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Les répliques du séisme politico-diplomatique provoqué par le revirement de la position espagnole sur la question sahraouie et les gestes inamicaux envers l’Algérie, se font encore sentir au niveau du gouvernement de Pedro Sanchez.
Eu égard aux erreurs stratégiques qu’il a commises, ce gouvernement est de plus en plus sous les feux des critiques de toute la classe politique, -à l’exception du PSOE- et d’ex- diplomates et dirigeants des gouvernements précédents. À commencer par l’ancien ambassadeur d’Espagne en Algérie, Javier Jimenez Ugarte qui assure que la crise diplomatique née consécutivement avec Alger est «d’une ampleur inimaginable».
«C’est une crise d’une ampleur inimaginable. A mon âge, c’est la première fois que je vis une telle crise», a reconnu Javier Jimenez Ugarte sur la chaîne de télévision espagnole Antena 3, ajoutant que «les dommages sont supérieurs à ce que l’on pouvait penser (…) les dégâts dépassent nos capacités».
«Il a nui à notre amitié avec l’Algérie»
L’ancien ambassadeur a regretté que «les choses ont très mal tourné pour nous (…) Il y a eu un manque de dialogue et de concertation à tous les niveaux avant la décision du chef de gouvernement Pedro Sanchez (de changer la position politique de l’Espagne envers le Sahara occidental, ndlr)». Et ce, avant de souligner que ce revirement a nui à «l’amitié que nous entretenions avec l’Algérie depuis de nombreuses années».
Auparavant, c’était José Manuel García Margallo, député européen et ancien ministre des Affaires étrangères, de souligner les erreurs dans la gestion de la politique étrangère espagnole du gouvernement de Pedro Sanchez, qu’il décrit comme «le plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975».
Margallo laissé entendre que le gouvernement n’a rien gagné de son revirement sur le Sahara occidental, puisque il n’y a eu depuis, aucune reconnaissance au sujet de la souveraineté de Ceuta et Melilla de la part du Maroc. De même que l’approvisionnement en gaz ne sera pas coupé, mais le prix pourrait monter en flèche.
A ce propos aussi, l’’ancien président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar qualifie ce qui s’est passé avec l’Algérie de «ridicule colossal» et prévient que l’Espagne est dans une «situation délicate».
«Il est difficile de trouver une plus grande erreur dans la politique espagnole» qui «démontre, malheureusement, l’état de fragilité» dans lequel, le pays est plongé, dit l’ancien chef du gouvernement Jose Maria Aznar.
L’Algérie aujourd’hui, 15/06/2022
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