Algérie : Jeune disparu en 1996 retrouvé 30 ans après à Djelfa!

La mère de la victime est décédée en 2013, alors que la famille croyait encore qu'il était probablement mort. Les médias en Algérie ont rapporté que bin Omran a déclaré à ses sauveteurs qu'il pouvait parfois voir sa famille de loin, mais qu'il se sentait incapable d'appeler à l'aide à cause d'un « sort » que son ravisseur avait jeté sur lui.

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Un homme algérien disparu depuis 26 ans retrouvé captif dans la cave de son voisin
La police a révélé qu’un homme porté disparu depuis 1998 était détenu par un voisin de 61 ans, à seulement quelques minutes de son domicile.

Un homme algérien porté disparu en 1998 pendant la guerre civile du pays a été retrouvé vivant dans la cave de son voisin 26 ans plus tard, selon les autorités.

Le ministère de la Justice a annoncé mardi que l’homme, identifié alternativement comme Omar bin Omran ou Omar B., avait disparu à l’âge de 19 ans et était depuis longtemps présumé enlevé ou tué. Mais il a été retrouvé vivant plus tôt cette semaine, à l’âge de 45 ans, après avoir été retenu captif par un voisin dans une bergerie cachée par des bottes de foin à seulement 200 mètres de son ancien domicile à Djelfa, dans le nord de l’Algérie.

Le ministère a déclaré qu’une enquête sur ce crime « odieux » était en cours et que la victime recevait des soins médicaux et psychologiques.

La police a arrêté l’agresseur présumé, un concierge de 61 ans, après qu’il a tenté de fuir. L’enlèvement a été découvert après que le frère du suspect a posté des informations révélatrices sur les réseaux sociaux, dans le cadre d’une prétendue dispute d’héritage entre les frères.

« Le 12 mai à 20h heure locale, [ils] ont trouvé la victime Omar bin Omran, âgée de 45 ans, dans la cave de son voisin, BA, âgé de 61 ans », a déclaré un responsable judiciaire.

La mère de la victime est décédée en 2013, alors que la famille croyait encore qu’il était probablement mort. Les médias en Algérie ont rapporté que bin Omran a déclaré à ses sauveteurs qu’il pouvait parfois voir sa famille de loin, mais qu’il se sentait incapable d’appeler à l’aide à cause d’un « sort » que son ravisseur avait jeté sur lui.

La découverte de bin Omran dimanche dernier résout un mystère qui perdurait dans sa communauté depuis la sanglante guerre civile en Algérie. Les proches des victimes de la guerre cherchent toujours justice pour leurs proches disparus et morts.

Environ 200 000 personnes ont été tuées dans les années 1990 pendant la guerre, qui opposait le gouvernement aux combattants islamistes. Cette période est parfois appelée la « Décennie noire » de l’Algérie.

Jusqu’à 20 000 personnes auraient été enlevées au cours de la guerre, qui s’est terminée en 2002. Selon SOS Disparus, une association algérienne pour les disparus de force pendant la guerre, environ 8 000 Algériens ont disparu entre 1992 et 1998 seulement.

Le juge d’instruction près la Cour de Djelfa a ordonné, jeudi, le placement de 6 mis en cause sous mandat de dépôt et de deux autres sous contrôle judiciaire dans l’affaire de l’individu disparu depuis presque 30 ans, a indiqué un communiqué de la Cour.

« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale et suite au communiqué de presse du 14 mai 2024, relatif à l’affaire du dénommé (B. A.), disparu depuis presque de 30 ans, retrouvé récemment, le Procureur général près la cour de Djelfa informe l’opinion publique qu’en date du 16 mai 2024, les parties impliquées dans l’affaire ont été présentées devant le procureur de la République près le tribunal d’El Idrissia, lequel a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le principal accusé (B. A.) pour les chefs d’accusation d’enlèvement et de séquestration d’une personne, sans ordre des autorités compétentes et en dehors des cas où la loi le permet, traite d’êtres humains en situation de vulnérabilité, faits prévus et punis par la loi 20- 15 du 30 décembre 2020 relative à la prévention et à la lutte contre les infractions d’enlèvement des personnes et la loi 23-04 du 7 mai 2023 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes », précise le communiqué.

« Quant aux accusés répondant aux initiales de (B. S.), (B. H.), (B. M.), (B. Dj.), (B. T.), (B. H.) et (Y. L.), ont été poursuivis pour non dénonciation aux autorités compétentes, fait prévu et puni par les mêmes lois », ajoute la même source.

« Après l’interrogatoire des accusés, le juge d’instruction a ordonné le placement sous mandat de dépôt des accusés (B. A.), (B. S.), (B. H.), (B. M.), (B. Dj.) et (B. T.), et la mise sous contrôle judiciaire des accusés (B. H.) et (Y. L.) », conclut la même source.

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