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L’étau se resserre sur le régime du Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla marqué par la mort de 23 migrants subsahariens, selon le bilan officiel.
Une pluie de condamnations s’est abattue et s’abat toujours sur le régime répressif marocain. Ainsi, l’Association des écrivains panafricains (PAWA) a déploré hierla mort d’au moins 23 migrants africains, brutalement tués par la police marocaine le 24 juin à Melilla, alors qu’ils tentaient de franchir l’enclave espagnole, et appelé les autorités marocaines et espagnoles à une « enquête crédible » sur ce drame. « En tant qu’association à l’avant-garde de la défense des droits de l’Homme, PAWA appelle les autorités marocaines et espagnoles à enquêter d’une manière crédible sur l’incident (de Melilla) et traduire en justice les coupables afin de prévenir de futurs actes ignobles », indique l’Association dans un communiqué signé conjointement par son président, Hon. John Rusimbi et le secrétaire général, Wale Okediran. Dans le même contexte, PAWA s’est jointe à l’Union africaine (UA), aux Nations unies et à d’autres organisations internationales qui ont appelé à « une enquête immédiate, indépendante et transparente » sur la catastrophe de Melilla qui a également fait de nombreux blessés parmi les migrants subsahariens.
L’Association des écrivains panafricains a, en outre, qualifié d’ »horrible » et d’ »inacceptable » la mort de ces migrants africains et exprimé « son profond regret » à la suite de ce drame migratoire, selon le communiqué. Par ailleurs, PAWA, dont le siège est à Accra (Ghana), a exhorté les pays à « utiliser des méthodes de contrôle moins violentes dans la gestion de la question des migrations illégales qui sont malheureusement devenues endémiques en raison des distorsions actuelles de l’économie mondiale et dans la société », conclut le communiqué. De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Melilla, et sanctionner les auteurs.
Dans ce sens, l’ONU a réclamé, mardi 28 juin, une « enquête efficace et indépendante » et dénoncé « un usage excessif de la force » contre des migrants « des deux côtés de la frontière ». De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, exprimant sa « profonde émotion face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a plaidé pour « une enquête immédiate ».
Or, le bilan de ce drame pourrait être beaucoup plus élevé. Un ancien ministre marocain a évoqué plus de 100 morts.
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