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Alger, 7 oct (EFE) – Le gouvernement algérien a demandé aujourd’hui le retrait des troupes marocaines du col de Guerguerat, une zone démilitarisée qui sépare le nord de la Mauritanie des zones occupées par le Maroc dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, et la reprise des négociations directes entre Rabat et le Front Polisario, interrompues depuis 2018.
Dans une déclaration dans laquelle il a également exprimé son « intérêt pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental », le régime algérien a indiqué que la prochaine étape vers une solution au conflit « doit être la démilitarisation de Guerguerat », une bande de terre dans laquelle les troupes marocaines ont pénétré il y a un an pour démanteler une manifestation civile sahraouie.
Suite à l’opération militaire marocaine, le Front Polisario a déclaré que l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 avait été rompu et a lancé une campagne de harcèlement militaire contre les positions marocaines le long du mur de séparation construit par Rabat dans le désert.
Dans une note publiée jeudi par le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie, principal soutien politique, économique et militaire du Front Polisario, a déploré « profondément » que la nomination de M. De Mistura en remplacement de l’Allemand Horst Kholer « ait été retardée de 28 mois, un retard imputable à la partie marocaine ».
Et elle a averti que le remplacement intervient dans un contexte « fortement dégradé, à risque, marqué par la reprise des hostilités suite à la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines qui se maintiennent illégalement, depuis le 13 novembre 2020 (à Guerguerat) en violation flagrante des accords militaires, signés par les deux parties et entérinés par le Conseil de sécurité ».
NÉGOCIATION DIRECTE
« La démilitarisation » de la zone de Guerguerat, inscrite dans les accords en question, est la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit », a assuré le ministère algérien des Affaires étrangères avant de saluer la figure de De Mistura et d’appeler à la reprise des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, interrompues depuis 2018.
« L’Algérie soutiendra les efforts et exprimera l’espoir qu’ils puissent contribuer à une relance effective et sérieuse des négociations directes, de bonne foi et sans conditions. »
Ces négociations doivent être « fidèles à la recommandation du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et leur objectif doit être de parvenir à « une solution qui garantisse au peuple du Sahara occidental l’exercice libre et véritable de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination », a-t-il ajouté.
Le Maroc et le Front Polisario ont signé une trêve en 1991 sous les auspices de l’ONU, qui comprenait l’engagement d’organiser un référendum d’autodétermination, qui trente ans plus tard n’a pas eu lieu en raison des désaccords et des obstacles marocains concernant le recensement.
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