Après Tindouf, il revendique, pour ses maîtres, Touat, Saoura, Tidikeltet Gourara dans le sud algérien : Bernard Lugan, l’enfumeur du Makhzen

Désormais, nos « voisins » de l’Ouest prétendent à tout ce qui leur plait chez nous. Après le raï, le couscous, le zellige et le caftan comme éléments du patrimoine culturel et historique dont il réclame la paternité, le Maroc, perdu dans ses illusions, lorgne des régions entières dans le sud algérien.

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En désespoir de cause devant une réalité historique implacable qu’aucune propagande ne peut déconstruire, le Makhzen part en quête du réconfort pour oublier ses désillusions. Il fait appel au service de l’un de ses relais attitré pour nourrir ses convoitises territoriales dans le sud algérien.

Ainsi, le Makhzen nous sort à nouveau la vieille histoire fantaisiste des frontières par la voix d’un défenseur zélé de ses thèses expansionnistes, conjuguées au passé comme au présent. Bernard Lugan, puisque c’est de cet autoproclamé historien français et spécialiste de l’Afrique qu’il s’agisse, a débité des propos qui ne font aucun doute sur les desseins qui font courir le personnage. Reconnaissons d’emblée en lui un vieux routier de l’école d’extrême droite dont la tendance pour « l’Algérie française » n’est pas un secret.

Désormais, nos « voisins » de l’Ouest prétendent à tout ce qui leur plait chez nous. Après le raï, le couscous, le zellige et le caftan comme éléments du patrimoine culturel et historique dont il réclame la paternité, le Makhzen, perdu dans ses illusions, lorgne des régions entières dans le sud algérien.

Rongé par la jalousie depuis le lancement du mégaprojet de la mine de fer de Gara Djebilet à Tindouf, le régime marocain convoite désormais Touat, Saoura, Tidikelt et Gourara situées dans notre grand sud. Dans un entretien accordé, hier, au site marocain ‘’Hespress’’, ce Bernard Lugan, s’est laissé volontiers dans cet exercice périlleux consistant à cracher sur un symbole de notre souveraineté nationale en nous déniant, on ne sait par quelle magie, le droit de disposer d’un territoire acquis au prix d’un million et demi de chouhada.

Exit la réthorique du Makhzen selon laquelle le Sahara occidental est « marocain », ce personnage obséquieux a affirmé à ses maitres du palais qu’ils peuvent revendiquer ces régions sud de l’Algérie. Une manière de valider les desseins expansionnistes du Makhzen à l’effet d’aspirer à ce qu’il prétend exister par le passé le « Grand Maroc ».

Il y a quelques semaines, et pour mieux se donner de la voix, Rabat a fait appel au même larbin en convoquant le vieil accord algéro – marocain de 1972 portant sur la création d’une joint-venture en vue d’une exploitation de la mine de Gara Djebilet. Mais 50 ans après, faut-il rappeler au Makhzen que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Bien que, lui et tous les hérauts qui reprennent sa logorrhée depuis qu’il a perdu la « guerre des sables » faite à l’Algérie en 1963 se savent faire fausse route au sujet d’un projet caduc. Car, nul ne peut remettre en cause la force du droit international qui reconnait à l’Algérie la paternité de ses frontières, dont Tindouf tout comme les richesses dont regorge son sous-sol, est partie intégrante.

Voilà une réalité qui continue à perturber le sommeil des dirigeants marocains, surtout depuis la mise sur les rails du mégaprojet de Tindouf.

Farid Guellil

Le Courrier d’Algérie

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