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Après le vote du Conseil de Sécurité en vue de prorroger le mandat de la MINURSO, le Représenant Permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama est intervenu pour commenter le vote de son pays. Voici le contenu de son intervention :
Depuis notre entrée au Conseil de Sécurité, nous avons toujours tenté d’être constructifs, ouverts et responsables. Ça a été le cas depuis le début des négociations du projet de résolution sur la MINURSO. Et nous avons travaillé en transparence et en conformité avec les règles et procédures et nous avons été contraints de vous soumettre ces deux amendements tout simplement parce que le porte-plumes, le pen-holder, a décidé d’imposer son propre projet de résolution et de le mettre en bleu hier à 17h30.
Mes chers collègues,
Ces deux amendements concernent les droits de l’homme. Un élément dont on parle souvent. Peut-être trop souvent autour de cette table. Le premier amendement tire sa référence scrupuleusement du rapport du Secrétaire Général, en particulier le paragraphe 72 et je voudrais vous le lire ici. « Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme n’a pas pu se rendre au Sahara Occidental pour la 9ème année consécutive malgré de multiples requêtes officielles et dépit de la résolution 2703 dans laquelle le Conseil de Sécurité encourage un renforcement de la coopération notamment par la facilitation de ces visites.
Vous avez devant vous le premier amendement proposé par mon pays.
Deuxième amendement
Ce n’est pas une invention de notre part. C’est un texte verbatim de toutes les résolutions de ce Conseil sur les opérations de maintien de la paix de ces 20 dernières années et qui ont été toutes dotées d’une composante de surveillance de la situation des droits del’homme.
A ce sujet, je m’interroge sur le risque pour notre Conseil d’être accusé de double standard au détriment du peuple du Sahara Occidental.
En effet, le mois prochain, ce mois qui vient, nous allons tous voter sur un texte concernant Abiéy, la Somalie, qui prévoient un composant des droits de l’homme au sein de ces missions. Pourquoi la MINURSO n’en serait pas dotée? Et c’est toute la légitimité du Conseil, en ce qui concerne la question des droits de l’homme, qui est ici en cause.
Pour terminer, je voudrais évoquer, et ceux qui me connaissent depuis un an presque, savent que j’ai le défaut de la franchise, je sais les pressions dont vous avez été l’objet ici à New York et dans vos capitales. Je vous connais tous personnellement et je sais les grincements qu’en cela vos instructions ont créées à l’intérieur de vos missions ici à new York.
Le fait est qu’en déniant au peuple du Sahara Occidental la protection qui lui est garantie par le droit international parce qu’entre vous et nous, ici, c’est le droit international qui compte. En déniant au peuple du Sahara Occidental la protection juridique internationale nous aurons perdu une grande part de la légitimité de ce Conseil.
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