Voilà pourquoi la France refuse de retirer son ambassadeur d’Algérie !

Mohamed Meslem

Pour la deuxième fois en une semaine environ, l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a été convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères, une procédure effectuée conformément aux coutumes et traditions diplomatiques, dans le cas où le pays hôte est perturbé par les actions et pratiques du pays représenté par l’ambassadeur en question.

Cette convocation intervient dans le contexte des biens immobiliers algériens utilisés par l’ambassade de France et ses annexes diplomatiques, qui sont devenus l’objet du mécontentement algérien face aux privilèges obtenus par la partie française, devenus injustifiés à la lumière de l’escalade raciste française envers les intérêts algériens, rendant impératif de les revoir, un droit garanti.

Depuis décembre dernier, l’ambassadeur de France a été convoqué quatre fois au bâtiment du ministère des Affaires étrangères, la première fois pour remettre une protestation ferme concernant les renseignements français ciblant la sécurité et la stabilité de l’Algérie à travers sa tentative de recruter des ressortissants algériens en faveur des intérêts spéciaux français.

L’avant-dernière convocation a eu lieu dans le contexte de l’annonce de la participation de l’armée française à un projet d’exercice avec l’armée du régime marocain dans la région de Rachidia, près de la frontière ouest du pays, ce qui a été considéré par les autorités algériennes comme une provocation inacceptable.

Cela signifie-t-il que l’ambassadeur de France est sur le point d’être déclaré persona non grata, comme cela s’est produit il y a deux jours avec l’ambassadeur sud-africain aux États-Unis d’Amérique, d’autant plus que l’Algérie a retiré son ambassadeur de Paris l’été dernier, un fait qui renforce l’hypothèse que la partie française a adopté la logique de la réciprocité ?

À première vue, on peut dire que la fréquence de rappel d’un ambassadeur au ministère des Affaires étrangères du pays qui l’accueille indique que les relations diplomatiques entre les deux pays sont devenues très tendues, justifiées par les questions controversées.

Mais pourquoi la partie française n’a-t-elle pas décidé de retirer son ambassadeur d’Algérie, qui est devenu entravé par l’aggravation de la crise diplomatique entre l’Algérie et Paris, incapable de mener sa mission confortablement, comme ses prédécesseurs avaient l’habitude de se déplacer librement, rencontrant des politiciens, des professionnels des médias et des militants du mouvement associatif ?

Un analyste diplomatique à qui « Echorouk » a parlé estime que les autorités françaises tiennent à garder leur ambassadeur en Algérie malgré le harcèlement qui lui est imposé par l’aggravation de la crise diplomatique, car il est un canal diplomatique officiel de communication avec les autorités du pays qui l’accueille, alors que le chargé d’affaires est la représentation diplomatique la plus basse et ne peut pas être le seul à le faire.

Selon ce même spécialiste, la convocation de l’ambassadeur de France intervient à chaque fois dans le contexte d’une question spécifique, même si les dossiers sont des répercussions de la crise qui a frappé les relations bilatérales depuis l’été dernier, et indique que le degré de tension a atteint des niveaux sans précédent.

Le rôle de l’ambassadeur va au-delà d’agir comme un canal diplomatique entre les autorités de son pays et le pays hôte, selon ce même expert diplomatique, pour coopérer et se coordonner avec les ambassadeurs d’autres pays présents en Algérie, en particulier ceux de l’Union européenne, lorsqu’il s’agit d’un État membre de cet espace. »

Source : Echouroukonline

#Algérie #France #Retailleau #Listedéportés #ambassadeurdeFranceEnAlgérie #ExercicemilitaireavecleMaroc #MarocErrachidiya

Visited 55 times, 55 visit(s) today

Be the first to comment on "Voilà pourquoi la France refuse de retirer son ambassadeur d’Algérie !"

Leave a comment

Your email address will not be published.


*