Dans les couloirs du Parlement Européen à Bruxelles l’activité du lobbying s’intensifie autour du renouvellement des Accords de pêche avec le Maroc.
Michel Barnier, eurodéputé français pour Les Républicains et Pierre Moscovici, responsable des affaires économiques et financières, fiscalité et douanes, ont épuisé leur réserves en vue de contourner les arrêts de la Cour de justice de Luxembourg qui a considéré, par deux fois, le Sahara Occidental «distinct» et «séparé» du Maroc.
Cependant, il y a lieu de constater l’attitude du président français. Des sources assurent qu’Emmanuel Macron ne s¡active pas, comme ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy, totalement en faveur de Rabat. Certes, il envoie des messages, écrits ou du chiffrage dans lesquels il réaffirme la position traditionnelle de Paris de soutien inconditionnel au Maroc, mais ça s’arrête là, ça ne va pas au-delà. Dans les faits, il laisse agir le consensus européen qu’il sait défavorable, sur le dossier sahraoui, aux thèses de Rabat.
Les Allemands et les Espagnols l’ont si bien saisi qu’ils tentent de s’introduire dans la brèche. Madrid, dirigé par le socialiste Sanchez marqué à la culotte par des formations comme Podemos qui lui assurent le maintien à la tête d’un gouvernement minoritaire, ne peut pas, lui non plus, perpétuer la trahison socialiste espagnole concernant le peuple sahraoui. Sanchez veut signer avec le Maroc mais il ne peut pas le déclarer ouvertement. Une autre faille béante. Angela Merkel répercutant les «couloirs de Bruxelles», veut bien prendre la main sur le dossier. Berlin émet quelques conditions, toutefois.
L’assentiment même frais de Macron, une bienveillance américaine et un plus grand engagement de Gutteres, le secrétaire général de l’ONU, étant convenu et acté que Kohler, l’actuel envoyé spécial onusien est Allemand et qu’il a été président de la République fédérale… La volée de bois vert reçue par le duc de Luxembourg qui s’en est allé exercer une activité physique à Dakhla sur invitation du Maroc indique que les choses ont bougé sur le dossier sahraoui…Les couloirs de Bruxelles insistent même que Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a piqué une «colère bleue» quand il a appris la ruade du grand duc Henri… un Luxembourgeois comme lui, Juncker n’a pas apprécié que son pays soit mêlé à cette histoire du Sahara Occidental. La vraie raison du courroux de Juncker réside, toujours selon gorges profondes, dans le fait que la Cour de justice européenne a élu domicile advitam eteram à Luxembourg-City… Cette même cour qui a «séparé et «distingué» le Sahara Occidental du Maroc…
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