Algérie, économie, finances, pétrole, devises,
L’année 2022 a toutes les chances d’être celle de l’opulence au plan financier. Comme il est objectivement admis que les prix du pétrole ne fléchiront pas dans les toutes prochaines semained, guerre en Ukraine oblige, l’on attend au bout de cette année, des recettes records, un excédent commercial en forte hausse, une reconstitution intéressante du Fonds de régulation des recette et certainement une bien meilleure posture des réserves de changes du pays. Toutes ces bonnes nouvelles ont évidemment une raison exogène. L’embellie que vit l’Algérie est la conséquence d’une conjoncture internationale qui se manifeste par une crise majeure et une menace de 3è guerre mondiale.
Mais le propos n’est pas de voir comment on en est arrivé à vivre dans un pays riche, mais de constater surtout que l’effort de relogement de familles mal logées sera, à n’en pas douter, accéléré. Des centaines de milliers de chômeurs trouveront du travail grâce aux signes de relance de l’industrie nationale qui sont bien là et renforcées par les quelques grands projets structurants qui ne tarderont pas à voir le jour. Bref, 2022 pour l’Algérie n’aura pas été l’année de la déprime, à l’image de ce qui arrive dans de nombreux pays du monde. Bien au contraire, il faut bien reconnaître qu’à tous les niveaux, les Algériens ont évolué dans le bon sens.
Pour ne pas faire marche arrière, il est essentiel de conforter tous les acquis sociaux, économiques de l’Algérie. Il ne faut pas croire que la carte Chiffa et sa généralisation, qui a été une grande réalisation, ne puisse pas être remise en cause. Ou que les usines débloquées sur décision présidentielle soient des acquis irréversibles. Il est impératif de considérer que tout est sujet à régression, d’autant plus que toutes ces réalisations sont le fruit d’une manne pétrolière, peut être bien orientée, mais qui demeure tout de même une ressource que nous ne maîtrisons pas.
Et comment donc conforter tous ces acquis ? La réponse est très simple, en fait. Il suffit de fructifier tout cet investissement en rendant d’une manière ou d’une autre les Algériens responsables de leur devenir. En un mot comme en mille, 2022 devrait être l’année de la consolidation de la citoyenneté. Le dialogue initié par le Président Tebboune pourrait être l’une des voies, au même titre d’ailleurs que l’action du Conseil supérieur de la Jeunesse, récemment créé. En résumé , il faut amener les Algériens à s’approprier leurs usines, leurs produits manufacturés, leurs acquis sociaux à l’image d’une sécurité sociale qui passe pour être l’une des meilleures au monde… Cela pour dire que la citoyenneté est le principal édifice que la nouvelle Algérie se doit de construire au plus tôt.
Par Nabil.G
Ouest tribune, 23 juin 2022
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