De l’Algérie à l’Autriche : l’impact du corridor sud de l’hydrogène sur la carte énergétique de l’Europe

Le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, envisage que l'Algérie joue un rôle de premier plan dans la fourniture d'électricité à l'Europe.

Etiquettes : Europe, Algérie, Italie, Autriche, pipeline, gaz, hydrogène vert, énergie renouvelable,

Le corridor méridional de l’hydrogène, connu sous le nom de SoutH2 Corridor, représente une avancée significative dans les efforts de l’Europe visant à améliorer son paysage énergétique et à opérer une transition vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement. La désignation formelle de ce corridor en tant que « Projet d’Intérêt Commun » par l’Union européenne souligne son importance dans la connexion des systèmes énergétiques des pays de l’UE. Cette classification simplifie le processus d’approbation et ouvre la voie à un soutien financier, mettant en lumière la nature stratégique du projet.

Géré par la société italienne Snam et développé en collaboration avec l’autrichien TAG et G.C., le corridor vise à exploiter les réseaux existants de transport de gaz. La reconversion des pipelines de gaz naturel pour le transport de l’hydrogène est une approche économique, en particulier pour l’hydrogène renouvelable issu de l’énergie éolienne et solaire dans la région méditerranéenne du sud. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’objectif plus large de l’Europe de favoriser des solutions énergétiques durables et vertes.

L’utilisation de pipelines établis garantit non seulement un transport fiable de l’hydrogène, mais offre également un accès pratique à des emplacements propices à la production d’hydrogène renouvelable. Les pays le long du corridor, tels que l’Algérie, la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, ont beaucoup à gagner en participant à cette initiative. Ils peuvent devenir des acteurs clés dans le secteur croissant de l’énergie verte en Europe, contribuant aux efforts du continent pour réduire les émissions de carbone et promouvoir la durabilité environnementale.

L’Algérie, en particulier, considère le corridor méridional de l’hydrogène comme une source d’énergie stratégique. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, envisage que l’Algérie joue un rôle de premier plan dans la fourniture d’électricité à l’Europe. L’accent mis sur l’énergie solaire s’aligne sur l’engagement de l’Algérie à initier des projets qui façonnent l’avenir du secteur de l’énergie.

Dans l’ensemble, le corridor méridional de l’hydrogène facilite non seulement le transport de l’hydrogène, mais favorise également la collaboration entre les nations de la région méditerranéenne, promouvant un avenir énergétique plus interconnecté et durable pour l’Europe.

Source : H2 energy news, 08/12/2023

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