En 2014, le Maroc espionnait le courrier du MAE tchadien Moussa Faki Mahamat

Le Maroc possède une copie d'une lettre envoyée par Moussa Faki à la Haut Commissaire HCDH Navi Pillay au sujet de la Centrafrique.

Etiquettes : Maroc, Tchad, Moussa Faki Mahamat, Nai Pillay, RCA, République Centrafricaine, HCDH,

Une lettre confidentielle de Moussa Faki Mahamat envoyée à la Haut Commissaire des droits de l’homme, Navi Pillay, au sujet du contingent tchadien opérant en Centrafricaine. Voici son contenu :

A Madame NAVANETHEM PILLAY
Haut Commiasaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme – GENEVE

Madame la Haut Commissaire,

Je viens par la présønte élever une trèe vive protestation contre les graves accusations, dénuées de tout fondement, parties contre le contingent tchadien de la MISCA, par Mme Cécille Pouilly et M. Rupert Cołville, porte-paroles du Haut Commissaire des Droits de l’Homme (HCDH), suite à l’incident survenu le samedi 29 Mars dernier entre Ie PK 12 et le Camp Mpoko, à Bangui.

A l’exception des « experts » du HCDH, tous les représentants de la Communauté internationale présents è Bangul, è commenoer par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef du BINUCA, le Général Babacar Gaye, le Représentant Spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine et Chef de la MISCA, le Général Jean-Marie Mokoko, le Commandant de la MISCA, le Général Martin Tumenta, ont, dans leurs déclarations respectives relatives à l’incident susmentionné, affirmé que le contingent tchadien a fait l’objet de tire et a riposté. Mieux, le Premier Ministre centrafricain, André Nzapayaké. a déclaré à la radio nationale, le mercredi 02 avril, que Samedi « s’est produit un incident impliquant un contingent de la MISCA qui a dû répondre à des attaques à la grenade » (Cf. www.afriqyeinfos.com/centrafrique.asp.

La Représentant Spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine et Chef de la MISCA, łe Général Jean-Made Mokoko, interrogé sur Radio France Internationale (RFI), a été on ne peut plus clair, je cite : « Mannifestement, les gens qui ont fait cette enquête n’ont jamais mis les pieds à Bangui. Et je dis et je pèse bien mes mots, qu’il s’agit d’un rapport qui se bass6ur des faits qui sont imaginaires. (…J On a l’impression qu’il y a un complot universel contre les Tchadiens. Que fait un officier qui commande une unité et qui est prise pour cible ? Elle riposte dans le respect des règles d’engagements qui sont les nôtres dans le cadre de cette mission ».

Ces différentes déclarations d’éminentes personnalités apportent un démenti cinglant à la version des faits rapportés par les « experts » du HCDH selon laquelle les soldats tchadiens auraient tiré sur des civils sans être provoqués et que les contingents ne feraient pas partie de la MISCA.

Comme l’a rappelé notre Représentant Permanent aux Nations Unies dans sa déclaration faite le 06 janvier 2014 devant le Conseil de Sécurité, nous constatons avec regret que le Tchad en général et le contingent tchadien en RCA en particulier, font depuis quelques mois, l’objet d’une campagne médiatique malveillante visant à ternir l’image et la réputation de ce pays ainsi que de son armée.

Cette campagne avait tenté de faire croire à un moment que le redéploiement du contingent tchadien vers le nord de la RCA pouvait aider à sécuriser Bangui.

Comme vous le savez, ce redéploiement a été effectué vers fin novembre, début décembre 2013. La situation ne s’était pas pour autant améliorée. Pire, les attaques des Anti-Balaka perpétrées le 05 décembre 2013, ont fait dans la seule journée près de 1050 morts.

Le contingent tchadien n’est pas le premier à être attaqué par les Anti-Balaka. Toutes les forces présentes en RCA ont tour à tour été attaquées à des endroits dîfférents. Las Anti-Balaka ne sont pas, comme on veut le faire croire, des milices civiles armées d’arcs et de machettes. Ils ne sont pas non plus incontrôlés. Bien au contraire, ils sont de plus en plus structurés, organisés, coordonnés et dirigés par des chefs qui s’expriment en leur nom dans les médias. Ils disposent des armes de guerre et savent ce qu’ils font et ce qu’ils veulent. Les Anti-Balaka, considérés comme des ennemis de la paix par la communauté internationale, sont aujourd’hui qualifiés de patriotes par certains membres du Gouvernement de la Transition parce qu’ils ont attaqué le contingent tchadien.

Que des milieux intéressés dont la présence du Tchad en RCA gène probablement las agendas, organisent et entretiennent une campagne malveillante contre le contingent tchadien, cela peut s’expliquer, mais quand les « experts» d’une prestigieuse institution comme le Haut Commissariat des Droits de l’Homme, se mettent au service des milieux précités pour nuire à un Etat membre de l’ONU, cela est extrêmement et totalement inadmissible. Les accusations émanant des institutions des Nations Unies devaient être fondées sur des faits irréfutables pour préserver leur crédibilité et Ieur impartialité.

Le Tchad est profondément choqué par les accusations tendancieuses portées à son encontre et exige, sans délai, des clarifications sur cette machination pour établir la vérité et tirer toutes les conséquences. Pour ce faire, le Tchad est disposé à désigner un ou deux représentants pour collaborer avec des experts r8ellament indépendants et impartiaux pour faire la lumière sur le regrettable incident ayant servi de prétexte aux accusations gratuite6, objet de la présente protestation.

Veuillez, agréer, Madame la Haut Commissaire, l’expression ma très haute œnsidération.

Lire la suite de la lettre:

#Maroc #Tchad #MoussaFaki #HCDH #NaviPillay #Centrafrique #RCA

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