Les prix ont connu une augmentation sans précédent qui s’est aggravée avec l’avènement du mois de Ramadan.
De ce fait, les autorités de surveillance ont perdu totalement le contrôle sur les prix des produit de première nécessité, notamment des denrées alimentaires, notant que le ministre du Commerce a récemment «rassuré» le peuple tunisien sur l’achèvement des préparatifs pour le mois du Ramadan, étant une saison de pointe de consommation et que les prix augmenteront légèrement.
Tout cela a eu lieu à la lumière des affirmations des personnes concernées par les affaires économiques nationales, que le ministère du Commerce et des instances sous sa tutelle n’ont pas préparé les stocks d’ajustement nécessaires, ont refusé d’importer de la viande et n’ont pas soutenu les équipes de contrôle économique pour faire face aux gangs des denrées alimentaires qui épuisent les consommateurs et détruisent leur pouvoir d’achat ou ce qu’il en reste.
Dans cette situation instable, une séance a été tenue ce matin, vendredi 23 avril 2021, via des techniques de communication à distance entre le Ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Mohamed Ben Saïd et le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouen Abbassi, avec la participation d’un groupe de cadres des deux institutions.
Selon le ministère du Commerce, cette session a été consacrée à l’étude de la réalité et des perspectives de l’indice d’inflation.
Les intervenants ont discuté la manière de maintenir la tendance à la baisse du taux d’inflation lorsque la consommation, qui a connu une légère baisse en mars 2021 jusqu’à atteindre 4,8% contre 4,9% en janvier de la même année.
Ces taux posent plusieurs problèmes quant à leur fiabilité, étant donné que la méthodologie de calcul de l’indice des prix à la consommation remonte à environ quatre décennies, dans le contexte d’un changement complet du modèle de consommation tunisien.
En effet, un grand nombre d’experts ont confirmé que le taux d’inflation divulgué par les autorités ne prend pas en compte les données de polarisation factionnelle et régionale, ce qui rend l’inflation réelle beaucoup plus élevée que le taux officiel annoncé.
Selon le ministère du Commerce, le ministre et le gouverneur de la BCT ont discuté à l’occasion de leur rencontre, les moyens de maitriser le déficit de la balance commerciale (1059 millions de dinars fin mars dernier) à travers un contrôle accru des importations et la promotion des exportations.
Les deux responsables ont également souligné la nécessité du travail périodique des équipes techniques des différentes parties intervenantes, de manière à obtenir des résultats quantitatifs tangibles en termes de contrôle des niveaux du déficit de la balance commerciale et du maintien de l’inflation à des niveaux acceptables.
Tunisie Numérique, 23 avr 2021
Etiquettes : Tunisie, produits alimentaires, hausse des prix, gangs,
Soyez le premier à commenter