Madrid, 29 nov 2018- Europa Press
Le gouvernement français a esquivé la proposition du ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, de céder son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU aux intérêts de l’Union européenne, bien qu’il ait réitéré sa volonté d’œuvrer pour la « coordination ».
M. Scholz a déclaré mercredi que le siège permanent de la France au sein du principal organe exécutif de l’ONU deviendrait un siège de l’UE à moyen terme, en échange de la nomination par la France de l’ambassadeur du bloc européen auprès de l’ONU.
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a rappelé que la France dispose d’un droit de veto au Conseil conformément aux dispositions de la Charte de l’organisation internationale en 194, bien qu’elle ait dit avoir « pris note » des « positions nationales » des autres pays.
« Nous sommes activement impliqués avec l’Allemagne et d’autres Etats membres dans la coordination de la position de l’Union », a déclaré la porte-parole, selon une transcription diffusée par le département dirigé par Jean-Yves Le Drian. A cet égard, Paris est prêt à renforcer sa collaboration avec Berlin au cours du prochain exercice biennal (2019-2020), au cours duquel l’Allemagne occupera l’un des sièges tournants du Conseil.
Le gouvernement français a également déclaré qu’il « travaille activement » à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, un organe composé de 15 membres seulement, au sein duquel cinq pays – les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France – ont une représentation permanente et le droit de veto.
La France est favorable à une augmentation du nombre de pays permanents, tels que l’Allemagne, le Japon, le Brésil, l’Inde et deux représentants africains.
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