Les partis politiques et les candidats indépendants qui ont pris la décision de prendre part aux législatives anticipées du 12 juin 2021, au-delà de leurs divergences d’opinion, s’accordent à affirmer que l’enjeu est crucial pour le pays. Une même démarche les anime tous. Celle d’œuvrer pour parachever l’édifice institutionnel sur des règles authentiquement démocratiques et de regagner la confiance du peuple mise à mal, des années durant, par des processus électoraux qui sont souvent frappés du sceau de la méfiance, voire de l’opprobre. Et pour cause.
La stratégie des quotas, fixés d’avance au mépris des électeurs, le procédé de la tête de liste, un marchandage éhonté, a fini par dissuader les Algériens, convaincus que la représentation populaire se fabrique ailleurs.
Enclenché par l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et concrétisé par la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020, le renouvellement des institutions élues se fonde sur le principe qui permet aux citoyens de pouvoir élire librement des députés qui soient capables d’accomplir leurs missions avec un sens élevé de la responsabilité et du bien commun, dans le cadre de la Constitution et des lois de la République.
Pour les futurs locataires de l’hémicycle de la chambre basse du Parlement, il s’agit d’un devoir patriotique qu’ils auront à assumer et surtout à honorer, pour contribuer à leur manière à l’édification d’une Algérie nouvelle, débarrassée des affres de la mauvaise gouvernance. À ce propos, nul ne peut nier qu’il existe une véritable volonté politique de rupture radicale avec l’ordre ancien, que cristallisent les multiples garanties et assurances du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour asseoir les bases d’un État de droit. S’agissant des prochaines élections, cette ambition focalise essentiellement sur l’égalité des chances qui est concédée à tous les postulants en lice, pour ne citer que ce cas de figure.
Une chose est sûre, les Algériens se sont réappropriés la politique en lieu et place de structures de médiation, d’intermédiation et de représentation défaillantes, discréditées et inaudibles. Ils ne peuvent plus s’accommoder de représentants alibis qui leur ont renvoyé l’image d’une Assemblée populaire nationale souvent éloignée de leurs préoccupations et de leurs aspirations les plus légitimes.
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué que son département mobilisera toutes ses forces, pour faire du scrutin un rendez-vous marquant. Il l’a déclaré dans un entretien à un site électronique. L’occasion est propice pour réitérer aux médias le devoir de s’impliquer avec efficacité dans le secteur névralgique de la communication, pour faire face à une violence cybernétique rarement égalée, pour conforter la cohésion du front interne face à la dynamique des menaces sécuritaires et pour riposter contre les manœuvres sordides des partisans du statu quo. Ces derniers ne cessent de déverser sur le pays des calomnies et des informations complètement erronées. Les médias ont un rôle important à jouer dans l’ancrage des valeurs nationales d’appartenance et de citoyenneté conscientes et actives.
El Moudjahid
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