Depuis l’indépendance et bien avant le Maroc n’a cessé de s’engager sur le terrain africain pour soutenir les efforts de la communauté internationale et les Nations Unies pour résoudre pacifiquement les conflits et agir pour la promotion de la paix en Afrique, soutenir la sécurité et la stabilité et donner la priorité aux solutions pacifiques et négociées pour régler les litiges.
internationale avait réussi la médiation jusqu’alors impossible relative au conflit du Fleuve Mano, entre les chefs d’État de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, engagés alors dans une dangereuse escalade qui menaçait la paix, la sécurité et la stabilité de la région des grands fleuves.
La double appartenance du Maroc à deux Communautés Economiques Régionales, l’UMA et la CEN SAD, ainsi que son statut d’observateur auprès de la CEDEAO, représentent à ce titre des vecteurs d’intégration maghrébine, de rapprochement et de développement des pays sahélo sahariens.
A cet égard, la paix et la stabilité demeurent des conditions incontournables pour le développement des pays de l’espace sahélo saharien. Bien qu’ayant été durant des siècles un espace d’échanges et de rencontres et de brassages, Le Sahel s’érige de plus en plus comme une zone de menaces pour la stabilité régionale.
La participation active du Royaume aux différents partenariats bi régionaux et bi continentaux impliquant l’Afrique est venu enrichir la diversité de son engagement en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité du Continent africain et des meilleures relations avec le voisinage méditerranéen et européen.
Face à la gravité de la crise malienne et à la menace terroriste Le Maroc, fort de son engagement permanent en faveur de la paix et de la stabilité au niveau mondial et à la faveur de sa qualité de membre du Conseil de sécurité, s’est fortement investi dans les efforts internationaux pour faire face à la gravité de la crise malienne et à la menace terroriste et séparatiste au Mali.
Dans ce contexte, le Maroc a décidé l’octroi d’une contribution de 5 millions de dollars aux efforts de financement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), dont le budget s’élève à 460 millions de dollars, lors de la Conférence des donateurs sur le Mali, tenue en janvier dernier à Addis-Abeba.
dès le mois d’avril 2012, d’envoyer une aide alimentaire au Mali pour alléger les souffrances des populations déplacées à l’intérieur de son territoire et dans les pays du voisinage (Mauritanie, Niger, Burkina Faso), fidèle en cela à son attachement au principe de solidarité agissante au profit des peuples frères africains.
En participant au sommet de la Cédéao à Abuja en novembre 2012, le Maroc s’est également engagé de manière déterminée à soutenir l’action courageuse déployée par l’organisation ouest-africaine en vue de répondre au défi sécuritaire posé par la situation au Mali.
Les Choix Utiles du Développement Durable pour l’Afrique :
En effet, malgré ses immenses richesses et pendant longtemps l’Afrique a été exposé à une exploitation de rente qui épuise les ressources, aggrave l’endettement, maintient la dépendance et ne créée aucune valeur ajoutée pour la population en termes d’épanouissement, de participation et d’amélioration de la qualité de vie et du niveau du développement.
Souvent l’approche maladroite et étrangère à la réalité du terrain consacrait le sous- développement par la prédation des ressources naturelles et l’exclusion des populations et l’ignorance de son potentiel à s’impliquer dans la mise en œuvre d’une dynamique de développement durable et endogène.
Le problème du sous-développement en Afrique comme dans le reste du monde n’est pas lié à un manque de moyens, mais à leur mauvaise utilisation soit qui ne prend pas en considération les besoins réels des populations, ou qui procèdent à leur détournement par un système complexe et pénalisant de corruption aggravé par le clientélisme et l’incompétence.
D’où La nécessité de la bonne gouvernance qui valorise conjointement la compétence et la transparence et lutte efficacement contre la corruption qui nuit gravement et durablement à la justice, à l’investissement et au développement, accapare les richesses et provoque Au Maroc des réformes de fond pour s’attaquer aux bases structurelles de la mal- gouvernance ont été entrepris pour mieux qualifier la justice et lutter contre la corruption. Ces nouvelles mesures sont consacrées par la nouvelle Constitution, notamment à travers l’élargissement des compétences de l’Instance de prévention et de lutte contre la corruption, ou encore le conseil national de la concurrence pour veiller à l’égalité des chances et à la régularité des marchés publics.
Autant d’initiative qui contribuent à lutter contre le sous-développement et dont l’expérience et les recommandations peuvent être mis en partage avec les autres pays africains.
D’aucuns sait que la crise systémique qui a ébranlé le monde développé n’était pas due à un déficit de moyens mais à un manque d’éthique où l’on hésitait pas à conjuguer exploitation, manipulation, monopole et mensonge pour cumuler des richesses jusqu’à ce que tout l’édifice érigé sur de fausses bases s’écroule.
Et si aujourd’hui le monde regarde vers l’Afrique c’est peut être aussi pour s’inspirer d’une certaine sagesse humaniste qui malgré la pauvreté garde la dignité et préfère au mensonge la vérité.
C’est dire que l’Afrique en étant le berceau de l’humanité peut aussi devenir son avenir pas uniquement par rapport aux immenses richesses matérielles qu’elle recèle sur son territoire mais surtout les valeurs humaines de patience, de générosité, de fraternité, de pardon, d’optimisme et de solidarité qu’elle enseigne chaque fois qu’elle valorise sa mémoire.
Les Piliers de la Nouvelle Diplomatie Africaine du Maroc :
A l’occasion de la tenue du séminaire de formation des ambassadeurs accrédités en Afrique le 10 Août 2012 le ministre des affaires étrangères et de la coopération rappelait les orientations royales à cet effet, et esquissait une réelle doctrine de la politique africaine marocaine.
Celle-ci est fondée sur la revendication identitaire de l’africanité du Maroc et l’engagement sans faille en faveur du continent et la défense de ses causes justes dans toutes les instances régionales et internationales pour conforter l’héritage et les acquis communs et préparer ensemble l’avenir dans la mutualisation des moyens, le partage des expériences, l’optimisation et la complémentarité des intérêts.
Le Maroc entretient des relations de coopération avec plus d’une quarantaine de pays, régies par un cadre juridique comprenant près de cinq cent accords de coopération érigée en partenariat Sud Sud , agissant et solidaire en faveur du développement durable, de la valorisation des compétences humaines et de l’implication croissante du secteur privé ainsi que les associations professionnelles et les acteurs de la société civile dans les efforts de transfert de savoir-faire et de partage d’expertise.
La coopération régionale représente aussi un cadre d’action privilégié par le Maroc en Afrique. L’organisation sous régionale en Afrique est considérée comme un impératif, un levier déterminant pour l’épanouissement démocratique, l’intégration économique de la région et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
Cette nouvelle approche dans la continuité des principes fondateurs de la diplomatie marocaine se fonde sur la non-ingérence, le respect de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité des pays africains, la réciprocité du traitement, la concertation permanente et la résolution des litiges et des conflits par les moyens pacifiques de dialogue à la recherche de consensus acceptable pour toutes les parties dans le cadre de la légalité internationale conforme à la Charte de l’ONU.
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