A quelques jours du mois sacré du Ramadhan, les Algériens appréhendent sérieusement les pénuries et les hausses de prix. Il faut dire que les dernières semaines ont été rudes et éprouvantes pour plusieurs ménages qui n’arrivaient plus à joindre les deux bouts, et qui se retrouvaient obligés de faire des choix difficiles entre les différentes dépenses, à cause de cette envolée incontrôlées des prix de plusieurs aliments à grande consommation.
Une huile de table quasiment disparues des étals, une pomme de terre qui flambe et une viande de volaille dont les prix ont pris des ailes, ceci sans parler des fruits qui pourtant sont produits en Algérie. D’un coup on a eu cette désagréable surprise de voir le marché national se déréguler de manière impressionnante. Une situation qui a créé un état de panique et une consommation effrénée chez certaines bourses qui ont latéralement « dévalisé » les étals de marchés de l’huile de table, compliquant encore davantage un marché qui peine à se stabiliser, et accentuant encore plus une pénurie, qui n’a pourtant, aucun lieu d’être, quand on sait que les producteurs de cette matière couvre les besoins du marché national à hauteur de 300%.
Un dysfonctionnement, à plusieurs explications, selon les uns et les autres, mais d’où sort en premier une question de facturation refusée par les vendeurs, en particulier les détaillants, à croire les déclarations des grossistes.
Depuis les pouvoirs publics multiplient, les sorties et les déclarations pour désamorcer ce dilemme et tranquilliser le citoyen. Le marché reprendra son cours normal avec l’avènement du mois sacré. C’est en substance le message que tentent d’envoyer les responsables du secteur. La viande rouge sera en quantité abondante avec l’importation à tire exceptionnel de viande congelée et la livraison de grandes quantités à partir du Sud. La suppression de la TVA pour les commerçants permettra le retour de l’huile de table, et enfin une abondance de viande blanche est attendue dans les prochains jours.
A ce point la dernière déclaration du Président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), El Hadj Tahar Boulenouar, verse dans ce sens puisqu’il se dit convaincu qu’ « baisse imminente du prix de la viande blanche est à prévoir en Algérie ». Une baisse, selon le même interlocuteur qui s’explique « suite à la décision prise par les autorités d’exempter toutes les ventes d’orge et de maïs ainsi les produits destinés à l’alimentation du bétail et de la volaille de la taxe à valeur ajoutée (TVA) ».
Des démarches et des propos rassurants, qui espérons le, influeront positivement sur le marché national et permettront un retour rapide à la normalité, surtout en cette veille de Ramadhan, mois connu pour une boulimie de consommation chez les Algériens.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 5 avr 2021
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