Moncef Slaoui, le successeur de Jean Stéphenne, à la tête de GSK Bio : « La transition sera douce »
Dans deux ans, le belgo-marocain Moncef Slaoui (50 ans) va succéder à Jean Stéphenne à la tête de GlaxoSmithkline Biologicals, la division vaccin du numéro deux mondial de la pharmacie. Progressivement, le pouvoir va se transmettre entre ces deux hommes qui se connaissent bien.
Quel est votre parcours ?
Je suis arrivé du Maroc en Belgique en 1976 pour faire mes études à l’ULB. Une fois mon doctorat en immunologie et en biologie moléculaire en poche, j’ai été réaliser un post-doctorat dans plusieurs universités américaines. En 1985, je suis revenu en Belgique pour enseigner l’immunologie à l’ULB et à l’Université de Mons.
Très vite, vous optez pour le secteur privé…
Oui. En 1988, je rejoins Smithkline Rit (ancêtre de GSK bio, à Rixensart) pour introduire dans le département recherche l’immunologie moderne. Je me suis occupé du développement des vaccins viraux puis de tous les vaccins, main dans la main avec Jean Stéphenne.
…
Allez-vous vous installer en Belgique ?
Non. Pour l’instant, je partage mon temps entre Philadelphie où j’habite et Londres. Je déménagerai peut-être à Londres pour être plus proche de la Belgique où je compte passer plusieurs jours par mois.
Jean Stéphenne a réussi à maintenir un ancrage belge très fort pour les activités vaccins. Allez-vous mener le même combat ?
Je suis Belge. J’ai un lien émotionnel très fort avec le pays. Donc oui. Mais rationnellement parlant, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Je suis convaincu que l’activité vaccin restera toujours en Belgique parce qu’il y a ici les meilleurs experts, l’expérience, les infrastructures… C’est impossible à dupliquer ailleurs. On attire des talents du monde entier à Wavre et Rixensart.
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