Pourquoi, l’Algérie ne rejoigne pas le bloc des Bricks ? la question est posée depuis quelques années, du moins depuis que ce bloc qui émerge d’une façon fulgurante, s’est dotée d’une banque qui commence à faire mal aux grands préteurs , et autres blocs , tel que le G20, et le FMI.
A l’occasion de la signature une convention de partenariat entre l’ENSSP et l’Université des études internationales de Shanghaï, jeudi dernier, M.Saïdj a déclaré, que le partenariat bilatéral dans la recherche scientifique et universitaire s’inscrivait dans le cadre de l’accord de partenariat stratégique signé entre les deux pays en 2014. Et d’ajouter « D’ici à 2030, l’Algérie pourrait éventuellement intégrer le club des BRICS grâce aux projets qui sont appelés à faire d’elle «une puissance économique dans la région méditerranéenne»
Forte d’un volume de partenariat avec la chine, essentiellement centré sur la réalisation de grandes infrastructures, tel que le port centre de Cherchell, qui à travers la transsaharienne, nourrit l’espoir de relier l’Asie à l’Afrique, de valoriser la prolifération des échanges économique et de se doter vision stratégique entre l’Algérie et la Chine, pourrait selon certaines déclarations, favoriser fortement l’adhésion de l’Algérie au Brics, à l’horizon 2030. Et par conséquent, rejoindre le nouvel ordre économique en gestation.
Par ailleurs, l’exemple du Mexique demeure édifiant dans le sens ou , sans se passer de l’économie américaine, ce pays , tente de rejoindre le bloc des pays émergents, et se donne l’opportunité de diversifier des débouchés en exportation.
Dans le même sillage, il faut savoir que d’autres candidatures ont été évoquées lors des derniers sommets des Brics, citant des les pays qui devraient rejoindre le bloc, en l’occurrence l’Iran, la Corée du Sud, la Turquie, le Pakistan, le Nigeria, le Mexique, l’Indonésie, les Philippines, le Bangladesh et le Vietnam. Tous rejoignent les critères qui rassemblent les pays membres du bloc, a savoir, un taux élevé de croissance économique, une forte population, et la motivation d’œuvrer à l’encontre de la domination américano-occidentale dans le monde.
Pour les observateurs, la possibilité de l’adhésion de l’Algérie au bloc des Brics demeure un effet conjoncturel d’annonce, car ils considèrent que bien que l’Algérie s’inscrive dans les desseins économiques de la Chine, hautement matérialisée par la route de la soie, il n’en demeure pas moins qu’en termes de croissance, l’économie nationale se trouve à la croisée des chemins, et peine lourdement à amorcer une relance.
Et pour cause, depuis le début de la crise pétrolière, les quelques sursauts exprimés à travers quelques partenariats et coopération, couronnés d’un impact médiocre sur la croissance économique, n’ont fait que confirmer le manque cruel de vision après-petrole.
A cela s’ajoute l’absence des reformes qui devaient remettre le pays économiquement sur les rails, éradiquer les monstres qui rongent depuis des lustres le potentiel interne du pays, en l’occurrence , la spéculation, la corruption, la bureaucratie, la fuite des capitaux, la fraude fiscale et les passe-droits. par conséquent, l’Algérie ne peut évidement pas s’offrir cette opportunité d’atténuer les pressions économiques internationales, en rejoignant les BRICS.
Soyez le premier à commenter