Tebboune fait le point sur les relations entre la France et l’Algérie

Réponse de Tebboune aux tergiversations de l’Elysée

Dans une interview accordée au journal français Le Point, le président algérien fait le point sur les relations tendues entre la France et l’Algérie, décrivant la situation actuelle comme potentiellement la pire crise depuis l’indépendance de l’Algérie. Les principaux points de discorde sont la question du Sahara occidental, l’affaire Boualem Sansal et la controverse autour de la Grande Mosquée de Paris. Une profonde méfiance existe entre les deux nations.

Malgré ces difficultés, Teboune garde l’espoir qu’un dialogue honnête et la prise en compte des préoccupations de chacun leur permettront de surmonter leurs différences.

L’Algérie entretient des relations complexes avec ses voisins et partenaires, marquées par un soutien économique à la Tunisie, un appui constant à la cause sahraouie, des tensions persistantes avec le Maroc, et une coopération fructueuse avec l’Italie.

Selon le mandataire d’El Mouradia, l’Algérie apporte un soutien économique important à la Tunisie, un pays voisin qu’elle considère comme un allié précieux. Malgré certaines inquiétudes concernant les droits politiques, l’Algérie ne s’en formalise pas, soulignant la stabilité du régime tunisien et son attachement à la tradition présidentielle.

Question du Sahara Occidental

L’Algérie réaffirme son soutien indéfectible à la République arabe sahraouie démocratique (RASD), tout en reconnaissant les difficultés rencontrées sur la scène internationale. Elle rappelle les fondements juridiques de la revendication sahraouie et dénonce l’attitude du Maroc sur cette question.

Tensions avec le Maroc :

Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont marquées par des tensions récurrentes. L’Algérie justifie ses actions par des préoccupations sécuritaires et dénonce les « visées expansionnistes » du Maroc. Elle appelle à une résolution de la crise, tout en soulignant les gestes hostiles qui auraient été initiés par le Maroc.

Partenariat avec l’Italie :

L’Algérie entretient une relation privilégiée avec l’Italie, basée sur un partenariat économique solide et une confiance mutuelle. Elle souligne le rôle historique de l’Italie dans son développement énergétique et met en avant la qualité de sa coopération avec les autorités italiennes actuelles.

Évolutions politiques et institutionnelles :

Le second mandat du président algérien est placé sous le signe de la consolidation des réformes entreprises depuis 2020. Des consultations sont en cours avec les différentes formations politiques pour faire évoluer les lois sur les partis, le système électoral et les codes régissant les collectivités locales.

Perspectives économiques :

L’Algérie ambitionne de devenir un pays émergent dans les prochaines années, grâce à une politique de développement industriel, de diversification économique et de valorisation des ressources nationales. Elle mise sur l’essor de secteurs tels que l’énergie solaire, l’hydrogène vert et la production de phosphates.

Révision de l’accord d’association avec l’Union européenne :

L’Algérie souhaite réviser l’accord d’association avec l’Union européenne afin de mieux défendre ses intérêts économiques et permettre à ses produits agricoles et industriels d’accéder au marché européen dans des conditions plus favorables.

Héritage et perspectives d’avenir :

Le président algérien souhaite laisser derrière lui un pays doté d’infrastructures modernes, de grands chantiers achevés et d’un système politique réformé. Il se dit prêt à céder le pouvoir à l’issue de son second mandat, conformément à la Constitution, et appelle les générations futures à poursuivre son œuvre.

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