Arrivée du SG de l’ONU à Rabouni (DR) |
Ban Ki-moon en Algérie pour régler le problème du Sahara occidental
Le secrétaire général de l’ONU, après la Mauritanie, est ce samedi en Algérie. Au programme, une visite au Sahara occidental. Une visite hautement symbolique. Avant une rencontre dimanche avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il rencontrera aussi le roi marocain…en juillet.
L’affaire empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie depuis près de quarante ans. L’ambition du secrétaire général de l’ONU est d’y apporter une solution définitive. Ban Ki-moon est arrivé ce samedi 5 mars 2016 dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie avec l’espoir de faire avancer la situation au Sahara Occidental que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
La visite est hautement symbolique. C’est la première fois qu’un secrétaire général de l’Onu foule un territoire contrôlé par le Front Polisario. Plusieurs secrétaires généraux de l’ONU se sont rendus à Tindouf, (1800 km à l’Ouest d’Alger), pour visiter les camps de réfugiés mais aucun ne s’est rendu dans les «territoires libérés».
C’est à Bir Lahlou, au Sahara occidental, derrière le mur de défense érigé par le Maroc, qu’il rencontrera les membres de la Mission des Nations-unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) déployée en 1991. Les Nations unies tentent sans succès depuis 1992 d’organiser un référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse depuis plusieurs années.
«Faire avancer la situation au Sahara occidental est important», admet Ban Ki-moon. Principal point d’achoppement : l’autodétermination. Rabat n’en veut pas entendre parler, préférant une large autonomie sous son giron. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, exige un référendum. La question du Sahara occidental est un point de crispation entre l’Algérie et le Maroc et obère la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA), lancée en 1989 avec la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.
La mission du secrétaire général onusien s’annonce difficile. Lors de sa tournée nord-africaine, aucune étape n’est prévue à Rabat. Officiellement, le roi Mohammed IV ne se trouve pas actuellement au Maroc. Ce n’est que partie remise, tempère la délégation onusienne. Une rencontre est prévue… en juillet. «Je ne ménagerai pas mes efforts pour contribuer à progresser vers une solution juste, durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental»,promet Ban Ki-moon.
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