Par Djamel Eddine Merdaci
A l’euphorie des révolutions arabes, a succédé le temps des incertitudes. Où que l’on tourne le regard, ce n’est que violence au quotidien, dérives mortelles, et absence de gouvernance. Aux dictateurs implacables, se sont substitués des assemblées élues qui ne dissimulent pas leur caractère théocratique et aspirent à un pouvoir hégémonique.
En Tunisie, en Egypte, et en Lybie, c’est un printemps arabe désenchanté qui s’offre au regard. La démocratie tant espérée pour les peuples est contrariée par le travail de sape des amis autoproclamés de ces pays qui ont été les plus prompts à débarrasser les peuples de ses tyrans pour mieux les placer sous la coupe d’apprentis-sorciers qui ne parlent que de restriction des libertés pour lesquelles sont tombés les martyrs tunisiens, égyptiens, et libyens, du printemps arabe.
Comme par hasard, ce sont les diverses composantes de la mouvance islamiste qui ont été poussées en avant dans ces pays qui avaient été soumis à des décennies de féroce despotisme des Ben Ali, Kadhafi, et autre Hosni Moubarak.
Par une instrumentalisation ouvertement affichée de la religion, cette mouvance affirme islamiser des sociétés qui sont déjà musulmanes depuis des siècles. Elles sont encouragées en cela par des pays qui ont manifestement intérêt à voir le Maghreb, et sa profondeur sahélo-saharienne déstabilisés.
Ce sont des pays où le droit de vote n’est même pas reconnu, où les femmes n’ont pas les plus élémentaires droits, comme celui de conduire, qui viennent donner des leçons de bonne conduite à des peuples entiers dans cette région du Maghreb où l’ouverture d’esprit est une tradition solidement ancrée.
Les révolutions arabes ont été corrompues, dans leur lettre et leur esprit, par le jeu pervers des monarchies du Golfe font le forcing pour casser les cohésions nationales en favorisant les dissidences et l’arrivée au pouvoir des tendances les plus extrémistes et qui sont incompétentes à gouverner et à redresser la situation économique des pays dont ils auraient la charge.
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