au Makhzen par rapport à sa politique criminelle et colonialiste au Sahara Occidental, si cette France-là venait à lâcher Rabat en reconnaissant implicitement la RASD (République arabe Sahraouie et Populaire) ?
La question mérite d’être posée, ne serait-ce que de manière ironique tant les réseaux sociaux, animés par une certaine élite intellectuelle nationale bruissaient de commentaires à la vue de la dernière carte publiée par le Quai d’Orsay, ministère des Affaires Etrangères français sur son site, et reprise très largement par la presse hexagonale sur son édition de la vieille.
Sur la carte, en effet, il est possible de voir la RASD clairement désignée, avec une délimitation très franche de sa frontière d’avec le Maroc colonisateur. De quoi donner des sueurs froides au roi Mohamed VI qui a dû en piquer une syncope. Si bien que la carte, hier, à l’heure où nous mettions sous presse, avait fini par être supprimée. Trop tard. Le mal (ou le bien, c’est selon, était fait). Dire que l’intention originelle visait à faire très mal à certains pays, dont l’Algérie.
La carte en question visait à mettre en garde contre les pays dangereux, où il est déconseillé de passer ses vacances. Bien sûr, la France, ni l’Allemagne d’ailleurs, n’y figurent pas. Même la Turquie où la purge » erdoganienne » atteint des limites kafkaïennes, est épargnée. Pas notre pays. C’est dire que la France réussit à merveille l’application sur le terrain du vieil adage qui veut que » tel est pris qui croyait prendre « . A bon entendeur…
A.O.
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