Algérie, Gara Djebilet, minerai,
Le projet d’exploitation des mines de fer de Ghar Djebilet a été officiellement lancé hier. Il acte ainsi le début de la concrétisation effective du plan national de développement minier.
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a procédé hier à Tindouf au lancement officiel du projet d’exploitation des mines de fer de Ghar Djebilet. C’est le projet le plus important du plan national de développement minier. Il s’agit non seulement de relancer le projet d’exploitation de l’un des plus grands gisements miniers au monde, mais aussi de valoriser le minerai pour la production de produits semi-finis afin de satisfaire la demande locale, avant d’aller vers l’export. Il s’agit de parvenir à l’exploitation de 50 millions de tonnes de minerai de fer à l’horizon 2026 a tenu à rappeler sur place le premier responsable du secteur. Ce dernier a d’ailleurs tenu à souligner que le développement du projet jusqu’à son lancement est passé par plusieurs étapes et a nécessité « plusieurs années de travaux et d’études que nous avons menés dans les plus grands laboratoires internationaux, qui ont permis d’identifier des produits commercialisables au niveau national et international ».
Mohamed Arkab a précisé que ce projet structurant passera par plusieurs phases s’étendant de 2022 à 2040. La première phase de 2022 à 2025 permettra l’extraction de 2 à 3 millions de tonnes de minerai de fer qui seront ensuite transportées par voie terrestre -en attendant l’achèvement du chemin de fer reliant Ghar Djebilet à Béchar- vers le Nord afin de transformer et valoriser le minerai par des opérateurs nationaux. A partir de 2026, le département de l’Énergie et des Mines qui table sur l’achèvement de la ligne de chemin de fer à cette date, prévoit l’exploitation de la mine à pleine capacité pour une production prévisionnelle de 40 à 50 millions de tonnes par an.
Le ministre du secteur a également souligné que la concrétisation de ce projet entre dans le cadre du plan d’action du Gouvernement et en application des décisions du Conseil des ministres. Il a également rappelé que ce projet s’inscrit dans le programme de développement minier qui vise l’objectif « d’exploiter au mieux ces richesses minières au niveau de toutes les régions du pays ».
Mohamed Arkab a également rappelé les grandes lignes des réformes entreprises par son secteur pour relancer l’activité minière, notamment à travers la révision du cadre législatif régissant le secteur afin d’améliorer l’attractivité du secteur minier national pour les investisseurs, mais aussi les efforts consentis pour fournir aux investisseurs des informations et des données de base de qualité, la mise à jour de la cartographie géologique et de l’inventaire minéral, en intensifiant les programmes de recherche minière afin de découvrir de nouvelles ressources minérales, en augmentant la productivité et en diversifiant les produits. Le ministre a également mis en avant les grands projets de développement minier et qui sont en voie de concrétisation.
Ainsi en plus du développement de la mine de Ghar Djebilet qui renferme un potentiel de 3 milliards de tonnes de minerai de fer, Mohamed Arkab a évoqué le plan de développement et de valorisation des mines de fer de Ouanza et de Boukhadra dans la wilaya de Tébessa, et qui permettra de produire, dans le cadre d’un partenariat, rappelons-le, entre la Société des mines de fer de l’Est et la société turque Ozmert, pas moins de 6 millions de tonnes de minerai de fer par an et répondre ainsi à la demande nationale.
Le ministre a également évoqué le projet de développement industriel intégré des mines de Phosphate de la wilaya de Tébessa, dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois, ainsi que le projet d’exploitation des mines de zinc et de plomb de la wilaya de Béjaïa et dans lequel Sonatrach détient désormais la majorité des parts grâce au rachat d’une partie des actifs de l’Australien Terramin.
Samira Ghrib
La Sentinelle, 31/07/2022
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