Algérie, rentrée scolaire, prix, livres,
Si les jeunes ont encore la tête dans l’eau, à profiter de ce qui reste de la saison estivale, leurs parents savent que le salaire du mois d’août sera consacré aux dépenses de la rentrée. Aussi, dans la tête des pères de famille, la rentrée sociale est bel et bien à nos portes. Les Algériens qui ont passé un été particulièrement intense au point de vue de la fierté nationale, grâce à de fabuleux Jeux méditerranéens d’Oran, un défilé militaire imposant et une absence de grosses catastrophes naturelles, ont certainement réalisé le formidable potentiel de leur pays et de la société dans laquelle ils vivent.
L’été aura été cette année plein d’images positives. Mais comme tout a une fin, les pères de familles se préparent à affronter leur quotidien fait d’embouteillages, de stress et de peut être un automne plus chaud que d’habitude, dérèglement climatique oblige.
Ce constat appelle une importante remarque, celle de dire qu’à la rentrée sociale, la problématique du stress hydrique prendra une place autrement plus importante dans les débats à tous les niveaux de la société. Il est en effet impossible que ce sujet échappe à l’intérêt des Algériens, tant que le ciel demeurera avare en pluie. Mais cette préoccupation commune à tout le monde ne résistera pas longtemps devant le volet social, à travers les répercussions directes de la situation géopolitique mondiale. Les bombes qui tonnent à des dizaines de milliers de kilomètres de l’Algérie affolent la mercuriale et font faire des nuits blanches aux pères de familles. Et ce qui ajoute au stress des Algériens, ce sont ces réseaux sociaux qui ne manqueront pas de charger l’État de tous les maux de la terre. A la guerre comme à la guerre, il y aura toujours des empêcheurs de tourner en rond qui trouveront à redire que les mesures prévues par le gouvernement pour assurer une rentrée sociale apaisée.
Il faut dire que l’amélioration de la situation sociale et économique du pays, malgré une situation explosive dans la région et un peu partout dans le monde, est en soi, une démonstration de la justesse de vue des autorités du pays quant à la gestion du volet social. Il est donc clairement établi que la stratégie adoptée par l’État concernant la gestion de la pandémie et de l’après pandémie a permis à la société d’éviter la fracture sociale. Il reste qu’objectivement, tout ce que peut faire le gouvernement dans ce volet n’est jamais suffisant. C’est dire que la bataille de la rentrée sociale n’est jamais gagnée d’avance. Les chefs de familles en savent quelque chose. Même s’ils ne risquent rien sur le flanc des factures d’électricité et du gaz, ils appréhendent une flambée dans les affaires scolaires et autres produits de large consommation….
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 14/08/2022