Mots clés : Amr Moussa, Maroc, Israël, normalisation, Emirats Arabes Unis, Bahreïn, Accords d’Abraham,

Il est vrai que les Émirats Arabes Unis et Bahreïn ont dépassé le stade de la normalisation avec l’État d’occupation israélien pour arriver à une alliance déclarée, mais le danger qui menace le Maroc est plus grand et plus vaste.

Au Maroc, un processus de sionisation dangereux touche toutes les institutions de l’État, y compris les universités, les instituts, l’économie, la coopération, les industries militaires, et même la religion. L’une des étapes les plus préoccupantes de cette sionisation est le projet d’octroi de la nationalité marocaine à des soldats et officiers sionistes sous prétexte qu’ils sont d’origine marocaine. Cela représente une menace considérable pour la société marocaine et les pays voisins, car il est possible — voire facile — que ces sionistes accèdent à des postes de haut niveau dans le pays. Il est également possible que ces officiers infiltrent les pays voisins en tant que citoyens marocains.

Les autorités marocaines ont adopté une loi permettant aux juifs marocains de récupérer leurs biens. Plusieurs tribunaux marocains ont déjà rendu des décisions ordonnant l’expulsion de Marocains de leurs maisons et de leurs terres agricoles, sous prétexte de les restituer à leurs « propriétaires juifs ».

Tout cela montre que nous ne sommes pas face à une normalisation ordinaire. En réalité, la normalisation entre le Maroc et Israël existait déjà depuis le début des années 60, et non depuis 2020. Ce que nous observons maintenant dépasse la normalisation et l’alliance : c’est de la soumission. Les autorités marocaines l’ont emballée devant leur peuple sous couvert de la cause nationale, à savoir la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Mohammed VI était — et reste — prêt à payer n’importe quel prix pour obtenir la reconnaissance de Trump, Netanyahu et d’autres concernant la marocanité du Sahara. Après avoir obtenu cette reconnaissance, il a permis l’installation d’une base sioniste au centre de la zone qui sépare Melilla de l’Algérie, ce qui constitue une provocation flagrante envers les pays voisins, en particulier l’Algérie et l’Espagne, et une menace pour leur sécurité nationale.

La soumission à l’État d’occupation s’est manifestée par la participation de 5000 soldats marocains à la guerre en cours à Gaza, ainsi que par la fourniture d’armes à l’entité sioniste. Mohammed VI a également versé près d’un milliard de dollars au gouvernement israélien pendant la guerre de génocide à Gaza pour acheter un satellite espion.

Alors que l’Espagne a refusé d’accueillir un navire de la marine israélienne, le Maroc a autorisé les navires de guerre israéliens à se ravitailler en carburant et en nourriture lors de leurs trajets entre les États-Unis et les territoires palestiniens occupés. Les fournitures et l’équipement ont été transférés à bord des navires israéliens au port de Tanger, au sud du détroit de Gibraltar, où les navires israéliens ont désactivé leurs dispositifs de transmission pour masquer leur position et éviter d’embarrasser le régime marocain, devenu un outil docile entre les mains du sionisme.

Amr Moussa

Source : Presse égyptienne

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